Anaya - Le poids des traditions.

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Notre nouvel appartement est comme je l'avais imaginé, cet homme que Rahim à engager à fait du très bon travail, nous sommes de retour à Paris depuis un mois exactement, et en plein mois de juillet la capitale s'est transformer en une vraie fournaise, si je pouvais me balader nu, je le ferais sans hésiter.

Je balaye la pièce du regard, un grand salon lumineux un peu à l'ancienne avec des moulures au plafond, tout est encore blanc, mais une fois que ce sera meublé, on y verra mieux. Après plusieurs débats houleux, Rahim à accepter que nous restions vivre en France, pendant un « certain temps « à t-il dit, mais j'ai réussi à le convaincre, c''est déjà ça.

En réalité, j'ai peur qu'il retombe dans ses anciennes affaires, il m'a juré que tout était arrêté maintenant, mais tout le monde sait bien que dans ce milieu il n'y a jamais de répit, alors, à chaque fois qu'il sort la nuit, je fais des cauchemars, le téléphone sonne, et on m'apprend que mon mari s'est fait tuer en pleine rue par des inconnus.

Je m'avance jusqu'à la fenêtre, l'appartement se situe au troisième étage, les boutiques de luxe ainsi que les hôtels longent le trottoir, avec de nombreux restaurant peut-être que nous pourrions allez dîner dans l'un d'entre eux ce soir. Cet appartement coûte une fortune, mais après plusieurs disputes à se sujet, j'ai arrêté de poser des questions d'argent à Rahim. En clair, il gère nos finances, je n'ai rien à savoir de plus.

« - On va vraiment vivre ici ?

- Si tu le souhaite, oui.

- Très bien, quand est-ce qu'on peut aménager ?

- Il faut d'abord qu'on aille acheter des meubles, mais je n'aime pas faire ça. On peut prendre un spécialiste.

- Rahim, il n'y a pas besoin d'un spécialiste pour meubler cet appartement, on peu très bien le faire nous-mêmes et même si tu détestes entrer dans un magasin, tu vas devoir te forcer et faire un effort.

- Tu es sûr ? Tu veux vraiment que je vienne avec toi ? »

Quand il n'a pas envie de faire quelque chose, il devient désagréable, passant son temps à râler et à se plaindre, comme un enfant, alors finalement peut-être que je vais le faire seule, Inaya est en voyage de noce depuis son mariage, par sécurité, elle n'a jamais pu quitter Cuba, Nabil veut lui faire faire le tour du monde, elle n'est donc pas disponible, je pourrais demander à Hania.

[...]

Après avoir été acheter un cadeau pour l'anniversaire du fils de Badr, s'être disputer, dîner, encore une dispute, nous avons finalement rejoint l'hôtel, Rahim préfère aménager lorsque tout sera entièrement meublé, pour une fois, je ne bronche pas et fait comme il dit, je suis fatiguée de me battre avec lui. J'ai l'impression que c'est un jeu pour lui, ce soir, je le laisse jouer tout seul.

« - Qu'est-ce que tu fais, me dit-il ?

- Je travaille sur un dossier.

- Je vais aller fumer dehors.

- Tu as dis que tu arrêtais de fumer.

- Non, je t'ai dit que je me limitais à deux cigarettes par jour, ce qui est un exploit.

- Tu as bu ?

- Un verre.

- Tu as aussi dit que tu arrêtais de boire.

- Anaya, sérieusement, tu me fais mal à la tête.

- Je dis ça pour toi.

- Je ne t'ai rien demander.