51Les paysages, les heures tout défilent à une vitesse, mais mon angoisse elle est toujours au même point. Ou m'emmène t-il ? Je n'ai pas oublier les propos qu'il à tenu plus tôt dans la journée, est-ce qu'il souhaite se faire pardonner ? En réalité, il n'a pas à le faire, la vérité blesse, parfois elle peut même détruire, mais c'est la vérité et il faut l'accepter, vivre dans le déni et la colère ne m'intéresse pas.
Badr jette un regard furtif à son téléphone avant d'enfin oser croiser mon regard, je le fixe, espérant déceler quelques choses, une émotion, une réaction sur son visage, mais il reste imperturbable, très vite, la pluie commence à tomber de fine goutte au départ, puis une véritable averse par la suite, le bruit des essuie-glace frottant contre le pare-brise, balayant la pluie devient rapidement insupportable.
Je déteste ne pas savoir, l'ignorance me rend anxieuse, surtout qu'avec un homme aussi imprévisible que Badr, on peut s'attendre à tout et à n'importe quoi. " Tu me remerciera...ou pas " m'a t-il dit ? Qu'est-ce que ça veut dire au juste, qu'il s'agit d'une sorte de surprise dont il ignore ma réaction, j'espère au moins qu'il ne me fait pas perdre mon temps.
J'allume la radio, puisqu'il n'est pas destiné à faire la conversation,un bruit de fond ne nous fera pas de mal, il l'éteint juste après et soupire, j'ai comme l'impression que lui non plus, n'est pas sûr de ce qu'il fait, mais il est trop tard, son téléphone vibre à plusieurs reprise, un numéro crypté, il ne répond pas et finis par l'éteindre.
Puis, la voiture s'arrête, une grande maison au milieu de nul part, entourer de champs et d'un bois immense,ça me fait penser à l'ancien domaine ou vivais Rahim. Rahim, est-ce que c'est lui qui vie ici ? Mes UGG au pied je cours presque jusqu'à la porte d'entrée.
" Je vais ouvrir la porte, tu me suis sans rien dire.
- Ok, ouvre.
- Anaya, ce n'est vraiment pas une bonne idée, ça complique tout, tu compliques tout, les femmes vous compliquez toujours tout.
- Tu as qu'à changer de bord dans ce cas-là. Ouvre la porte."
Il ouvre la porte, les murs d'entrée sont couvert de bâches en plastiques, l'odeur de la peinture fraîche est présente dans toutes les pièces, nous nous rendons dans le garage, Badr tire un vieux tapis, qui donnent sur une trappe, il ouvre allume une lampe torche et descend en premier.
Nous arrivons dans une pièce, presque noir, composée de plusieurs ordinateur, d'un lit de camp et d'une télévision, Badr allume la lumière, la pièce est sombre et froide et ressemble plus à un garage qu'autre chose.
"- Pourquoi m'as tu emmené ici ?
Tu voulais me voir non. "
Sortis de nul part, cette voix éveil en moi des sentiments, des émotions, des sensations que je n'avaient pas ressenti depuis tellement longtemps, je me sentais prise au piège j'avais l'impression d'étouffer, je manquais d'air, j'ai pris appuie sur le mur avant de chanceler et de tomber au sol, Badr m'a rattraper à temps avant que ma tête ne heurte le mur.
[...]
"- Pourquoi tu l'as ramené?
- Est-ce que t'as vu l'état dans lequel elle était. Je t'avais dis qu'elle y croirait pas. "
Je regarde longuement autour de moi, je suis dans une chambre, allonger sur un lit, l'odeur de la peinture éveil tous mes sens, je tente de me lever mais mes membres sont endoloris, pas très loin, Badr et Rahim sont en pleine conversation, tellement occupé que personne ne me voit quitter la pièce, lorsque j'arrive au pied de l'escalier, Badr me rattrape.
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Anaya - Le poids des traditions.
RomanceÀ seulement dix neuf ans, Anaya est contrainte d'épouser Sidy. Afin de faire taire les rumeurs et laver l'honneur de sa famille elle affronte le poids des traditions. Très vite, elle découvre le vrai visage de son mari, un pervers, narcissique cruel...