Chapitre 48

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Point de vue d'Harry

- Monsieur Styles ? Est ce que les parents de Mademoiselle Lacourt sont arrivés ?
- Sa mère prend le premier avion pour Londres, elle sera là demain. Comment elle va ?
- Écoutez normalement je ne suis pas autorisé à vous donnez des détails sur son état de santé mais je suppose que vous êtes son petit ami...
- On est fiancés. Docteur je vous en supplie dites moi qu'elle va bien.
L'angoisse me ronge de l'intérieur et le sang bat violemment dans mes veines, c'est à la limite du supportable.
- Elle a subi un gros choc au niveau de la tête et elle présente un traumatisme crânien important. Elle est encore inconsciente et on la maintiendra dans cet état jusqu'à ce que l'hématome diminue. Elle a également deux cotes fêlées et une épaule cassée mais ça aurait pu être bien plus grave. Elle devrait s'en sortir sans aucune séquelle.
- Merci Docteur, merci pour tout. Lui dis-je en lui serrant la main.
Je respire à nouveau, un poids s'envole de ma poitrine. Bien sur son état reste préoccupant mais elle va s'en sortir, c'est tout ce que j'avais besoin d'entendre. J'ai le visage baigné par les larmes, je ne les sentais même plus couler.
- Est ce que je peux aller la voir ?
- Oui mais seulement vous, il lui faut du calme. Suivez moi.
Je suis terrifié à l'idée de la revoir encore inconsciente. Cette image d'elle inanimée restera gravée dans ma mémoire à jamais. Il me conduit dans un service un peu isolé où l'on entend seulement les bips angoissants des machines auxquelles sont reliés les patients. Il désigne une porte et je comprends que c'est dans cette pièce que se trouve mon Emy. J'inspire profondément et pousse la porte.
Je m'approche d'elle lentement comme si j'avais peur qu'elle se réveille.
- Eh, Mon bébé, c'est moi, je chuchote en lui caressant sa joue tuméfiée du bout de mes doigts.
Ils lui ont mis un bandage autour de la tête, elle a un tuyau qui passe devant le nez et des capteurs un peu partout sur sa poitrine. Le côté gauche de son visage à commencé à devenir tout bleu. C'est terrifiant d'imaginer à quel point la chute a été violente.
Qu'est-ce qu'elle a du penser quand elle s'est sentie tomber dans le vide ? Est ce qu'elle a eu le temps d'avoir mal ?
J'hésite une seconde à m'assoir sur le lit à côté d'elle puis finalement, je préfère ne pas prendre le risque de lui faire mal alors j'attrape une chaise et m'installe juste à coté du lit. Je soulève délicatement sa main et je la porte à mes lèvres pour l'embrasser le plus tendrement possible. Elle paraît tellement fragile dans ce lit, reliée à tous ces capteurs.
- Mon amour, j'ai eu tellement peur ! Ma voix se brise. J'ai cru que je t'avais perdue. Comment j'aurais fait pour vivre sans toi ? C'est impossible Emy, toi et moi on est ensemble pour toujours. Tu es mon roc, ma constante. Je t'aime plus fort que n'importe quoi d'autres, tu es ma seule raison de vivre.
Je donnerais tout ce que j'ai pour qu'elle ouvre les yeux et qu'elle pousse se grand éclat de rire que j'aime tant mais il ne se passe rien. Je sens cette boule douloureuse dans mon estomac qui grossit et qui envahit toutes les parcelles de mon corps. J'essaye de contrôler cette émotion mais rien à faire. Ce chagrin, cette tension, cette peur de la perdre, c'est trop pour moi. Je craque et m'effondre en laissant tomber ma tête sur le lit. Je me laisse aller complètement, je lâche prise et tout mon corps est secoué par de gros sanglots.
- Il faut que tu sois fort pour elle. Elle a besoin de toi Harry, tu dois lui donner toute ta force et ton amour.
- Maman ? Qu'est ce que tu fais là ? Ils t'ont laissé rentrer ? Je lui demande surpris.
- Mon trésor j'ai pris la route dès que je l'ai vu tomber, j'ai su que c'était grave. Robin et Gemma sont dans la salle d'attente. Viens dans mes bras mon fils.
Je lâche la main d'Emy à contre cœur et je me précipite dans les bras de ma mère. Je suis content qu'elle soit là. J'ai vraiment besoin d'une épaule sur laquelle me reposer et d'une personne qui me dise que tout ira bien. Qui mieux que ma mère pour jouer ce rôle ?
J'ai appelé Isabelle pour la rassurer et lui donner des nouvelles de sa fille. J'espère qu'elle a bien compris ce que je lui ai dit, j'ai fait des progrès énormes en français grâce à Emy mais elle ne m'a pas appris comment dire "traumatisme crânien " ou encore le mot "fracture". On ne pensait pas avoir besoin de les utiliser un jour.
La pauvre, sa mère était complètement paniquée quand je l'ai appelé pour lui apprendre ce qui s'était passé, surtout qu'à ce moment la, on ne savait pas encore si elle s'en sortirait. Comme si elle n'avait pas vécu suffisamment de drame avec le décès de son mari.
Elle est allée sur internet et elle a vu la chute d'Emy. C'était tellement impressionnant qu'elle m'a rappelé immédiatement pour me faire jurer que sa fille était toujours en vie.
Le premier vol est demain matin à six heures. J'ai demandé aux garçons d'envoyé Josh la chercher à la première heure à l'aéroport.

Un jour, je vais t'aimer...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant