Anaya - Le poids des traditions.

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» - On pourrait aller faire du shopping ? Propose Inaya.
- J'ai pas très envie de sortir.
- Naya, tu ne peux pas t'enfermer toute la journée dans ta chambre.
- [...]
- Tu ne veux pas me dire ce que tu as ?
- Je n'ai rien Inaya, je suis juste fatigué.
- Bon, je vais aller faire un tour dehors. Appelle-moi si tu as besoins.
- Oui, ne t'en fait pas. »

Nous sommes à Toronto depuis trois jours et je n'arrive plus à quitter ma chambre, depuis cette nuit où j'ai surpris Rahim avec une femme dans sa chambre je n'arrive plus à quitter la mienne. Depuis la conversation que nous avons eu dans l'avion je pensais que enfin il voyait les choses tel que je les vois. Mais, il est clair que je me suis trompé.

Le deuxième soir alors j'avais passé la soirée à préparer des pâtisseries, j'ai eu la mauvaise idée d'aller lui en proposer dans sa chambre. Il m'avait interdit de m'y rendre durant la journée je ne savais pas pourquoi mais je soupçonnais quelque chose.

Lui apporter une collation était là meilleure idée pour découvrir ce qu'il me cachait. Lorsqu'il m'a ouvert la porte, il était très énervé, j'ai tenté d'entrer mais il m'a poussé vers la sortie, puis une femme en serviette est sorti de la salle de bain je n'ai pas eu le temps d'en voir plus car, il s'est contenté de me fermer la porte au nez.

Une humiliation de plus, mais cette fois-ci, c'est la fin, j'abandonne il est clair que Rahim ne ressent rien pour moi et il est temps que j'arrête de me bercer d'illusions. Fatiguée d'être allongée je me suis rendu dans la salle de bain afin d'arranger mon image.

Une fois m'être lavé le visage et avoir appliqué de la crème sur mon visage j'ai enrouler un pagne autour de ma taille afin de me rendre dans la cuisine. Lorsque j'arrive dans le salon, je sens l'odeur forte d'un joint me piquer les narines.

Et lorsque je vois la jeune femme qui était dans la chambre de Rahim assise sur le canapé entrain de sniffer de la cocaïne j'ai senti mon cœur refaire un tour. Voir de la drogue de si près m'à fait retourner quelque mois en arrière dans cette pièce blanche qui hante mes cauchemars.

J'ai revu le visage de Hazim ses doigts entrain de disposer un rail sur la table, puis, il me demande d'approcher et ensuite, l'oublie total, lorsque elle remarque ma présence, elle se lève range le sachet dans sa poche et fait tomber maladroitement le plateau en métal contenant la drogue au sol.

» - Désolée, je savais pas qu'il y avait quelqu'un.
- [...]
- Je m'appelle Lynda.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je...je vais aller dans la chambre.
- Je répète qu'est-ce que tu fais ici ?!
- On m'a dit que je pouvais rester le temps que...Laisse tomber. »

Elle s'apprête à partir mais je ne peux m'empêcher de garder les yeux rivés vers le petit sachet blanc qui dépasse de sa poche. Ne fait pas ça Anaya, pas maintenant tu as réussi à tenir plus de trois mois de sobriété ne gâche pas tout.

» - Tu sniffe ? Me demande t'elle.
- [...]
- On peut partager si tu veux.
- [...]
- Juste un peu ça va nous détendre. Allez viens ma belle. »

Elle s'approche de moi et tente de me toucher mais je recule soudain la porte s'ouvre Inaya, Nabil ainsi que Rahim entre dans la pièce. Inaya se dirige vers sa chambre sous le regard furieux de son frère et Nabil se dirige vers la cuisine.

»- Qu'est-ce que tu fais ici ?! Lui demande Rahim.
- Je ne supporte pas de rester enfermé. Et puis t'as copine et mon on comptait s'amuser, dit-elle en agitant le sachet de drogue sous ses yeux. »

En voyant mon regard absent, Rahim appelle Nabil il lui demande de placer Lynda dans un hôtel et de la surveiller puis il s'approche de moi, suis mon regard toujours concentré sur la poudre blanche éparpillée au sol.

»- Anaya, regarde-moi.
- [...]
- Ne pense pas à ça. Vient avec moi, on va sortir prendre l'air. »

Il retire sa veste de jogging et la pose sur mes épaules, il est rarement en jogging, Rahim est toujours apprêté la plupart du temps en costume mais ça lui va bien,tout lui va bien. J'essaye de me concentrer sur lui, sur ce qui m'entoure pour éviter de pensé à Hazim et à l'enfer que j'ai vécu.

Sans même que je me rende compte nous arrivons dehors l'air frais me fais du bien Rahim me fait monter dans un SUV noir puis, il prend le volant. J'ai l'air d'une folle avec va veste mon pagne et mes converses qu'il m'à aider à enfiler.

La voiture s'arrête sur près d'un petit quartier commercial Rahim sort, je fais de même et nous marchons dans la rue, le quartier est très animé tellement animé que personnes ne fait attention à ma tenue. Nous entrons dans une petite bijouterie assez vieille ou un homme, âgée avec une moustache semble nous attendre.

Rahim le salut il parle français puis ils nous demande de nous installer et nous apporte même du thé. Il commence à exploser plusieurs modèle de bijoux des bagues très anciennes mais magnifiques je n'ai jamais vu des diamant briller autant.

» - Ferhat est turc. Sa bijouterie ne fait pas partie des grandes marques qu'on a l'habitude de voir dans les magazines ou à la télé mais son savoir est reconnu dans le monde entier. Tout ce qui est ici est unique. Tu ne trouveras jamais rien de semblable ailleurs. »

Je l'écoute attentivement sa voix me fait du bien, elle m'apaise elle est rocailleuse et dur sûrement a cause de la cigarette mais il y a quelques chose de doux et protecteur.

»- Qu'est-ce que tu penses de celle-là ?
- Je l'aime bien, c'est original.
- Mais encore ?
- Rahim, je ne m'y connais pas en bijoux.
- Donne moi juste ton avis.
- Je préfère celle d'avant. »

Le bijoutier nous tend la première je ne sais pas à quoi tout ça rime qu'est-ce que nous faisons ici ?

»- Rahim qu'est-ce qu'on fait ici.
- [...]»

Il ne dit rien mais son regard est dur il me demande intérieurement de la fermer. Mais j'en ai plus qu'assez de se cinéma je sais pourquoi il est là. Si il pense que je vais m'humilier a l'aider à choisir un cadeau pour cette Lynda c'est qu'il ne me connaît pas.

Brutalement je quitte la bijouterie et marche jusqu'à la voiture marchant derrière moi Rahim ne semble pas presser je pense que la situation le fait rire.

»- Ouvre moi la porte.
- Nous n'avons pas terminé.
- Si j'en ai définitivement terminé avec toi. Vu la manière dont tu m'a traité hier tu peux aller te faire foutre toi et ta Lynda. Gros connard.
- Anaya, viens !
- Non c'est terminé j'ai assez donné avec toi donne moi mon passeport je veux partir loin de toi. Je veux recommencer ma vie seule. Tu sais quoi je préféré être avec Sidy et subir que faire face à ton indifférence. Ouvre cette portière.»

Je lui tire la clé des mains et déverrouille les portes je m'apprête à monter dans la voiture mais il claque violemment la porte me retourne pour que je lui fasse face et m'embrasse. Le plus long baiser du monde.

»- Satisfaite ?
- [...]
- Alors maintenant tu vas te calmer et me suivre.
- [...]
- Compris ?
- Oui.»

Nous retournons a l'intérieur je m'excuse auprès de Fehrat le bijoutier, puis il nous montre plusieurs modèle.

»- Choisis une bague.
- Rahim, tu as vu le prix de ses bagues. On peut nourrir un pays tout entier.
- Choisis.
- Je ne peux pas. Je ne veux pas profité de ton argent.
- Tu as dis que tu m'aimais la dernière fois ?
- [...]
- Anaya ?
- Je ne sais pas.
- Comment ça tu ne sais plus ?! Dit-il énervé ? Tu ne sais plus si tu m'aimes ?!
- Non, je ne sais pas laquelle choisir. Mais je t'aime toujours.
- Il vaut mieux pour toi.
- Que je t'aime ou que je choisisse une bague ?
- Les deux.»

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Thugyh©