Chapitre 16 :

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« Salut mon ange. » ; avant de répondre, Bill se laissa embrasser et sourit à sa mère. Il passa un bras autour de ses épaules et vint lui aussi embrasser son front.

« Salut m'man. »

« Tu vas bien ? » ; le blond hocha doucement la tête. « Mieux ? Sûr ? »

« Mamaaan, ce n'était rien d'autre qu'une petite gastro et c'était y a une éternité, évidemment que je vais mieux ! »

« Mouais. » ; Bill lui fit signe de s'asseoir sans cesser de sourire, se voulant le plus rassurant possible.

« Et toi, comment vas-tu ? »

« Très bien ! » ; ils commandèrent deux cafés moka. C'était ce qu'ils préféraient tous les deux. « Sarah est adorable, elle fait tout pour que le placement de Léo soit en notre faveur. J'aimerais vraiment que ça marche. »

« Moi aussi. Il en a besoin. » ; Rosalie sourit et attrapa l'une de ses mains sur la petite table. « Il serait tellement bien avec vous. »

« Il est adorable. Je comprends pourquoi tu l'aimes autant. »

Bill pencha la tête tout en la regardant. Et bien, ça avait mis du temps mais il y avait enfin quelqu'un qui ne lui reprochait pas ! Évidemment, ce n'était jamais méchant, mais il ne le contrôlait pas, c'était juste comme ça.

« Il a aussi ses crises, tu sais. »

« Je sais, mais je m'en fais pas. Dans le pire des cas, tu seras là, n'est-ce pas ? » ; Bill acquiesça, évidemment. « Je l'ai vu traîner ce vieux doudou délabré, je suppose que je suis bonne pour le réparer et essayer de le laver en cachette pendant encore un moment ? »

Le médecin se mordit l'intérieur des joues tout en souriant. Léo ne lâchait toujours pas son vieux lapin et en avait presque abandonné son propre doudou.

« T'as intérêt à ce qu'il ne te choppe pas. Il est malin ! »

« Tu m'as fait une telle crise le jour où tu l'as retrouvé dans la machine. » ; s'amusa Rosalie en y repensant. Elle serra délicatement ses doigts, les réchauffant de ses mains. « Tu m'as dit que j'avais pas de coeur et que je lui avais fait du mal. J'ai été obligée de faire un bisou à cette loque pour que tu me pardonnes. »

Bill éclata de rire à cette anecdote. Ça lui ressemblait pas mal en tout cas.

« Prépare-toi alors ! Léo est toujours fourré là où tu ne l'attends pas, et s'il en a deux, tu n'as pas intérêt d'en perdre un. Il te ferait un tel scandale ! »

« Je ferais attention, promis. » ; sourit sa mère, habituée. Bill hocha doucement la tête.

« Tu pourrais lui faire un chocolat viennois quand il viendra ? Je suis sûr qu'il va adorer. »

« Bien sûr. »

« Et il adore les pains aux raisins. » ; Rosalie continua de sourire. En le voyant devenir aussi responsable et attentif à un enfant, elle se reconnaissait. Bill avait la même inquiétude, le même intérêt, la même douceur. Il était comme elle, mais en une version bien plus impulsive.

« Alors je lui ferais un chocolat viennois avec des gros pains aux raisins maison. » ; Bill baissa les yeux vers ses mains, souriant faiblement. « Tout ira bien, ok ? On fera tout pour que ça marche. » ; l'androgyne serra un peu plus ses mains, jetant distraitement un oeil aux deux tasses qui furent déposées sur la table. Il espérait de tout son coeur que ça marche. Cette fois, c'était la dernière ligne droite. Il fallait absolument que ça marche. « T'es sûr que tu vas bien ? Tu n'as pas l'air très en forme. » ; demanda Rosalie après un moment.

Chambre 248.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant