Chapitre 46

4K 147 8
                                    

Point de vue d'Emy

Voilà nous y sommes, 1er Septembre. C'est aujourd'hui que débute officiellement mon job de journaliste pour le Little Times et je commence fort puisque cette semaine je dois préparer l'interview de David Beckham qui sera publiée dans le journal de la semaine prochaine. J'ai rendez vous demain chez lui pour lui poser mes questions mais je ne suis pas trop intimidée puisque je l'ai déjà rencontré plusieurs fois. Harry fait du sport de temps en temps avec  David et quelques amis et ça leur arrive de passer par la villa pour boire un verre.
Ce qui me donne un peu le trac par contre, c'est de retourner au bureau et de retrouver tous mes collègues. Je n'ai pas travaillé cet été du coup je ne les ai pas revus depuis la semaine avant que je n'apprenne la maladie de mon père.
J'aime pas trop revoir les gens pour la première fois depuis ce drame car ils me regardent tous avec un petit air compatissant qui me rappelle que je suis en deuil.
Je regarde l'inscription sur mon poignet, je respire un grand coup puis je continue ma séance de maquillage.
Pour ma tenue j'ai misé sur une robe bleue marine toute simple et des petites sandales camel.  Je termine d'appliquer mon rouge à lèvres quand mon futur mari vient se coller à moi et m'enlace tendrement.
- Mmmh, j'ai pas envie que tu me laisses bébé. Ça va faire tout drôle d'être sans toi toute la journée. Me dit-il encore a moitié endormi.
Il sort à peine du lit et la sensation de son corps chaud est très agréable, il sème un chemin de baiser depuis mon épaule jusqu'au sommet de ma tête, ce qui me fait frissonner.
- Je sais mon amour, ça fait tellement longtemps qu'on est collés l'un à l'autre que moi aussi ça me stresse de savoir que je vais être loin de toi jusqu'à ce soir.
- Je croyais que tu avais négocié de travailler depuis la maison ou en voyage...
- C'est vrai, mais si je reste ici, je vais traîner au lit avec toi toute la journée et je vais pas bosser du tout. D'ailleurs, qu'est ce que tu fais debout à cette heure ci ? Tu as pas sommeil ?
Je lui colle un petit baiser sur la bouche.
- Si, je suis crevé mais c'est ton premier jour de boulot alors je t'accompagne.
Ça c'est mon homme à moi, toujours attentionné.
- C'est trop mignon mon amour mais si tu veux venir, habille toi tout de suite parce qu'on doit partir dans cinq minutes.
- Pas la peine je viens comme ça. Me dit-il en baillant.
- Harry tu es tout nu !
Je prends un air offusqué parce que je sais très bien qu'il serait capable de m'accompagner comme ça.
- Et alors ça n'avait pas l'air de te déranger hier soir...dit-il de sa voix coquine. T'en fais pas je vais enfiler un survêtement. Dis bébé, je peux te poser une question ?
- Oui bien sur.
Je me retourne vers lui curieuse et prends appui sur le rebord du lavabo de la salle de bain qui est derrière moi pour lui faire face.
- Tu en as pensé quoi de la maison ? Me demande t-il.
- Ta maison à toi ? Il hoche la tête. Elle est magnifique. Je l'aime beaucoup. C'est sur que ça manque un peu de décoration par rapport à ici mais bien aménagée elle doit être agréable à vivre.
Harry ne répond rien, il à l'air un peu pensif puis il se lève brusquement comme si une idée lui avait traversée l'esprit.
Il semble parfaitement réveillé tout à coup. Il enfile un pantalon, un sweat et il m'entraîne au rez de chaussée.
Je jette un œil à ses pieds. Il va vraiment conduire en pantoufles ? J'ai la réponse à ma question quand il ouvre la porte et que je reconnais la grosse berline avec chauffeur que les garçons utilisent pour les longs déplacements qui est garée devant la porte.
- Harry tu as vraiment fait venir ton chauffeur pour me conduire au boulot ?
Je trouve qu'il exagère quand même, j'ai à peine vingt minutes de route, j'aurai pu y aller avec ma voiture plutôt que de faire déplacer un chauffeur particulier.
- Ouais ! Dit-il tout fier. Et je viendrais te chercher ce soir avec lui comme ça je pourrais te peloter sur la banquette arrière à l'aller et au retour ! Allé viens, tu vas être en retard.
Son sourire ravageur fait voler toutes mes angoisses en éclats.

Comme je m'y attendais, j'ai passé les premières heures de ma journée de travail à subir les "ma pauvre Emy" de tous mes collègues et puis au fil du temps, les habitudes ont repris le dessus.
J'ai encore du mal à réaliser que je ne suis plus qu'une simple stagiaire mais une salariée comme tous les autres. Si ce n'est que mon salaire est deux fois plus gros que celui des autres. Au départ je culpabilisais un peu, mais finalement ce sont mes interviews qui vont booster les ventes alors ça me semble justifié.
Pourtant en ce moment, je ne suis pas vraiment en manque d'argent. Moi qui ne voulais pas profiter de la fortune de mon amoureux, c'est râpé. Ça fait des mois que je n'ai presque pas déboursé un euro. Ne serait ce que pour les dépenses de la vie quotidienne, ce sont les garçons qui assument tout et ce n'est pas négociable.

Un jour, je vais t'aimer...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant