Le ciel se déchira, laissant place à cet immense éclair qui traçait son chemin sans la moindre difficulté à travers les épais nuages. En observant le ciel, on aurait pu se dire que les nuages arrêteraient cet éclair. Il suffisait de le voir à ses début, cet éclair. Mince, courbé... seul son cri pouvait effrayer. Sans compter qu'il était seul et lent. Alors il ne pouvait pas faire de mal à une mouche, les nuage pouvait l'arrêter. Enfin, c'est ce que tous croyaient. En réalité, il avait pris son élan et... au dernier moment avait foncé à travers ses adversaires.
Le ciel se déchira.
Était-il bon d'être optimiste ? Peut-on se permettre d'être optimiste ? Surtout lorsque l'on sait que l'optimiste, par définition, est celui qui y croit lorsque tout est perdu. Car quelqu'un qui est optimiste lorsque tout est gagné d'avance, ce n'est pas un optimiste, c'est seulement quelqu'un qui sait. Être optimiste, c'est penser que tout va bien lorsque tout va mal. Telle est la force de l'optimiste. Lorsque la mort est face à lui, lorsqu'elle est prête à le prendre dans ses bras, l'optimiste va décroiser les doigts et répondre : « Tu ne le feras pas ». L'optimiste n'est-il pas le plus déçu de tous ? Celui qui a cru en quelque chose qui jamais ne se réalisera, celui qui a pensé qu'avoir de l'espoir aidait à tout réussir, celui qui croyait en la devise « Il suffit de vouloir pour pouvoir ». Mais il n'y arrive jamais, car pour lui, il n'y a pas besoin de se battre pour y arriver, seulement de vouloir.
Le ciel se déchira.
Le pessimiste quand à lui, s'attend en permanence au pire, prévoit le pire, part du principe que tout est perdu et que chaque pas en avant entraîne un mouvement vers l'arrière. Lorsque la mort se présente et est prête à le serrer dans ses bras, le pessimiste répond : « Je t'attendais ».
Mais qui est le réaliste ? Celui qui sait quand être optimiste ou pessimiste ? Celui qui ne voit ni blanc ni noir ? Celui qui voit ce qui est ? Mais qu'étaient les nuages alors ? Optimistes de penser qu'ils pourraient arrêter cet éclair ? Ils ne savaient pas que le danger était si important. Ils savaient, avant que ça n'arrive, qu'ils pourraient l'arrêter. Ils disaient tous qu'ils savaient qu'ils pouvaient l'arrêter. Pourtant ils ont échoué, l'éclair à déchiré le ciel et brisé les nuages qui se retrouvent séparés en deux groupes, chacun espérant arrêter les éclairs suivants. Mais maintenant ils le savent : ils n'arriveront pas à les arrêter. Ils ne peuvent que les regarder s'abattre sur eux, les briser...
Loin de toutes ces pensées, Emma observa le ciel par une fenêtre de l'hôpital. Amélie allait guérir, ils allaient sortir de cette ville et trouver un endroit où s'installer. Tout irai pour le mieux. Ils rencontreraient probablement d'autres personnes qu seraient heureux de trouver un refuge. Ils reconstruiraient quelque chose. Tout n'était pas au plus mal dans ce monde.
Le ciel se déchira...
*
*
*
Chapitre très court mais il n'est pas là pour rien, et puis il offre à penser sur la façon de voir les choses.
N'hésitez pas à donner votre avis sur le sujet en commentaire, à voter si vous avez apprécié ! :)
Bon week-end ou bonne semaine à vous !
VOUS LISEZ
Humanité : Tome 2 - Pouvoir
FanfictionChaque coup de feu... chaque goutte de sang... chaque hurlement de terreur... aucun d'entre eux ne peut fermer les yeux sans voir apparaître l'une de ces scènes horribles qui les hantes... Chaque perte remonte à la surface en permanence pour leur ra...