Martin planta son couteau dans le crâne chevelu, le cœur battant à tout rompre. Il n'arrivait pas à croire que cela était possible. Il aurait dû parler, il aurait dû crier à Amélie de reculer, il aurait dû simplement la tirer en arrière et frapper cet assassin sur le crâne. Ils l'auraient fouillés correctement. Ou au moins l'attacher ? Ou... Peu importe. Cela ne servait plus à rien de repenser à ce drame.
Flash.
Il revoyait la lame pénétrer la chair de Amélie, le sang s'élargir sur son T-shirt blanc, son visage frappé par la surprise. Elle avait très bien compris à ce moment qu'il était trop tard. Cette incroyable étincelle qu'il avait pris l'habitue d'admirer dans ses yeux... elle avait eut comme un pic d'intensité, un pic qui avait percé le cœur de Martin.
Il aurait dû... Il aurait dû... Il aurait dû... Mais il n'avait rien fait. Il avait juste dit à cet homme, tout bas, qu'il ne lui faisait pas confiance. Et il n'avait pas pu l'empêcher de frapper Amélie.
Il retira le couteau du crâne, laissant tomber au sol le corps inanimé du rôdeur.
- C'est déjà le onzième depuis qu'ils sont partis, grogna Malcom en regardant attentivement un autre cadavre.
- Ils viennent tous de la ville, répondit Alexandre.
- Pour le moment, pas de horde, c'est le principal, dit Emma en s'avançant vers un autre mort-vivant qui approchait face à eux.
- Et douze... soupira Malcom. Comment va notre princesse ?
Il se tourna vers Mike et Jean, assis dans le camion avec Amélie. Ils étaient très inquiets, cela se voyait sur leur visage.
- Elle va mal, dit Mike. Elle est toujours inconsciente.
Il y eut un silence pesant.
- Noham et Franck vont nous ramener des médocs, dit Emma, ils vont trouver un hôpital, peut-être même des survivants qui pourront la soigner. On va tous s'en sortir.
Les survivants patientèrent de longues minutes. Le ciel gris continuait de participer à la tension générale, menaçant le petit groupe.
- Treize...
Emma planta son couteau de chasse. Le temps était long.
- Quatorze...
Un coup de tonnerre retenti.
- Seize...
Quelques gouttes commencèrent à tomber pour s'écraser sur le goudron, les véhicules, parfois les corps plus ou moins vivants. Puis un son de moteur se fit entendre. La voiture qu'avaient empruntés Noham et Franck revenait vers eux à toute allure.
- Je compte dix-huit ou on imagine qu'ils sont humain ? Ricana Malcom.
Emma, qui était la plus avancée sur la route, pencha la tête sur le côté puis, après quelques secondes, elle se tourna vers le groupe avec les sourcils froncés.
Martin lui lança un regard interrogatif, probablement comme tout les autres, car elle répondit avec une voix hésitante :
- Je crois que tu peux compter dix-sept...
La voiture s'arrêta dans un crissement de pneus. Noham sorti à toute vitesse, ne prenant pas le temps de fermer la porte.
- On part tout de suite, j'ai trouvé un type dans un hôpital, il avait l'air clean.
- Noham, commença Emma avec une pointe d'inquiétude dans la voix.
Il ignora cet appelle et distribua des ordres tout en avançant vers le camion :
- On reprend les mêmes places, Malcom, tu monte dans la première voiture avec moi je nous guiderai -il désigna celle qu'il venait d'abandonner-, Jean et Nicolas, le seconde. Mike et Alexandre vous prenez le camion. Et enfin...
Martin coupa court à son monologue. Il l'attrapa par le col au moment où il passait à côté de lui et le plaqua contre le camion avec une violence qui surpris tout le monde.
- Martin... dit Malcom en avançant de quelques pas.
Le jeune homme leva la main droite dans sa direction, lui faisant signe de ne pas approcher. Il approcha son visage à quelques centimètres de celui de Noham et demanda avec une colère bien présente en détachant chaque syllabe :
- Où... est... ton... cousin !
Martin lu la rage passer dans le regard de Noham qui dit :
- Il s'est fait mordre en voulant me sauver la vie.
- En voulant te sauver ou parce que tu voulais te sauver ? Répliqua Martin avec une voix tout aussi pleine de rage.
- Lâche-le, ordonna une voix ferme sur sa gauche.
Emma se tenait là, debout, le fusillant du regard. Elle continua froidement :
- Amélie est en train d'y passer, vous réglerez vos problèmes plus tard.
Martin hésita un instant mais devant le regard insistant et, il devait l'admettre, très convaincant de Emma, il se décida à lâcher le col de Noham, non sans oublier de lui jeter un regard noir. Chacun monta dans le véhicule qui lui était destiné, Alexandre restant à l'arrière du camion avec Amélie. Le convoi démarra rapidement, laissant traîner derrière lui le cadavre du clown, un grand sourire diabolique dessiné sur le visage...
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Chapitre un peu court, qui sera probablement re-travaillé, mais je ne pouvais combiner le chapitre suivant avec celui-ci, vous comprendrez pourquoi lorsque vous le lirez.
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Merci de votre lecture en tout cas, n'hésitez pas à voter et à laisser votre avis en commentaire, c'est un plaisir de voir que cette histoire plaît ! :D
Bye !
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Humanité : Tome 2 - Pouvoir
FanfictionChaque coup de feu... chaque goutte de sang... chaque hurlement de terreur... aucun d'entre eux ne peut fermer les yeux sans voir apparaître l'une de ces scènes horribles qui les hantes... Chaque perte remonte à la surface en permanence pour leur ra...