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Après trois jours sans nouvelle de Rahim ni de Badr, j'ai commencé à m'inquiéter, rare sont les jours où je prenais l'initiative de les appeler de moi-même. Mais si Hazim et Sidy on pris la peine de s'intéresser à la sœur de Rahim, ce n'est pas pour rien. J'espère tout simplement qu'il est arrivé à temps et qu'il a pu sauver sa sœur. Si il lui arrive la même chose qu'à sa femme et sa fille je doute qu'il puisse s'en sortir.


Étrangement, Sidy aussi a disparu durant ses trois jours et sa famille qui faisait preuve de silence radio depuis quelque temps en a profité pour le contacté il avait quelques problèmes financiers et comptais sur son aide.

Un jour alors que je préparais le dîner, Souad a mystérieusement apparu devant ma porte je me suis demandé comment elle avait mon adresse puis je me suis souvenue qu'elle a été " ma meilleure amie " le temps d'une soirée et qu'elle était venu ici une fois.

- Je peux t'aider ? Dis-je.

- Oui, tu as des nouvelles de Rahim ?

Je pensais être la seule à ne pas en avoir mais vu la tête qu'elle faisait elle s'inquiétait réellement pour lui, qui sais ? Peut-être qu'elle l'aime vraiment.

- Non, je n'ai aucune nouvelle.

- Et Badr, ou un de ses hommes. Personne ne t'as contacté ?

- Non personne.

- C'est pas normal, et ton mari il est là ?

- Non.

- Bon merci, je te laisse mon numéro appelle moi si tu as du nouveau.


J'ai cru voir des larmes aux coins de ses yeux, et en sortant elle s'est mise à caresser son ventre, très étrange cette fille , mais je ne me suis pas attarder sur son cas.



[...]


Ce jour-là, je ne prenais le travail qu'à treize heures. J'en ai profité pour faire la grasse matinée mais aussi pour recommencer à prendre soin de moi. J'était très coquette avant, mais avec les derniers événements, le maquillage n'était pas à l'ordre du jour.

Lorsque Sidy a passé la porte de notre appartement j'ai presque sursauté en le voyant derrière moi, tremblotante, je pose le mascara que j'avais dans la main gauche pour lui faire face.

Son visage était recouvert de petite entaille et il avait un bandage à la main gauche. De plus sa lèvre était coupée et il avait des traces de coup sur le visage.


- Depuis quand tu te maquilles ?

- Depuis que j'en ai envie.


Ma réponse quelque peu insolente n'a pas du lui plaire puisque il a commencé à serrer son poing comme si il se retenait de me frapper, tu n'as qu'à y allé pensais-je. Pour ne pas changer.

- Tu veux plaire à qui ?

- À personne Sidy, je veux juste me faire belle.

- Il y a forcément quelqu'un.

- [...]

- Tu vois quelqu'un salope ?

Anaya - Le poids des traditions.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant