Chapitre 12

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Quand je reprends conscience, j'ai d'abord très froid, j'essaie de me relever mais je me rends compte que mes membres ne répondent pas, et soudain je me rappelle, la maison dans un état déplorable puis mes livres ... Mes livres putain ! J'ai mal à tête et je chasse ces souvenirs de mon esprit et je reprends. Je tente d'ouvrir mes yeux. Tout d'abord je vois trouble mais petit à petit ma vue semble s'améliorer et je peux enfin bouger mes doigts. Je m'attendais à me voir assise dans mon lit mais je me rends compte que je ne suis pas dans un endroit que je connais. Je pose mon bras endoloris sur le sol et constate avec effrois qu'il est dur, froid et humide. De la pierre. Je prends soudain conscience que je suis dans un genre de grotte sombre mais je suis contraint de refermer les yeux quand j'entends des pas s'approcher. Quelqu'un s'agenouille près de moi et je sens une douleur, comme une petite brulure dans mon bras. Une seringue. Je veux hurler mais le produit qu'on m'a injecté fait immédiatement effet et je ne peux de nouveau plus bouger ni parler.

☼☼☼

J'ai terriblement mal à l'épaule, la même que la dernière fois, il faudra que j'aille chez le médecin quand je sortirai de ce merdier. Non, mais vous y croyez, je me suis fait enlever et je pense à ma stupide épaule qui me fais terriblement mal je dois bien l'avouer mais c'est pas une raison. Je remarque à présent que j'ai les chevilles attachées. J'entends des voix et je tends l'oreille dans l'espoir d'entendre quelques choses. Bingo j'entends une discussion venant des profondeurs de cette grotte. Ce sont des hommes, deux sûrement et une femme aussi je reconnais sa voix douce qui me semble familière mais c'est sûrement l'effet du produit suspect qu'ils me mettent dans le sang.

-          Ça ne peut pas continuer vous allez la tuer, dit la voix de la femme.

-          Mais non, elle résiste je le sens. Répond un des deux hommes.

-          Je vais voir la police, la vrai cette fois, vous allez la tuer si vous continuer et je ne veux pas en être.

-          Ok, ok c'est bon, plus de ....

Je n'entends pas le nom du produit qu'ils ont mentionné car l'autre homme le coupe dans sa phrase. Dommage j'aurais pu parler du médicament au médecin pour vérifier si ça n'a pas un impact sur ma santé. J'entends des bruits de pas s'éloigner – des talons – puis plus rien. La femme doit être partie. Les deux hommes s'approchent et cette fois je laisse les yeux ouverts et les fixes.

-          Tu vois qu'elle résiste, commence un des deux hommes, j'essaie de voir leur visage mais l'obscurité m'en empêche.

-          Vas-y, je lui ne dirais rien.

-          Y'a intérêt.

-          Qu'est-ce que vous me faite ?! Hurlais-je.

-          Tu nous remercieras plus tard, en attendant ta gueule.

Et avant que j'ai pu ajouter quoi ce soit il m'injecta à nouveau le produit bizarre dans les veines. J'avais l'impression que tout mon corps brûlait de l'intérieur, ils voulaient faire fondre mes organes ou quoi ? La douleur sur mon épaule était la pire. J'avais dû m'érafler et comme j'avais déjà mal à cause du sac, c'était la merde, vraiment. En plus je sentais que c'était infecté j'espère que je vais devoir me faire amputer. Le produit fit effet cette fois, pas immédiatement mais je sentis une nouvelle fois mes yeux se fermer contre mon gré.

Je me réveille plusieurs fois mais la dose devait être extrêmement au-dessus de celle conseillée car je parvenais seulement à me rendormir dans les secondes suivantes...

☼☼☼

-          Tracey, tracey .... TRACEY !

J'ouvris difficilement les yeux, vis quelqu'un penché au-dessus de moi, Cameron. J'essayais de parler mais aucun son ne sorti. Il me souleva et m'emmena dehors. Ma blessure plus douloureuse que jamais j'avais l'impression qu'elle brûlait et quelqu'un enfonçait des couteaux de cuisine dedans tout en essayant de l'agrandir le plus possible. Cependant je m'évanouie tellement la douleur était intense.

☼☼☼

Je me réveillais dans mon lit chez moi. Cameron était assis sur une chaise à côté de moi, je ne savais pas s'il dormait ou non. Tout ou presque me revins à l'esprit. La soirée d'hier ou je m'étais pris un coup sur la tête. Puis les somnifères et les voix et enfin ma blessure à l'épaule. Je me mis assise dans mon lit. Cameron devait dormir car il avait basculé la tête sur le côté et avait les yeux clos. Je descendis de mon lit et me précipite dans ma salle de bain. Je baisse le tissu du t-shirt sur le côté et remarque ma blessure est à présent bandé, une grosse tache de sang à traversé les bandes blanches mais je veux voir à quoi elle ressemble et enlève le bandage les mains tremblantes. J'ai failli vomir en voyant ma blessure. Elle est très profonde et imbibés de sang. Sang que j'éponge avec les bandages, je voulais crier de douleur mais je me rappelle que Cameron juste à côté. Juste avant que du nouveau refasse surface j'ai le temps d'apercevoir de blanc et dur.

-          Oh seigneur, je murmure.

Je ne pense pas rêver mais c'est bien mon os que je vois. Je remets mon bandage tant bien que mal en gardant mon cris au fond de la gorge. Mon épaule est aussidéchiqueter que les coussins du salon. D'ailleurs... Je retourne dans ma chambre mais constate que mes bibliothèques sont vides. Un nœud se creuse dans ma gorge et je ravale mes larmes quand je vois que Cameron ouvre les yeux.

-          Tracey, enfin tu te réveilles on s'est fait un sang d'encre pas possible !

Il me prend dans ses bras et je me laisse faire quand il me lâche enfin je suis un peu déboussolée.

-          Comment je me suis fait cette blessure ? Je demande.

-          Tu es tombée droit sur un rocher, j'ai cru que j'allais devoir t'emmener à l'hôpital pour t'amputé.

Je ne sais pas s'il rigole ou non mais malgré la douleur ça ne m'aurait pas étonné. Mais d'ailleurs comme savait-t-il ça ? Je lui demande et il me répond que ce n'est pas important, il m'a sauvé de mes agresseurs et c'est ce qui compte. Et je ne manque pas de la remercier près d'un million de fois.

-          Comment tu m'as trouvé ?

-          Je répondrais à toute tes questions plus tard, tu devrais appeler ton père. Il est resté au travail pour se changer les idées.

-          Ça va, ce n'est pas comme si j'avais disparu un siècle ! Répliquai-je mais ça n'a pas l'air de faire rire Cameron. En fait, c'est vrai qu'il n'y a rien de drôle j'ai disparu une nuit et quasiment toute un matinée aussi alors non, c'est pas drôle mais effrayant.

Nous descendons les escaliers et je vois de la neige dehors, ce qui me surprends pour un mois d'Octobre. Je me retourne vers Cameron :

-          Il a neigé pendant mon absence ? J'adore la neige ! Ça alors comment en une nuit il peut être tombé autant de neige ? Hier y'avait rien quand je suis rentrée.

-          Quoi en une nuit ? S'exclame Cameron, bien sûr que non !

-          Ben comme, j'ai disparu une nuit, non ?

Cameron recule de deux pas et me regard les yeux écarquillés, il articule :

-          Mais, Tracey, tu n'as pas disparue qu'une nuit !

-          Ben quoi alors ? Demandai-je curieuse, je ne m'étais même pas aperçue qu'il s'était écouler plusieurs jours.

-          Tu as disparue pendant presque quatre mois

Unrealistic [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant