9

38K 3.8K 350
                                        




9





Y aller ou ne pas y aller, tel est la question, après tout je ne connais pas cet homme peut-être qu'il s'agit d'un ami à Sidy qui essaye de me piéger, peut-être même que Sidy sait tout, immédiatement, l'angoisse me gagne, si il sait, je suis morte. Mais comment être sûr de ce qu'il me dit ? Après ces quelques mots échangées, il est directement parti de son côté, rabattant sa capuche sur la tête, j'ai tenté de le rattraper, savoir qui il est. Mais c'était peine perdue, alors, résignée, j'ai décidée de rentrée.





Á mon retour, rien n'avait changer, il n'y avait rien d'anormal, Sidy était toujours le même, allonger sur ce canapé, une bière à la main, regardant une émission débile à la télé, parfois, je me demande même si il comprend ce qu'il regarde, à force de boire et de prendre de la drogue toute la journée, ses neurones, doivent être grillée depuis un bon bout de temps.





Sûrement gêné par mon regard, il me fixe à son retour avant de se lécher les lèvres et de me faire un clin d'œil , si j'avais pu prendre mes jambes à mon cou, je l'aurais fais. Quelque jours plus tard, la routine s'était installé dans ma vie, il n'y avais rien de bien trépident, Sidy restait Sidy, et moi j'étais Anaya. Mais, le fait de ne jamais rien faire et cette pression constante, commençais à me peser, peu à peu, je tombais dans une dépression.





J'étais fatiguée, en colère, je ne comprenais pas, pourquoi me suis-je laisser entraîner là-dedans, j'aurais du refuser ce mariage, faire comprendre à ma mère que ce que Salif m'a fait n'était pas de ma faute. J'aurais du me battre pour mes droits, mais au lieu de cela, j'ai encaissé sans rien dire, et depuis cinq mois, j'encaisse.





Les coups et les viols étaient de plus en plus fréquents, et lorsqu'il ne faisait rien, c'est parce qu'il était beaucoup trop saoul pour pouvoir tenir debout, les seules moments de répit que j'avais c'était lorsqu'il buvait tellement qu'il oubliait même qui il était. Il prenait aussi de la cocaïne, alors pour être tranquille, j'ai commencé à mettre des somnifères dans ses bouteilles d'alcool.





Les somnifères mélangés à la drogue, et à l'alcool peuvent être fatal, mais à ce moment-là, la santé de Sidy ne m'importait plus, je n'avais pas peur de le tuer, au fond de moi, j'espérais même me lever un matin et le voir étaler sur le tapis pris d'une overdose, mais il avait la peau dur, il résistait, et tous les matins, il me regardait avec ce sourire narquois, comme pour me dire « Tu vois, je suis encore là, tu n'arriveras pas à te débarrassé de moi «.





Mais, un autre problème faisait son apparition, je n'avais plus mes règles depuis un bon bout de temps, pas besoin d'être médecin pour savoir que j'étais enceinte, j'en n'était persuadé, mon corps changeait, mes envies, mon humeur aussi, et bientôt, Sidy allait le remarquer.





Alors, j'ai attendu qu'il sois sobre pour le lui annoncer, j'aurais peut-être du le faire un jour ou il était complètement ailleurs, mais je voulais qu'il soit en possession de toutes ses facultés mentales, après tout, il est quand même le père de ce bébé, et rien qu'en y pensant, j'ai la nausée. Il était en train de fouiller dans ses papiers à la recherches de je ne sais quoi.


Depuis quelques temps, son comportement avait changer, il était de plus en plus sobre, je pensais qu'il était en progrès, mais sobre ou non, Sidy reste toujours le même être maléfique, ce pervers, narcissique et complètement fou. Je me rappelle de ce jour, ou, il m'a demandé si il était « normal «, ce jour-là, je n'ai pas pu répondre, car moi même, je ne sais pas si je le suis.





Mais, à présent, je le sais, Sidy est loin d'être normal, il à complètement déraillé il y à quelque chose chez lui qui ne va pas, je ne sais pas quoi, peut-être qu'il à des problèmes mentaux, peut-être qu'il à vécu quelque chose dans son enfance qui fait qu'il agit comme ça. Pourtant, dans sa famille, il semble le seule à être perturbé.





Je me suis donc diriger vers lui, avec une certaine appréhension, je ne voulais pas de ce bébé, mais, je ne voulais pas le reconnaître, j'avais honte de moi, honte de ne pas aimer cet enfant, un soir, je me suis même taper le ventre en espérant qu'il parte, puis, j'ai exploser en sanglot, j'avais peur, peur de devenir comme Sidy, peur que mon enfant sois comme Sidy.





- Sidy

- Quoi ? Tu vois pas que je suis occupé ?

- Il faut que je te parle de quelque chose.

- Un autre jour.

- C'est important Sidy. Je te demandes jamais rien, il faut qu'on parle.

- Tu as intérêt à ce que ce soit vraiment important !

- Je suis enceinte.

- Il n'a pas eu de réaction, puis il à froncé les sourcils et n'a rien dit pendant un long moment, il à commencer à tourner en rond dans l'appartement avant de s'installer sur le canapé.

- Tu vas avorté !

- Avorté ! Non, je veux pas.

- C'est pas toi qui décide, je veux pas d'un enfant de pute moi ! Tu vas avorté, fin de la discussion.

- J'avorterais pas Sidy, tu peux pas me forcer à avorter.

- Tu veux pas avorter, regarde cette endroit, regarde ou tu vis, t'es conne ou quoi, tu crois que tu peux avoir un enfant ici ? Tu as même pas de quoi t'habiller et te nourrir et tu veux un enfant ? T'es vraiment conne, tu vas avorté, maintenant dégagé !





Avorter, quel acte cruel, à présent, j'étais devant le fait, et je ne pouvais plus reculer, mais je ne me rendrais pas dans un hôpital pour avorter. Mais, j'avais oublier que Sidy restait Sidy et qu'il n'avait pas besoin de m'emmener ou que ce soit pour me faire avorter.


Le lendemain, en me réveillant, Sidy était debout devant le lit, entrain de me fixer, je peux vous garantir qu'il n'y à rien de plus effrayant sur terre que se réveiller et voir un fou vous regardez avec des envies de meurtres. Doucement, je me suis redressé avant de voir la porte s'ouvrir à nouveau. Cette fois-ci, c'est une femme qui est entrée, elle m'était totalement inconnu.





Elle était blanche, paraissait assez âgée et avait un fort accent des pays de l'est, en voulant me lever j'ai très vite été coupée dans mon élan et c'est à cet instant que j'ai compris que j'était attaché, la femme s'est approchée de moi, elle portait un masque de protection. J'ai compris pourquoi cette femme était là, Sidy voulait régler ce " problème " au plus vite.





Ils se sont tous les deux approchées de moi, Sidy m'a bâillonné et la femme s'est occuper de me déshabiller je tentais de bouger, je faire du bruit, d'alerter les voisins, mais le quartier dans lequel nous vivons étaient peuplés de personnes comme Sidy, personne ne serait venu m'aider.





La douleur était insupportable, j'ai cru mourir à plusieurs reprises, j'ai perdu énormément de sang, je me sentais fiévreuse et je me sentais très faible, puis, je me suis évanoui, à mon réveil, j'était seule, attaché sur le lit, le drap était couvert de sang, j'avais mal au vagin, je saignais beaucoup, Sidy m'avait détaché un bras et avait posé une bassine d'eau, ainsi que des dolipranes sur la table de chevet.





Mais, j'étais tellement fatiguée que je parvenais à peine à lever mon bras afin de pouvoir l'atteindre, dans la nuit, Sidy est entrée pour déposer un morceau de pain et un verre d'eau, j'ai essayé de prononcer son nom, et de le supplier de m'emmener à l'hôpital, mais aucun son ne parvenait à sortir de ma bouche.





Quelques jours après, je me sentais toujours aussi faible, j'était toute transpirante, la fièvre ne baissait pas, le sang affluait toujours, Sidy ne venait que le soir, pour me déposer un morceau de pain et un verre dont, que, je ne touchais même pas. Ma situation, ne le touchait guerre, c'est ce jour-là que j'ai compris que cette homme est réellement cruel et qu'il à besoin de se faire interner.



Aimer et Commenter 😘😍❤️

Thugyh ©

Anaya - Le poids des traditions.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant