Chapitre 2

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Rien. Rien ne vient se produire pendant un long moment. Lorsque je reprends mes esprits, tout ce qui se trouve tout autour de moi est plongé dans le noir. Où suis-je ? Qu'est-ce qui m'est arrivé ?

Une brise fraîche vient me caresser le visage et, lentement, m'aide à reprendre mes esprits. L'air frai est agréable et charrie avec elle une odeur différente de celle de la pièce. En plus de la terrible obscurité dans laquelle je me trouve plongée, l'humidité de cet endroit est pesante et désagréable. C'est là que je prends conscience de quelque chose.

Je suis loin de chez moi, c'est certain.

Je ferme à nouveau les yeux, prise de vertige. Plus je pense à la situation, plus je suis terrifiée à l'idée de me trouver enfermée dans une pièce, plongée dans le noir, sans savoir ce qui se trouve autour de moi. Toutefois, je prends mon courage à deux mains et tente de me relever tant bien que mal. Je ne peux pas rester ici plus longtemps, mes parents vont s'inquiéter.

À défaut de voir, je décide de découvrir les lieux à tâtons. J'avance à l'aveugle dans ce lieu et me laisse consumer par la panique tandis que mes mains ne trouvent aucune surface sur laquelle s'appuyer. Je continue un temps à avancer, en titubant, avant de cesser de bouger complètement. Je ne sais pas où je me rends et je ne peux pas voir ce qui se trouve en face de moi. Et si je tombai sur quelque chose de terrifiant ? Sur quelqu'un ? L'angoisse de me retrouver enfermée ici une minute de plus arrive me faire dépasser ma peur et à m'encourager à trouver une sortie. Mon cœur bat à tout rompre.

-Où suis-je ? Finis-je par dire tout haut.

J'ai beau jeter des coups d'œil sur tout ce qui se trouve autour de moi, à la recherche d'un faible faisceau de lumière, je ne parviens pas à trouver l'ombre d'une sortie. Je me retiens de céder aux larmes, de céder à la panique qui grandit de plus en plus. Je me retiens tout simplement de craquer. Mais plus le temps passe, plus l'idée de mourir ici vient me saisir. À moins que ce soit déjà le cas. À bout, je finis par éclater en sanglots.

Qu'est-ce que je fais ici ? Suis-je morte ? Non ! Ce n'est pas possible ! De quoi serais-je morte, hein ?

Je fais mon possible pour revenir à moi, à garder la tête froide. J'essuie les larmes sur mes joues et prends mon courage à deux mains. Au moment où je réussis à trouver un semblant de lucidité, je reprends la route et finis enfin par tomber sur une paroi. Au toucher, je comprends que je me trouve sous terre, la pierre des murs est très froide et humide. Je longe le mur. Et après quelques minutes de marche, je finis enfin par trouver espoir en apercevant un peu plus loin de la lumière. Je serai bientôt libre. Je prends soin de vérifier où je pose mes pieds. Il n'est pas question de me blesser alors même que je suis sur le point de m'échapper de cet endroit.

-Mais comment ai-je bien pu me retrouver dans un endroit pareil ? Me demandai-je tout haut. Ce n'est pas bien grave, je serai bientôt sortie d'ici !

Cette pensée finit par me faire avancer plus rapidement.

Pitié, que ce ne soit pas une impasse ! Et si je ne parvenais pas à sortir d'ici ? Et si je venais à mourir ici ? Il est certain qu'on ne me retrouvera pas aussitôt ! Peut-être faudra-t-il plusieurs années avant de se rendre compte que mon corps repose dans ce lieu... Quelle horreur ! Je refuse que ça arrive !

L'angoisse me submerge de nouveau et je me mets à courir en direction de la lueur. Lorsque j'y parviens, mes jambes peinent à me tenir debout. C'est avec soulagement que je me rends compte qu'il s'agit bel et bien d'une sortie, mais qu'il me faudra grimper la paroi pour sortir d'ici. Je me laisse alors submerger par la joie lorsque je remarque qu'elle est plutôt facile d'accès.

FaustianOù les histoires vivent. Découvrez maintenant