1-71 | Samoth (Berge-Nord de Solaris)

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J'ouvrais doucement les yeux, émergeant du sommeil. Pas encore très réveillé, j'ai tâté ma poche. Ils étaient là. Je sors un biscuit du petit bocal et cligne un peu des yeux. Il y a quelque chose. Je m'étais réveillé avec donc il me semblait qu'il faisait partie du silence. Mais non, il y avait bien un cri. D'avertissement. Puis un deuxième, lointain, mais de douleur. Les cris se s'éteignirent pour laisser place à deux voix, et a un peu de bazars. Comme si...On repliait le camp ? J'ai sorti ma tête de dessous mon manteau et j'ai observé. L'ancien blessé parlait avec l'herboriste. Il semblait triste, mais déterminé. Très déterminé. Je me suis relevé en marmonna :
"-Qu'est-ce que vous faites ? C'est l'homme pâle d'hier qui me répondit :
-On lève le camp, il se passe des choses.
-Oki, et où on va ?
-Le nord.
-Shil'Jien ? Il leva la tête, penseur
-Hum... Peut-être."
L'ange se levait, sa coupe de cheveux encore plus... étrange que d'habitude. Nous savions que des choses bizarre et apocalyptique pouvait surgir à n'importe quel moment, donc nous n'avons pas vraiment posé plus de questions. Je savais que mon pied les retarderez tous. Et j'avais un plan contre ça. Alors je leur ai expliqué :
"- J'ai une idée, mais je ne suis pas sûr que vous allez être 100% pour... L'ange leva un sourcil interrogatif :
- Et c'est ?
-Partez devant, on se retrouve a Camor pour mon traitement. Dis-je en grimaçant et en regardant mon pied.
- Tu es sur ? Voulut confirmer l'apothicaire.
- Oui, ne vous inquiétez pas, je serais à l'heure." Rapidement, le camp fut remballé. Malgré mon appétit d'oiseau, Neïss insista pour que je prenne quelques provisions. Le prénommé Okino avait l'air inquiet et un peu pressé, mais il se tenait. La bonne nouvelle était que l'ange pouvait -enfin- voler. Enfin, plutôt planer, car quelques mouvements lui faisaient encore mal. Une demi-heure après leur départ a étudié la mer, enfin j'ai sorti de ma poche un petit tube en bois, puis j'ai ramassé un coquillage par terre :
"ça fera l'affaire", me dis-je. Le coquillage avait une forme spéciale, une sorte de corne, au sens instrument du terme. J'ai mis le tube au bout du coquillage et j'ai soufflé dans l'assemblage. Le tube était fait de façon à modifier d'une certaine façon ce son. Cinq minutes après, une grosse carapace sortit de l'eau. Puis une tête verte. Une tortue de mer, avec de la place pour cinq personnes sorties de l'eau. Je suis plutôt fier de mon invention. Je grimpe sur la tortue et, je profite du voyage, direction Camor, sans trop longer les côtes que je puisse prolonger mes études.

OshimunWhere stories live. Discover now