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D'abord le choque, et ensuite le doute, nos lèvres ne se touchent plus, mais j'ai la sensation que les siennes sont toujours là, entrain de caresser les miennes, comme si elles ne les avaient jamais quitté. Malgré le fait que nous nous soyons éloignés, Rahim me maintient toujours par la taille, doucement, je bouge, je tente de me dégager de son emprise mais il serre sa prise sur moi.





Il n'est pas dans son état normal, il vient tout juste de se battre, il à du prendre un voir même plusieurs coup à la tête, voilà une explication juste à ce qui vient de se produire, et pourtant, une partie de moi, une petite voix dans ma tête me répète que peut-être qu'il est conscient, qu'il sait ce qu'il fait et qu'il à voulu se baiser. Si il y à une chance, si petite soit-elle, je veux y croire.





Soudain, il me caresse la joue avant de m'embrasser à nouveau, mais cette fois-ci c'est beaucoup plus intense, beaucoup plus ardent, ses lèvres bougent contre les miennes, c'est doux, tellement doux que ça paraît presque irréel, je n'ai pas envie que ça s'arrête, je ne veux pas me détacher de lui, la rudesse de ses bras, la chaleur de son corps, la douceur et de sa peau.





À mon tour, je décide de ne pas rester spectatrice et d'agir, après hésitation, je pose mes mains sur son cou et nous basculons sur le lit, il se retrouve allonger sur moi, c'est la première fois que j'embrasse un homme sans contrainte, je n'ai connu que des rapports forcée, d'abord Salif ensuite Sidy, pour la première fois, je me sens bien dans les bras d'un homme.





Tout d'un coup, Rahim s'arrête, mon corps qui jusque là était presque brûlant frissonne à cause du froid, puis, je me rends compte qu'à présent, je suis seule sur le lit, debout devant moi Rahim semble totalement désorientée et surtout...En colère, il tourne autour du lit alors que j'essaye d'arranger ma tenue, un peu plus et nous finirons nu, tous les deux.





Soudain, il m'attrape par le bras m'entraîne hors de la chambre et me claque violemment la porte au nez, encore sonnée je n'arrive toujours pas à me rendre compte, puis, le déni laisse place à l'humiliation, je me sens humilié, j'ai l'impression d'être une vulgaire chose, d'être sale.





J'ai regagnée ma chambre, je n'avais qu'une seule envie prendre l'avion du retour pour Paris, je ne pourrais plus jamais le regardée dans les yeux.





[...]





Le lendemain matin, c'est difficilement que j'ai rejoins les autres dans le jardin, assis autour d'une table bien garnie, Inaya Louisa Rahim ainsi que Badr qui était arrivée il y à quelques heures semblaient m'attendre afin de prendre le petit déjeuner.





Rahim m'ignorait, aussi bien qu'il y à quelques mois, je semblais inexistante, comme si ce qui c'est passé entre nous hier n'a jamais exister, je me sentais blessée, j'espérais au moins que nous aurions une conversation afin de mettre les choses à plat, mais comme toujours il préfère fuir.





L'arrivée de Badr me faisait du bien, comme toujours il faisait le clown, ça détendait un peu l'atmosphère, à la fin du repas, Louisa s'est empressé d'aller au marcher avant que celui-ci ne soit trop fréquentée, Rahim et Badr ce sont enfermés dans le bureau de celui-ci et Inaya et moi sommes partie à la plage.





« - Tu vis à Cuba depuis toujours ? Demandais-je ?

- Non, je suis née en Tunisie, mais à la mort de mon père ma mère et moi nous sommes venus vivre ici.

Anaya - Le poids des traditions.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant