Je voyais la terre. Me réjouissant partiellement du fait que le voyage touché à sa fin. Et puis cette tortue avait l'air de bien m'aimer. J'ai déjà fait des tests de mon invention sur Dragonia, mais celles-ci semblaient particulièrement affectives. Avant de toucher la terre ferme, j'ai sorti un pot d'encre récolté sur les calamars durant mon voyage. J'ai dessiner un poulpe sur la carapace sur la tortue puis j'ai balancé plusieurs enchantements pour que l'encre ne s'enlève pas à l'eau, etc. Grâce à cette magie apposée au sceau, je pourrais détecter dans quelle direction est la tortue. Et après quelques expérimentations, je pourrais même faire un instrument qui n'attirerait que cette tortue, et pas n'importe quelle tortue. Mais il fallait un nom pour cette majestueuse créature. Eurêka !! Nan je veux dire, elle va s'appeler "Eurêka". Ça sonne bien. Posant pied a terre, j'ai salué la tortue pendant qu'elle retournait dans la mer. Mon pied me faisait un peu souffrir et, à la vue surprenante du fait que mes partenaires n'étaient pas encore arrivés, je décide d'aller voir l'herboriste du coin. Je confirme, l'eau de mer n'a pas égratigné mon imagination, c'est bon signe. Le temps de penser à ces choses saugrenues, je suis arrivé chez l'apothicaire. Je lui ai expliqué mon problème et s'occupa de mon pied. Ça me génère un peu qu'une inconnue tripote mon pied comme ça. À ma sortie de la boutique, j'ai obtenu une réduction, car apparemment l'herboriste me trouver sympathique. Ça doit être, car mes théories l'intéressaient. Je devais malgré tout encore me trimbaler cette béquille. Puis, mon regard fut attiré par quelque chose. Non pas mon regard...Mon...Esprit ? En quelque sorte... Je sentais une intense concentration magique vers le nord. Le nord ? Une sorte de gros bloc de magie ? Et si... Et si Thesos était là-bas avec la gam...Avec Inu'lya. Je ne pouvais pas attendre. Je devais guérir et courir. Non, mais, manquerait plus qu'une gamine de onze ans meure par ma faute ! J'ai fait quelques pas et...Je sentais mon pied comme guéri. Je me sentais même beaucoup mieux... Autour de mes traces de pas, l'herbe était légèrement plus jaune, plus desséchée. Non, je ne devrais pas m'attarder sur ça ! Je fonce vers la sortie sud et je vois, au loin, entre la poussière qui poudra et l'herbe qui verdoie, deux voyageurs. J'interroge un des gardes :
"-Excusez-moi ? Le garde semblait un peu grognon
-Moouai qu'avez-vous étranger ?
-Et bien si deux voyageurs passent ces portes, pouvez-vous leur donner ça ? Je lui tends un papier ou j'explique où je vais et pourquoi
-Ouai c'est ça et moi je ne suis pas postier ! J'ai laissé deux pièces d'or dans sa main
-Les voyageurs sont une rousse et un ange, je vous promets, vous ne pouvez pas les rater.
Sur ce, je m'en vais. Profitant de la nouvelle liberté de mon pied. Puis je m'arrête. Je ne vais quand même pas le charcuter avec un éclair ou me le faire à mains nues le monarque. Laissant mon sang d'Atalas parler, je m'introduis dans la caserne et, dans ma maladresse habituelle, je trébuche, provoquant une suite de bruits sourds sur les lames d'un escalier, venant de mes fesses qui cognent contre les marches en bois. Mais heureusement, ma descente au sous-sol n'a apparemment alerté personne. Je me saisis d'une hallebarde dans la réserve d'arme de la caserne et je remonte. Prêt à foncer sauver Inu, direction Shil'Jien. Enchantant mon corps de toutes les poussées de vitesses et d'endurances que je connais (ce qui au total donne trois), je m'élance vers le bloc de magie. Et peut-être une mort certaine.