Chapitre 26 :

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« C'était trop trop trop cool ! »

Bill sourit et verrouilla la porte une fois qu'ils furent tous les trois à l'intérieur de l'appartement.

« Ça fait mille fois que tu me le dis, tu sais, Noa... et pour la millième fois, je suis content que tu sois là. »

Avant qu'il n'ait eu le temps de retirer son manteau, Noa fonça dans ses bras et le serra comme s'il allait se sauver.

« Je sais, je me répète, mais tu n'imagines pas ce que ça représente... »

Il ne savait pas, mais il comprenait. Il était vraiment heureux d'avoir pu lui offrir un véritable noël. Il le serra alors fermement dans ses bras et embrassa son front, souriant en sentant ses bras serrés sur sa taille.

« Tu es ma famille, maintenant. Je voulais que tu t'en rendes compte. »

Noa ne répondit rien mais colla sa joue à son torse, paisible, poussant inconsciemment le blond à faufiler ses doigts dans ses cheveux courts. Bill était devenu sa sécurité, son pilier ou peu importe le terme. Il était ce qui lui avait manqué pendant très longtemps et il s'estimait chanceux d'être tombé sur lui malgré les circonstances.

Après un moment, ils se séparèrent et retirèrent chacun leur manteau alors que Tom l'avait déjà fait et s'était enfui sur la pointe des pieds jusqu'à ce qu'il trouve un endroit où se recroqueviller.

Bill le chercha des yeux sans pouvoir s'en empêcher. Tom avait été complètement à l'ouest pour le reste du dîner et le blond avait eu aussi un peu de mal à rester concentré sur ce qu'on lui disait.

« Bon, j'vais me coucher moi, je suis mort ! » ; l'informa Noa. Bill acquiesça et lui souhaita rapidement une bonne nuit.

Comme il ne trouva personne dans le salon, il fronça les sourcils et alla jeter un coup d'oeil à sa chambre.

« Tom ? »

Il le trouva enfin, semblant batailler avec une couverture dans laquelle il essayait de s'enrouler. Bill avança un peu, mais resta de l'autre côté du lit.

« Hey... je voulais voir comment tu allais. »

« Bien. » ; répondit l'autre homme, cachant ses doigts contre le tissu chaud.

« Je te demande pas de m'en parler mais juste de ne pas me mentir, parce que je suis pas idiot tu sais. »

Surpris, Tom releva vivement les yeux afin de lui accorder un peu plus d'attention. Démasqué ? Sans doute. Bill devinait toujours tout.

« Ok, je veux pas en parler et ce n'est pas comme tu l'imagines. »

« Tu veux dire quoi par là ? Que c'est supportable ? Parce que j'ai vu que tu étais brisé... j'avoue que je me demande comment tu fais pour ne pas craquer, mais je l'ai vu... quand elle t'a touché. »

Tom fronça les sourcils et ses yeux s'agrandirent en même temps que les battements de son coeur qui résonnaient furieusement dans sa poitrine. La mère de Bill était celle qui lui avait fait autant de bien que de mal, c'était vrai. Sa douceur maternelle l'avait apaisé tandis que le manque de sa propre mère le détruisait. Un sacré mélange. Heureusement que Bill avait été là. Heureusement qu'il y avait eu un bon sentiment. Peut-être avait-il été assez fort pour le faire supporter sa douleur.

« Tu lui ressembles beaucoup... » ; bredouilla-t-il faiblement. Bill hocha la tête et joua nerveusement avec ses propres mains. Il se mordit l'intérieur des joues, sachant parfaitement qu'il avait les traits de sa mère.

« Je suis désolé si ça t'a fait du mal. »

« Ça va. Ils sont gentils, ils étaient heureux que tu sois là et j'ai survécu. » ; Bill ne savait pas comment interpréter ça. Le plus jeune en parlait comme s'il voulait passer à autre chose et il n'était pas sûr de la bonne chose à faire.

Chambre 248.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant