Chapitre 27 :

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« Je dirais que c'est le syndrome d'épuisement professionnel. »

« Quoi ? » ; Bill leva les yeux de la paperasse pour accorder son attention au mari d'une femme qu'on avait amené à l'hôpital la veille.

« On appelle ça un burn-out, elle est psychologiquement épuisée et elle ne pense qu'à l'échec professionnel. »

« Vous voulez dire que ma femme est devenue folle à cause de son boulot ?! »

« Personne n'est fou. » ; répliqua le blond calmement. « Elle a besoin de se reposer et d'arrêter d'y penser. Elle souffre de stress chronique, elle n'a plus aucune estime d'elle-même et ce n'est pas en la traitant de folle qu'elle ira mieux. »

« Elle voit même pas que je suis là ! » ; s'exclama l'autre homme, assis et agité sur le fauteuil face au bureau.

« Je sais. Et je sais que c'est déroutant de la voir comme ça, mais elle ira mieux. » ; expliqua le jeune psychiatre. « Elle n'est pas malade psychologiquement à proprement parler. Si nous la traitons correctement et si vous êtes là pour elle, elle s'en remettra très bien. »

L'homme sembla se calmer, acceptant d'y réfléchir sérieusement et d'enfin pouvoir comprendre sans mauvais jugement. Il s'agissait de sa femme, il ne pouvait quand même pas l'abandonner à son sort.

Après un moment, celui-ci sortit du bureau et Ana prit sa place. Bill sourit machinalement en la voyant entrer et referma le dossier qu'il avait sous les yeux.

« Qu'est-ce qui t'amène ? »

« J'ai fait les prises de sang que tu m'as demandé, tu devrais retrouver les résultats sur ton bureau demain matin. »

« Ah, super, merci ! » ; Ana sourit et vint se poser sur le fauteuil afin de lui faire face. « Ça s'est bien passé ? »

« Oui ça va ! » ; il joignit ses mains sur le bureau, se redressant en sachant qu'elle allait probablement sortir une question qui n'avait rien à voir avec le boulot. « Dis... »

« Oui ? » ; répondit-il avec un demi-sourire.

« Comment va Tom ? »

Bizarrement, à part Gabriel qui le harcelait sans aucune gêne, la question n'avait pas encore été soulevée ici et ça l'avait étonné.

« Oh... bien, c'est pas la méga forme mais il gère mieux que ce que je pensais. »

« C'est vrai ? » ; Bill hocha la tête, l'observant se réjouir de la situation. « Je suis contente qu'il soit enfin dehors. Ça prendra sûrement du temps mais je suis sûr qu'il peut réapprendre à vivre, et qui sait ? Peut-être trouver son bonheur ? »

« Ouais... c'est tout ce que je lui souhaite. » ; répondit le blond avec une pointe d'amertume. En y réfléchissant, il n'était pas très sûr de vouloir assister à ce bonheur.

« Est-ce que tu le fais sortir un peu ? »

« Non, enfin à part pour le réveillon, il n'est pas vraiment sorti. Je sais pas trop s'il est prêt. »

« Demande-lui ? »

« J'y penserais ! Si je trouve un endroit calme, ça ira. » ; souffla-t-il en y pensant. Mais est-ce que Tom accepterait de sortir marcher avec lui ?

« Et Léo ? » ; demanda Ana par la suite. « Les fêtes se sont bien passées pour lui ? »

« Hum... il a jamais vraiment fêté et il avait l'air heureux alors je suppose que oui. J'espère en tout cas ! » ; l'infirmière s'avança un peu, appuyant ainsi ses bras contre le bureau.

Chambre 248.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant