Chapitre 25

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Point de vue d'Emy

On a regagné la voiture en vitesse et malgré ça, on s'est retrouvés encerclés par une foule de fan et de paparrazzis.
Harry a eu la galanterie de me prêter ses lunettes, elles sont un peu grandes pour moi mais au moins, on ne voit pas ma figure marquée par les pleurs.
Un journaliste demande à Harry si je suis sa petite amie et il répond que je suis une de ses colocataires. Ca me va très bien pensai-je, en même temps il n'a rien dit d'extraordinaire à part la vérité. Je m'attendais tout de même pas à ce qu'il commence à leur raconter toute l'histoire...
Depuis quelques temps, je commence à me rendre compte de l'immense succès que les garçons rencontrent, c'est incroyable. Ils sont admirés par tellement de gens. C'est extraordinaire. Des filles et des garçons parfois qui seraient prêts à tout pour les rencontrer. Il y en a même qui les demande en mariage alors que finalement elle ne les connaissent pas vraiment. C'est du délire.

On roule depuis environ 15 minutes et nous seront bientot arrivés à la maison, je savoure ces derniers instants seule en sa compagnie et je pris pour que ce moment ne prenne jamais fin. On ne parle pas, je pense qu'on a déjà assez discuté comme ça mais on écoute de la musique en silence. On est bien.
- Tu es préssée de rentrer ? Me demande t-il l'air pensif.
- Non pas du tout. Je lui réponds en cherchant à comprendre où il veut en venir.
- Ok. Répond t-il simplement.
Puis au rond point suivant, il fait demi tour, augmente un peu le volume de la musique et affiche un sourire radieux.
Je le regarde surprise par cet explosion de bonne humeur soudaine.
- Cette journée est trop belle pour ne pas en profiter jusqu'au bout !
Je sais qu'il ne fait pas seulement référence à la météo printanière. C'est vrai que la journée est magnifique surement la plus belle depuis un bon bout de temps.
Après un petit moment, on s'engage sur des chemins de campagne de plus en plus étroits et pleins de trous. Je rappelle à Harry que je n'ai pas choisi un 4x4 et que je tiens à ma nouvelle voiture. Il s'engage à m'acheter un nouveau ticket de tombola si jamais il l'abîme. J'aime tellment son humour. Pendant qu'il conduit j'en profite pour le détailler.
Qu'est ce qu'il est beau ! Tout est sexy chez lui, même sa facon de tenir le volant est sensuelle. Les filles ne se gênent pas pour lui hurler des mots d'amour dès qu'il fait un mouvement mais j'avoue que là, si je ne me retenais pas, je lui sauterais carrément dessus.
Il arrête le moteur au bord d'un chemin et je regarde autour de nous, il n'y a rien. Juste un champ de blé d'un coté et un autre d'herbe fraichement coupée de l'autre coté.
Harry va dans le coffre de sa voiture et en sort ce qu'il semble être une grande couverture. Il m'attrappe la main et saute un petit faussé pour atteindre le champs d'herbe verte. Je vois un troupeau de vache au loin et quand il étend la couverture, je comprends qu'il veut qu'on s'allonge là tout les deux. Je n'ose pas lui dire que j'ai peur que les grosses bêtes viennent nous attaquer alors je prends place à coté de lui pas rassurée du tout.
On est là, tout les deux sous ce soleil magnifique et Harry sort son téléphone pour graver cet instant à jamais. Il reste silencieux mais je sens que quelque chose le travaille on dirait qu'il veut me demander quelque chose sans oser se lancer.
- Qu'est ce que tu veux savoir Harry ?
Il a l'air un peu surpris par la question.
- Est ce que... Non laisse tomber, ca me regarde pas de toutes façons....
- Demande moi. Et si je veux pas répondre, je le ferais pas.
- Est ce que tu as...recouché avec Paul ou avec quelqu'un d'autre après moi ?
Je comprends qu'il ait besoin de savoir car je sais trop bien ce que ça fait d'imaginer et c'est surement pire que de savoir. Je décide donc de lui dire tout ce qu'il a besoin de savoir.
- Non. Moi non plus j'ai pas pu. En fait, j'ai pas couché avec Paul, ni avec personne d'autre, depuis le jour où je t'ai rencontré.
- C'est vrai ? Mais il est homo ton Paul ou quoi ?
- T'es bête ! Quand il est venu le week end après l'anniversaire de Niall, j'avais mes...enfin tu vois quoi...et heureusement parce que j'avais aucune envie. Puis, quand je l'ai revu après t'avoir embrassé j'ai pas pu. J'ai même essayé de le quitter mais il m'a supplié de lui laisser une chance alors j'ai pas réussi à lui refuser. La fois suivante, je lui ai dit que je l'avais trompé alors tu imagines bien que j'ai pas couché avec lui.
- Il paraît qu'il t'a pas quitté après ça, il doit vraiment t'aimer.
- Je suppose.
Ça me fait un pincement au cœur de penser que Paul doit être malheureux. Mais c'est mieux pour lui. Il mérite de trouver une fille qu'il l'aime en retour. Moi j'étais pas vraiment amoureuse de lui. Je m'en doutais déjà depuis un moment et avec tout ce qu'il s'est passé, j'en ai eu la certitude.
Décidément, c'est la journée révélation pensai je et ça tombe bien parcequ'il y a tellement de choses que je veux savoir à son sujet.
- Bon à mon tour maintenant de te poser une question indiscrète.
Il tourne la tête vers moi et semble un peu inquiet. Il se demande qu'est ce que je vais bien pourvoir lui demander, il soulève ses lunettes et plisse les yeux aveuglé par la lumière du soleil. Même avec cette grimace qui lui tord le visage il est à croquer.
- Qu'est ce que tu aurais voulu faire si tu n'avais pas été chanteur ? Je lui demande en fixant toujours le balai des nuages qui commencent à faire leur apparition dans le ciel.
Je le sens se détendre à côté de moi quand il réalise que la conversation devient plus légère.
- Je sais pas. Je devais être pâtissier si j'avais pas participé à X-Factor...
- Je t'aurais bien vu photographe. Tu prends des belles photos et on voit que tu aimes ça.
- C'est vrai que ça m'aurait plus. À moi ! Qu'est ce que tu changerais chez toi si tu le pouvais ?
- Je me referais les seins, un peu plus gros...
Il lève sa main et la recroqueville en faisant mine de se souvenir de l'effet que ça fait de tenir ma poitrine dans sa main et d'en juger la grosseur. Je le frappe dans le ventre pour le réprimander et il rit en faisant semblant de se tordre de douleur.
- Qu'est ce qu tu détestes le plus chez moi et qu'est ce que tu préfères ? Me demande t-il.
Il se relève et se met un peu sur le côté, il s'appuit sur son coude et repose sa tête sur sa main.
- Ce que je déteste ? Euh...tes tatouages et tes cheveux longs...
Il ne dit rien mais je vois bien qu'il est un peu froissé c'est vrai que c'est ce qui fait tout son style.
- Et ce que je préfère ? Tes tatouages et tes cheveux longs ! Je me mets à rire. En fait, il n'y a rien que j'aime pas chez toi Harry. Je t'apprécies pour qui tu es et pour ce que tu dégages dans ton ensemble...Ça s'explique pas !
Il affiche un sourire satisfait.
- C'est pareil pour moi. Mais j'ai un faible pour ton petit cul.
- Harry!!!! Je prends un air outré
- Bein quoi ? Je suis honnête. Encore une, c'est quoi ta plus grande phobie ?
- L'orage. J'ai peur de l'orage. je suis terrorisée par la foudre. Je te jure, je suis en panique totale, je deviens folle et je me cache sous les draps. Je suis au bord du malaise à chaque fois. Si tu répètes ça à qui que ce soit, tu es un homme mort Styles !
- Je tremble déjà à l'idée de ce que tu va me faire quand je vais révéler ça dans ma prochaine interview.
- Une dernière . C'est quoi ton film préféré ? Je crois déjà avoir la réponse alors n'essaie pas de m'embrouiller.
- Je ne peux avouer une telle chose... Il rit. Bon tu jure d'emporter ça dans ta tombe ? J'acquiesce en gloussant. Ok. C'est Titanic... Arrête de rire!  je me suis toujours dit que si je vivais une histoire d'amour ça serait un truc comme ça.
- Tu as conscience que le héros meurt à la fin ?
- Ouais, mais moi je suis pas fou, j'aurais gardé le gilet de sauvetage pour moi et c'est elle que j'aurai laissé dans l'eau !
- Quel romantisme! Tu es un vrai gentleman.
J'éclate de rire puis on reste là à regarder le ciel en silence. J'ai adoré partager ces petites confidences avec lui et je savoure le contact de nos deux corps allongés qui se frôlent.
Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point le ciel peut changer en si peu de temps, les nuages dansent et les couleurs virent au gris. Je suis en train de me dire que le temps de tourne à la pluie quand Harry interrompt mes pensées.
- Je pourrais rester là des heures à regarder le ciel.
Quel lover je me dis à moi même, il me sort son numéro de charme.
- Ce que je préfère c'est de regarder les oiseaux passer dans le ciel. Il n'y a rien de plus beau que de les voir voler. Me dit il au passage de un groupe d'oiseaux formant un grand V dans le ciel.
Dans un timing plus que parfait Harry se redresse brusquement et se met à jurer.
- Merde ! Oh putain d'oiseau !
Je me redresse, lui fait face et le découvre le visage couvert de fiancre d'oiseau. Je le crois pas, il y en a un qui vient de faire ses besoins sur lui dans un instant aussi romantique et pile au moment où il me faisait part de son amour pour les volatiles.
Il en a partout, ses lunettes sont quasiment recouvertes et ses cheveux sont tout éclaboussés. Il en a même sur le nez.
- Mais c'est pas possible, il était malade ou quoi ? Demande t-il vexé.
Je ne peux pas me retenir plus longtemps et je pars dans un fou rire qui, je crois, ne finira jamais. Il me regarde en s'essuyant et je vois les commissures de ses lèvres tressaillir. Je sais pas si c'est moi ou la situation mais il se laisse entraîner et ri avec moi. J'en peux plus je pleure et j'ai mal aux cotes. Ça doit faire 20 bonnes minutes qu'on est hilares et rien ne semble pouvoir nous arrêter. Dès qu'on parvient à reprendre notre calme, un de nous deux explose entraînant l'autre avec lui. Si quelqu'un nous voyait, il nous prendrait pour des fous à rire sur cette couverture perdu dans un champs au milieu des vaches.
Soudain, je sens une goutte sur le bout de mon nez, Harry en reçoit une sur la tête et l'espace d'une seconde je vois qu'il pense subir une nouvelle attaque de ses amis les oiseaux. La pluie commence à s'abattre sur nous et on part en courant se mettre à l'abri dans la voiture. Une fois à l'intérieur on se regarde, l'eau dégouline sur nos corps trempés. Ça me rappelle notre premier baiser enflammé sous la douche après notre bagarre à la pâte à muffins. Si je m'écoutais je l'embrasserais mais je pense qu'il est plus prudent de prendre notre temps.

Un jour, je vais t'aimer...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant