I Remember

Chapitre 39 (2/2)

partie non corrigée

Partie 2 :

Mes yeux papillonnent et tentent de s'ouvrir. Je me rends compte que cet effort n'est pas nécessaire car je suis dans le noir complet. Il fait froid et ma peau est déjà glacée mais maintenant que je suis réveillée son étreinte m'encercle d'autant plus. Cela doit faire un moment que je suis là.

Une sourde envie d'aller aux toilettes me tord les entrailles mélangée à de la peur. Voir même de la terreur. Je n'arrive pas à ma rappeler où je suis, c'est la première fois qu'un souvenir m'échappe. Je me rappelle être arrivée devant la maison de Grant et après c'est le noir. Alors c'est ça que l'on ressent qu'en une part de notre mémoire n'arrive pas à se souvenir. Quelle sensation horrible !

Je tente de me lever pour découvrir qu'elle est cet endroit exigu mais une douleur à la hanche et un mal de crâne me ramène au sol. Mon front est poisseux... de sang. Ma plaie a dû se rouvrir, rien de bien méchant tant que le sang ne se met pas à couler sur mes yeux. Je tâte délicatement mes hanches avant de trouver l'endroit où j'ai mal. Je ne semble pas saigner mais cela n'empêche pas que chaque mouvement me fait frémir.

Après un moment a resté en position assise et à reprendre mes esprits, j'essaye à nouveau de me lever en m'aidant du mur que j'ai trouvé en rampant. Un tour de la pièce - en rasant les murs - me révèle que celle-ci n'est pas grande du tout. Environ cinq mètres carrés tout au plus. L'endroit où je me suis réveillée est en fait un espèce de lit et à côté il y a des toilettes. Enfin ce que je devine être des toilettes car le noir ne me permet pas d'en attester avec sûreté.

Toilettes ou pas je me soulage et reprend l'exploration de ma cellule. En effet des barreaux l'un des trois côtés. Les autres étant fait de béton.

Je tends l'oreille pour essayer de capter un son. N'entendant rien, je tente avec mon pouvoir qui se réveille bien plus fructueux. Des personnes parlent au dessus de moi, mais l'épaisseur de mur ne me permet pas de comprendre ce qu'elles disent. Le point positif est que au moins je ne suis pas seule ici.

Les heures s'égrainent une à une sans que rien ne vienne briser la noirceur de ma cellule. Hormis l'ennuie qui m'a poussé à compter les pierres qui jalonnent le sol, la faim comme réellement à se faire sentir. Je ne sais plus à combien temps de remonte mon dernier repas. De plus ma blessure au front qui a certes arrêté de saigner ne cesse de me tirailler.

Je me recroqueville au fond de la pièce le plus loin possible de la porte qui laisse passer un courant d'air désagréable qui me gèle les entrailles et passe à travers de mes vêtements épais.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, je m'endors presque instantanément. A mon réveil rien a changé. Ma bouche est aussi pâteuse et desséchée qu'avant. Alors que je réfléchis à une manière de m'échapper d'ici, cela m'arrive en pleine tête : je me souviens des circonstances qui m'ont conduis à être enfermé ici. Le coup de taser et ma chute m'apparaissent claire maintenant tout comme celle d'Aidan.

Aidan, où est-il d'ailleurs ? La seule chose que j'entends dans les cellules à côté sont les rats à le recherche de nourriture. Je préfère ne pas savoir ce qui leur sert de pitance.

Un bruit de porte que l'on claque se fait entendre, suivit de pas qui se dirigent dans ma direction. Une lumière s'allume, éclairement l'espace dans lequel je suis confinée. C'était plus charmant dans le noir. Je recule contre le mur. Le seul rempart entre moi et l'inconnu qui me fait face est le grillage. Il l'ouvre d'un tour de clé et d'un seul mouvement d'yeux m'incite à le suivre. Malgré la peur que m'inspire ce grand gaillard à l'air dur, je m'exécute trop heureuse de sortir de ce trous à rat. Je me rends compte dans ma faiblesse lorsque je chancelle. In-extrémiste je me rattrape au mur, l'homme me passe devant sans faire un instant attention à moi. Un grogne me fait comprendre que si je ne le suis pas maintenant je vais retourner dans ma cellule.