Chapitre 28

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Vito Vallone l'accueilli devant l'ascenseur avec un sourire charmeur :

- Signorina Russell ! Quelle surprise ! Que me vaut l'honneur que de vous revoir ? Demanda-t-il en lui serrant la main.

- J'ai encore quelques questions à vous poser, monsieur Vallone. Répondit-elle.

- Bien entendu, si jeux vous être utile...

Il lui désigna une porte qu'ils empruntèrent pour entrer dans un bureau presque aussi grand que le hall d'entrée avec une magnifique vue sur la ville. Vallone présenta un fauteuil dans lequel elle s'assit.

- Pourquoi avoir refusé de voir l'inspecteur ? Demanda-t-elle.

Son sourire de séducteur s'accentua :

- Tout simplement parce que j'aime beaucoup votre compagnie...et être seul avec vous.

Chelsea haussa les sourcils, nullement réceptive à ce qu'elle considérait comme des avances. Mais elle laissa à Vallone le bénéfice du doute.

Il s'assit dans un fauteuil en face du sien et se pencha légèrement en avant.

- Je vous écoute.

Il croisa les mains sur son bureau, détendu, sans se défaire de son sourire, attendant patiemment qu'elle prenne la parole.

- Vous m'avez sciemment envoyé chez McKinley.

Il arqua un sourcil, visiblement surpris.

- Ce n'est pas une question, Signorina Russell.

- En effet. Voici ma première question : pourquoi m'avez-vous envoyé à Bridgeport ?

- Je ne vous ai pas envoyé là-bas. Répliqua-t-il avec douceur. Je vous ai simplement dit qu'April s'y rendait régulièrement. Je ne vous ai pas parlé de McKinley.

- De toute évidence, ce nom ne vous est pas inconnu.

Vallone hésita quelques secondes.

- Non, en effet. Je connais cet homme. Répondit-il prudemment.

- Et vous saviez où il réside et vous saviez où April se rendait. Cette étonnante coïncidence ne vous a pas frappé ?

- Non.

- Vous ne mentez pas très bien.

- Vous m'insultez, Signorina Russell. Rétorqua-t-il d'un ton un peu plus froid, son sourire s'effaçant légèrement.

« Dans moins de cinq minutes, tu ne chercheras plus à me séduire, Casanova ! » Songea-t-elle.

- Je ne compte pas m'excuser. Dit-elle sur le même ton.

- Vous devriez. Je ne suis pas un homme qui tolère le manque de respect.

Cette fois, n'y avait plus aucune trace de sourire séduisant. Vallone s'était redressé dans son fauteuil, comme un serpent prêt à mordre.

« Bon, pas cinq minutes mais trente secondes. Record battu ! »

- Je n'ai pas à éprouver du respect envers un menteur. Répliqua Chelsea sans se défaire de son calme. Vous m'avez menti, monsieur Vallone. Vous saviez exactement où allait April et pourquoi. Vous ne supportiez pas le fait de ne pas être le seul homme dans son cœur. Je ne serais pas étonnée si j'apprenais que vous la fassiez suivre ! Et vous auriez forcément appris qu'elle allait voir McKinley. Donc, voici ma deuxième question : saviez-vous qu'April vous espionnait pour le compte de ce dernier ?

- Vous pensez sincèrement que je vais répondre à une question aussi bête ? Répliqua-t-il méchamment.

- Vous préfèreriez répondre à cette question au poste de police ?

Deux SoeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant