Anaya - Le poids des traditions.

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La voiture bouge dans tous les sens, nous avons quittées la maison et pris la route depuis une bonne vingtaine de minutes, mais après la coup que j'ai reçu à la tête, je n'ai plus aucune notion du temps, une migraine épouvantable s'est épris de moi, j'ai l'impression que mon crâne à été fendue en deux.

Je tente de me tenir, mais ayant les mains ligotés dans le dos et la bouche bâillonné, il est difficile d'avoir un point d'appui, je regarde par la fenêtre, ou plutôt j'essaie, mais l'homme assis à côté de moi me lance un regard menaçant tout en faisant semblant de laver son arme équipée d'un silencieux me faisant comprendre que je n'ai pas intérêt à vouloir essayer.

Je jette un coup d'œil à Inaya qui les mains appuyées contre le volant essaye tant bien que mal d'arrêter ses sanglots sous les menaces de Sidy qui est assis à ses côtés. Après avoir découvert le corps de Louisa au bas de l'escalier et l'intrusion de Sidy, j'ai essayée de le résonner et de lui faire comprendre que c'est moi qu'il est venu chercher.

J'avais presque oubliée que Rahim était responsable de la mort de Mady, Sidy veut tout simplement se venger, comme Rahim voulait se venger de la mort de sa famille, tout cela n'est qu'un cercle vicieux, ils sont pris dans un engrenages et les personnes qui en souffrent sont ceux qui les entoures.

Nous roulons sans même savoir ou nous nous rendons, mais, cette fois-ci il ne s'agit pas d'une improvisation de la part de Sidy, tout à l'air méticuleusement calculer, pour une fois Sidy à un plan, lequel ? Je ne sais pas, mais il semble le suivre à la lettre car au bout d'un certain temps, la voiture s'arrête, nous sommes au port de la Havane, il compte nous faire quitter le pays en bateau.

Sidy sort de la voiture en faisant signe à son homme de main de nous surveiller, Inaya laisse retomber sa tête sur le volant, peu à peu l'adrénaline descend, elle s'attend sûrement à ce que Rahim débarque tel un chevalier servant, mais je sais que dans ce genre de prise d'otage, les victimes survivent très peu, ou pas sans séquelles. Il y à une petite voix dans ma tête qui espère encore que nous arriverons à en sortir indemnes, et Louisa, j'espère qu'elle va bien. Lorsque nous sommes partis, elle était encore inconsciente, peut-être même morte.

Lorsque Sidy revient, l'homme nous indique à tous les deux de sortir de la voiture, le port est complètement désert, un vieux bateau complètement délabrée dont la peinture avait complètement disparu nous attendaient, trois hommes lourdement armée sont à bord, nous sommes emmenés dans une cabine dégoûtante dont une odeur désagréable se dégage, une fois seule, Inaya éclate en sanglot.

Moi je n'ai pas assez de force pour pleurer, je préfère garder mes larmes, quelque chose me tracasse le calme de Sidy me fait encore plus peur que lorsqu'il cri ou qu'il redevient cet être sadique, il semble avoir changé, et son changement m'inquiète fortement.

« - Calme-toi Inaya, ça va aller.

- C'est lui qui est venu chez moi en Tunisie, il à tué l'employée qui travaillait pour moi, elle n'avait que seize ans, c'était une gamine.

- Tu dois te calmer d'accord, ne lui montrons pas que nous avons peur. »

Pourquoi est-ce qu'il nous tue pas ? Qu'attend t-il de nous ? Il compte faire chanter Rahim ? La vrai question est qu'attend t-il de moi ? Il ne m'a pas adressé la parole depuis notre arrivée, il ne m'a pas accordée d'importance, ce concentrant sur Inaya, car il sait, que c'est grâce à elle qu'il obtiendra ce qu'il veut.