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Je ne sais pas combien de temps ça à durer, je ne sais pas comment j'ai réussi à survivre mais ce dont je suis sûre c'est qu'après ce qui est arriver aujourd'hui, ma vie ne sera plus jamais la même, Salif c'est garer pas très loin de chez moi, j'étais toujours avachie sur mon siège, les jambes tremblotantes, les larmes qui coulent silencieusement.


Il arrête la voiture et sort de celle-ci il ouvre la portière m'attrape par le bras et me jette dehors, il me balance mon sac ainsi que ma veste et démarre à toute vitesse me laissant à moitié nu sur le bord de la route, je tente de me couvrir comme je peux mais je suis tellement traumatisé par ce qu'il vient d'arriver que je n'arrives pas à réfléchir comme il faut.


Je n'arrives plus à penser à rien, la scène tourne en boucle dans ma tête, il à d'abord verrouiller les portières puis c'est jeter sur moi comme un animal, je n'ai pas pu me débattre il était beaucoup trop fort, beaucoup trop lourd, il me disait d'arrêter de faire semblant, que les femmes comme moi sont prêtes à tout y compris écartés les cuisses pour pouvoir vivre avec un homme comme lui.


L'acte était long, beaucoup trop long à mon goût, je n'ai pas eu mal, il aurait fallu que je sois consciente pour ressentir la douleur, j'étais complètement effacée, je ne voulais qu'une seule chose, que ça s'arrête, après avoir abuser de moi il s'est habillé rapidement et à pris le chemin du retour, comme si de rien était et je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu comme l'impression que ce n'était pas la première fois qu'il faisait cela.



Une fois devant la porte de notre maison je suis entrée discrètement, j'ai traverser la grande cour de l'immeuble, avant de me retrouver chez moi, une fois la porte fermée je me suis effondrée au sol, comment est-ce que j'ai pu être aussi stupide ? Comment est-ce que j'ai pu laisser une tel chose arriver ?


Le dégoût, la peur et la tristesse avait fait place à la rage, j'éprouvais une haine immense envers moi même mais surtout envers Salif, j'ai perdu mon honneur, ma fierté et j'ai piétiné celle de ma famille en même temps, et une chose est sûr, les choses n'allaient pas tarder à ce savoir.


[...]



Je sors du laboratoire avec les analyses médicales en main, heureusement pour moi je ne suis pas enceinte et pour le moment aucune infection ne m'a été diagnostiquée, depuis mon viol, c'est étrange, mais je n'arrives toujours pas à croire qu'il s'agit d'un viol, moi, Anaya j'ai été agresser sexuellement par un homme et pas n'importe lequel, par l'homme que j'aimais. Je disais donc que depuis mon viol, j'avais l'impression d'être sans cesse épiée.


Ma mère avait un comportement étrange envers moi, elle ne m'adressait plus la parole et me regardait étrangement, ce soir-là en rentrant chez moi c'est avec stupeur que j'ai découvert Fatim, une connaissance de ma mère mais surtout connu pour être la sage femme du village et avoir pratiquer l'excision sur certaines filles, immédiatement j'ai eu peur.


Ma mère m'a alors demander de me rendre dans la chambre et de m'allonger sur mon lit, je refuse, je sais pertinemment ce qu'elle est venue faire ici et je refuses de subir cette humiliation, je sais que ma vie s'arrête ici, face à mon refus elles s'énervent toutes les deux et m'entraînent de force avec elle dans la chambre, je m'accroche au meuble et hurle afin qu'ont m'entendent.


Mais personne ne vient, très rapidement je me retrouves clouer sur le matelas, Fatim soulève mon pagne et commence à me toucher, je pleure, j'ai mal je la supplie d'arrêter, puis elle se lève et fait un signe de tête à ma mère qui tombe au sol en pleurant, je n'ai jamais eu aussi honte de toute ma vie, j'ai brisé l'honneur de ma mère et j'ai souillé le mien.


Fatim part et nous laisses seules ma mère et moi, toujours allonger sur le lit, je tentes d'arrêter mes sanglots, ma mère se relève et me gifle violemment, une première fois, puis une deuxième fois après la troisième gifle je ne comptes plus, les coups fusent mais je me laisse faire, je n'ai pas le courage de parler, je n'ai pas la force de lui demander d'arrêter.


Sûrement épuisée elle finit par s'arrêter et s'assoit sur la chaise juste à côté de mon lit le visage entres les mains, j'ai envie de lui demander pardon mais je ne le fais pas, j'ai envie de lui parler mais je n'ose pas.


- Elle: Qui est l'homme avec qui tu as fais ça ?!

- [...]

- Elle: Répond-moi !

- Je ne sais pas...

- Elle: Tu ne sais pas ? Il y à eu plusieurs hommes ?!

- Non...Je voulais pas, je te le jure, il m'a forcé je ne voulais pas.

- Elle: Comment ça il t'as forcé ? Dis-moi son nom !

- Je...Je peux pas, pardonne-moi. Je te jures que je ne voulais pas.


Un long silence prend place, seules nos sanglots se font entendre, je me relève doucement et me redresse difficilement, je porte ma main sur mon nez et essuie le sang qui coule de celui-ci. Ma mère se lève réajuste son pagne puis quitte ma chambre sans rien dire.


Et durant deux jours, je suis restée enfermée dans ma chambre, il y avait beaucoup d'allée et venue chez nous, je ne comprenais pas pourquoi, jusqu'au jour ou le téléphone à sonnée j'ai compris que c'était mon père, il n'appelait que très rarement voir pas du tout mais ce jour-là, ma mère et lui se sont entretenues pendant très longtemps et lorsqu'elle à raccrocher c'est dans ma chambre qu'elle est entrée.


- Elle: Anaya, tu vas écouter ce que je vais te dire.

- [...]

-Elle: Wouly à trouver une solution à notre problème.

- Notre problème ?

- Elle: Le neveu de Fatim cherche une femme pour se marier, il sera là demain soir, le mariage aura lieu mercredi matin. Je ne veux pas de protestation, ne nous fait pas plus honte.

- Mais...je ne veux pas me marier avec lui, ne me fait pas ça. Je te jure que je ne voulais pas.

- Elle: Je te crois, mais si ton père l'apprend il risque de nous tuer toutes les deux. Fatim sait de tout ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne l'annonce à tout le monde, nous devons acheter son silence, elle m'a garantie que son neveu est un homme bien, il prendra soin de toi ne t'en fais pas, ce sont les traditions je suis passée par là moi aussi. Tout ira bien ma fille, une fois le mariage passé tu partiras vivre en France avec ton mari et sa famille.


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Thugyh ©

Anaya - Le poids des traditions.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant