Anaya - Le poids des traditions.

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Le silence, long, stressant, tellement stressant que j'en ai presque mal au ventre, et cette douleur imaginaire se répand dans mon corps comme un virus qui me consume. Mes jambes trembles alors que j'ai toujours un œil coller au judas et une main sur la poignée de porte.

Je me tourne vers Rahim qui lui aussi est silencieux il semble réfléchir mais, cela ne doit pas prendre trop de temps, Sidy va ce douter de quelque chose et ça pourrait être fatale pour lui, mais aussi pour moi. Car, avec ce que je viens de lui dire, je doute que Rahim me gardera en vie après ça.

Il relève la tête puis s'approche de moi, doucement le parquet grince sous ses pas, il me fait signe de me taire puis ce réfugie dans le placard à balais située dans la cuisine. Je souffle avant d'ouvrir un la porte.

Je fais face à un Sidy mécontent, il tente de masquer sa colère mais ça ne sert à rien car la rage ce lit sur son visage. Je tentes de stopper le tremblement nerveux de ma jambe gauche trahissant mon calme. Sidy fait quelques pas en avant, je me pousse afin de le laisser entrer.

Il étudie les lieux avec minutie, il cherche quelque chose ou plutôt quelqu'un, soudain, il se rend dans la cuisine et s'appuie doucement sur la porte du placard à balais.

Rahim et cachée juste derrière il est arme, je le sais car il l'est toujours il pourrait sortir son arme l'équipée de son silencieux et tiré sur Sidy, l'histoire s'arrêtera là.

Mais, tel que je connais Rahim les coups dans le dos, ce n'est pas son genre, c'est plutôt ceux de Sidy. Le jour où il voudra en finir avec lui. Ce sera face à face, comme un homme et surtout pas dans le dos, il voudra le voir s'éteindre sous ses yeux.

- Les clefs sont dans mon sac.

- J'attends ici.

Je quitte la cuisine et me rend dans le salon, pose sur le canapé je saisis doucement mon sac et en sort les clefs, toujours dans la cuisine, Sidy tourne en rond, je ne veux pas que sa visite s'éternise alors je me dépêche de les lui apporté.

- Tu as fouillé dans mon téléphone Anaya ?

- Pardon ?

- Je l'ai laissé à la maison un jour, tu as fouillé dedans.

Ce n'était pas une question, c'était une affirmation, Rahim m'a dit un jour que mentir lorsque Sidy savait déjà la vérité c'était me mettre en danger alors quitte à me prendre des coups, il valait mieux que j'avoue.

- Oui, j'ai regardé.

- Et qu'est-ce que tu as vu ?

Il ne faut pas qu'il me demande cela, j'ai passé du temps à essayé d'effacer ces satanés images de ma tête et maintenant.

- [...]

- Nous en reparlerons ce soir, profite bien de ta journée, dit-il avant de partir.

" Profite bien de ta journée " qu'est-ce qui veut dire par là ? Compte-il me tue ce soir, au même moment Rahim sort du placard et me lance un regard noir dont j'ignore la raison.