XXII. Le prix de la révolution

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- Le plan est simple... chuchota Emma. Tout d'abord, Paul apporte une partie des armes que Amélie et Malcom ont récupéré. Ils en gardent suffisamment pour eux, mais donnent le reste, histoire de limiter ce qu'on prendra dans le hangar...



Le son du moteur de moto de Paul raisonna au loin. Il arrêta son véhicule au milieu de la route et en descendit un gros sac rempli. Quelques minutes après, un pickup approcha pour se garer juste en face de la moto.- Mesdemoiselles, ria Paul en tendant le sac aux jumelles.- Viva Libertad ! dit Edana avec un ton enjoué, un poing vers le ciel gris, sombre, orageux.



- Ensuite, continua Emma, Noham prend quelques armes de poing dans le hangar.



- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda Mike en entendant Noham entrer dans le hangar.- Je voulais savoir, tu aurais pas vu les jumelles, l'une d'elle n'a pas son arbalète.- Elles sont déjà partie, grogna Mike.- Ah... bon et bien, elles repasseront les chercher alors.Le jeune homme re-ferma la porte du bâtiment et en sorti avec un petit sac. Il entra dans la maison en toute discrétion et déposa le sac d'armes de poing en haut des escaliers.Quelques minutes après, le pickup était de retour à la ferme et les jumelles donnèrent le sac qu'elles avaient récupérées à Noham. Sac qui se retrouva rapidement en haut des escaliers à son tour.



- On prépare les armes, chuchota Emma, on se prépare.



Dans les chambres, les cliquetis se faisaient entendre. Les membres du cirque dormaient en partie dans le chapiteau, qui avait été aménagé. Une chance pour les révolutionnaires.



- Une fois prêts, on commence par le chapiteau, où on prendra l'ensemble des membres du cirque en otage.



Les bruits de pas se firent entendre dans les escaliers. Emma arrêta de charger son arme. Quelqu'un arrivait ? Elle rangea rapidement le fusil d'assaut sous le lit et Eva son arme de poing sous l'un des deux oreillers. Quelqu'un frappa à la porte. Emma, qui était la plus proche de l'entrée, approcha. Elle eut à peine le temps de toucher la poignée que la porte s'ouvrit violemment. La jeune femme recula de deux pas par la force du coup qu'on venait de lui asséner. Joe entra dans la chambre en trombes et frappa Emma au visage d'une droite violente. Elle tomba sur le lit. Il sortit ensuite son propre pistolet qu'il pointa sur Eva.

- Au fond de la pièce, sale conne.

Il avait l'air d'un démon en pleine crise. Eva ne put que obéir. Emma tenta de se relever mais Joe lui tira les cheveux pour la balancer au sol. Elle s'écroula avec un petit gémissement. Joe balança un coup de pied dans les côtes de la jeune femme. Elle laissa échapper un petit hoquet de douleur.

- Arrête ! Cria Eva.

- Ta gueule ! Hurla Joe.

Il tira sur les cheveux blond de Emma pour la relever.

- Suis moi !

Il l'a traîna jusqu'aux escaliers d'où il l'a poussa. À l'étage, les portes venaient de s'ouvrir de tout les côtés. Emma se senti tomber. Sa tête cogna contre une surface dure. Puis l'un de ses bras, puis... elle ne savait plus où elle était. Elle avait mal partout. Elle s'écrasa en bas des escaliers avec un gémissement qui illustrait sa douleur. Elle entendait des exclamations à l'étage mais ne reconnut rien. Puis elle senti de nouveau qu'on lui tirait les cheveux. Elle cria de rage et tenta de se débattre mais la poigne de fer qui la tenait était bien trop puissante. Au moment de franchir la porte, elle trébucha et senti plusieurs cheveux partir de son crâne. La main l'avait lâchée. Elle voulut se mettre à genoux mais la poigne de fer la saisit de nouveau au niveau du poignet et elle fut traînée dans la boue jusqu'au milieu de l'allée qui menait à la maison. Enfin, elle fut relâchée. À bout de souffle, allongée au sol, Elle releva la tête vers un Mike au regard sévère.

Humanité : Tome 2 - PouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant