Anaya - Le poids des traditions.

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J'ai la nausée, c'est une sensation que je déteste, je me relève tout doucement en m'aidant du mur pour pouvoir me déplacer jusqu'à la salle de bain je m'agenouille devant la cuvette des toilettes et commence à vomir. Je me relève et me dirige vers le lavabo, j'ai le visage couvert de sang, le sang de Jimmy. Je me frotte le visage et voie le sang disparaître dans le conduit. J'ai mal à la tête je me masse les tempes et relève la tête, le reflet de Badr apparaît dans le miroir, juste à côté du mien.

« - Prépare-toi, je vais te raccompagner chez toi. «

Il quitte la pièce, je me regarde une dernière fois dans le miroir avant de quitter la pièce, j'ai les jambes en coton, j'ai du mal à avancer jusqu'à la sortie, comme toujours, la maison en bondé de monde, je me demande que font tous ses hommes ici, pourquoi est-ce que personne ne vient demander des comptes ? Une soixantaines d'hommes, ça ne passe pas inaperçu, personne ne sait ce qui se passe dans cet maison.

Badr m'attend devant sa voiture, accompagnée de Rahim qui s'est changé, il discute ou plutôt se dispute, de loin je n'arrive pas à entendre leur conversation, mais leur posture et l'intonation de leur voix ne trahit pas. Lorsque Badr me voit arriver, il fait un signe de tête à Rahim qui s'écarte.

« - Changements de programme Anaya, ce soir tu restes ici.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Parce que je l'ai décidé.

- Mais...Sidy.

- Appelle-le, dis lui que tu dors chez une amie.

- Je n'ai aucune amie Rahim, il le sait. Il ne va pas me croire.

- Je sais, je te présente Souad. «

Une jeune femme que je n'avais même pas remarqué sort sa tête de la voiture.

« - À partir de maintenant, Souad est ta meilleure amie. Si Sidy veut une preuve, il l'aura. »

Cet homme est complètement fou, mais je ne peux rien dire, je me contente de monter dans la voiture à l'arrière, alors que Souad monte devant aux côté de Badr. Habillé d'une mini robe, et d'une paire de cuissardes elle tient entre ses mains une sucette qu'elle suce de façon provocante en lançant des regards persistant à Badr.

Je me sens gêné, il y à une tentions dans cette voiture, je préfère m'allonger sur la banquette et fermer les yeux jusqu'à notre arrivée. Nous arrivons après plus de quarante minutes de route. Comme toujours, Badr s'arrête à deux rues de notre résidence. Je sors juste avant Souad.

Elle marche lentement, tu m'étonnes avec les échasses qu'elle à aux pieds et sa robe qui ne cesse de remonter à chaque pas qu'elle fait, à l'heure qu'il est Sidy doit sûrement être rentrée, sur le chemin je réfléchis à une histoire qui tient la route, si il refuse de me laisser partir, Rahim m'en tiendra pour responsable. Lorsque j'ouvre la porte de notre appartement, une fumée épaisse m'envahit les poumons, je tousse, Souad elle n'a pas l'air surprise, on dirait même qu'elle à l'habitude.

« - Sidy ?

- Quoi ?

- Euh...Je peux dormir chez une amie ce soir.

- Depuis quand tu as des amies toi ?

- Je te présente Souad. On travaille ensemble. «