Chapitre 33 :

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Ses grands yeux allèrent d'abord de l'un à l'autre avec un sentiment de panique, puis il se força à se ressaisir et déposa ses sacs sur le comptoir de la cuisine tout en prenant un air impassible.

《 Qu'est-ce que tu fais là ? 》; demanda-t-il automatiquement. Aaron avait une mine contrariée. Vraiment très contrariée.

《 Je voulais te voir. 》; l'informa l'homme d'une voix grave.《 Et je suis tombé sur Tom. 》

Tom, qui d'ailleurs avait l'air renfrogné. L'androgyne se mordit l'intérieur des joues, craignant ce qui s'était passé en son absence.

《 T'es là depuis quand ? 》

《 Hum... je dirais une bonne demi-heure. Le temps d'apprendre à connaître le petit Tom tout droit sorti d'un asile de fous. 》; lança-t-il avec un sourire que Bill ne lui connaissait que trop bien. Il était si détestable qu'il ignorait lui-même ce qu'il lui avait trouvé.

《 Je ne te permets pas et il me semblait t'avoir demandé de m'oublier ! 》

Cette fois, Aaron se leva pour se diriger vers lui.

《 Bébé... 》; Bill agrippa son poignet pour le stopper avant même qu'il ne le touche.

《 Arrête ça. Arrête de jouer. J'en ai assez de ces conneries. 》; gronda-t-il en le repoussant rapidement.《 Tu t'en vas maintenant. 》

《 Je partirais pas tant qu'on aura pas parlé ! 》

《 Je ne veux pas te parler ! Quand est-ce que tu le comprendras ? Je suis passé à autre chose, ok ? 》

《 Tu es passé à autre chose avec un gamin perturbé ?! 》; agacé, Bill serra les poings, mais tenta de se contenir. Il n'était pas question qu'il parte en vrille face à lui. Pas avec tout ce qu'il lui avait fait subir.

《 Fous la paix à Tom, ou je vais m'énerver. 》; soupira-t-il, voulant le pousser à se retourner. 《 Tu sors de chez moi ! 》

Aaron résista, profitant de la situation pour agripper ses hanches et le rapprocher de lui. Évidemment, le blond tenta de se dégager et se mit à crier sans pouvoir le contrôler.

《 Lâche-moi, putain. Je veux que tu me laisses tranquille ! 》; s'exclama-t-il vivement.

《 Bill, m'oblige pas à m'énerver. Tu sais comment je suis. 》; grogna l'autre homme, mécontent d'être rejeté. Bill essaya de le forcer à reculer ses mains, mais sans grand succès.《 Ça sert à rien de résister, tu le sais. Fais pas ta traînée. 》

《 Laisse-moi. 》

Aujourd'hui, en le voyant, Bill regrettait vraiment de l'avoir laissé entrer dans sa vie. En le rencontrant, il ne se serait pas douté une seconde de la façon dont il l'aurait traité, jeté, puis harcelé. Ce type voulait juste de lui pour jouer et n'appréciait pas qu'il n'ait plus aucun contrôle sur lui. Mais Bill se fichait pas mal de tout ça à présent. La seule chose qu'il voulait, c'était qu'il disparaisse.

« Bill. » ; prévint l'homme d'une voix grave.

« Je t'ai dit de me laisser ! »

« Tu disais pas ça avant. Tu en redemandais plutôt. » ; le jeune psychiatre soupira d'impatience. Comment avait-il pu se laisser manipuler de la sorte ?

« Super. J'ai été con, ok ? Tu t'es bien amusé, maintenant c'est fini ! Je me fiche royalement de ce que tu veux et de ce que tu penses de moi. Je veux que tu dégages, c'est pas assez clair ? »

《 Allez, arrête de jouer bébé. T'adorais que je te traite comme une... 》; étonnement, avant qu'il n'ait le temps de finir sa phrase, un coup s'abattit violemment contre sa joue, le forçant à valser et reculer dans l'élan. Bill ouvrit de grands yeux. Ce n'était pas lui. C'était Tom. C'était Tom qui l'avait retourné et attrapé par le tee-shirt pour être sûr qu'il n'esquive pas son poing. Il le regarda tituber et se tenir la joue et n'en démordit pas malgré le regard noir et rempli de menaces que lui lançait Aaron.

Chambre 248.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant