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Les jours passent et se ressemble, chaque jour je m'attend à une attaque de la part de Sidy, mais on dirait, qu'il prend un malin plaisir à nous faire attendre. Je me demande même si de là où il est, il ne ressens pas mon angoisse et mes peurs.


Rahim a envoyé Inaya dans une résidence bien gardé, je ne sais pas où elle est, par précaution personne sauf lui et Nabil en qui il a l'air d'avoir confiance ne savent où elle se trouve. Il arrive parfois qu'on s'envoie des messages pour prendre des nouvelles mais rien de plus.



Rahim était tellement occupé qu'on avait à peine le temps de se voir on se croisait durant les repas et il venait me voir le soir avant que je ne m'endorme mais je le sentais très préoccupé. Lui comme moi, nous sentons que Sidy approchait.



Il arrangeait certains détails avec ses avocats il semblait organiser quelque chose, mais quoi ? Je ne sais pas. Rahim est connu de la moitié des services de police et de renseignements du monde mais, grâce à sa prudence et à ses moyens, personnes mise à part ceux qui l'ont réellement croisé un jour ne peuvent prouvé son existence.



Cet après-midi je me baladais dans l'immense jardin vêtu d'une robe à fleur. Le soleil était au rendez-vous mais le vent aussi était présent je ferme mon gilet lorsque je vois une voiture qui stationne de l'autre côté du jardin caché par un buisson. La voiture semble être vide doucement, je m'approche de celle-ci et soudain je sens mon corps être violemment projeter dans les airs.




J'atterris au sol la tête la première, une explosion, autour de moi, je vois les hommes de Rahim se précipiter dehors puis, l'immense grille tombe et trois camions déboulent sur la pelouse.



Immédiatement les coups de feu retentissent toujours allongée au sol je suis complètement sonné par le choc de l'explosion .


Lorsque je sens quelqu'un me porter dans ses bras et m'entraîner à l'intérieur c'est Rahim je sens son parfum il m'entraîne avec lui dans une chambre à l'étage escorté par trois hommes armées jusqu'au dent.



Il me dépose sur le lit et commence doucement à essuyer le sang présent sur mon visage et mes mais.



- « Écoute-moi Anaya, tu ne bouges pas de cette chambre, enferme toi et ne fait pas de bruit. Si je ne suis pas là dans dix minutes je veux que tu ailles sur le balcon il y a une échelle qui donne sur la rue. Au bout de la rue, il y a une voiture avec de l'argent, des papiers d'identités, tu quittes le pays.

- [...]

- Tu as compris ? Si je ne reviens pas, ne m'attend pas. «




Il m'a regardé une puis m'a embrassé sur les lèvres avant de sortir, dehors les choses dégénéraient toujours assise sur le lit tremblant de la tête au pied je regarde le chronomètre posée à mes côtés 08:43. Plus que quelques minutes.



Soudain j'entends des pas s'approcher de la chambre le parquet craque sous le poids d'une personne.



« - Anaya !

- [...]

- Anaya je suis là, tu ne m'as pas oublier j'espère ! «



Cette voix, cette voix qui est la source de tous mes cauchemars depuis plus d'un an, Sidy, il est là derrière la porte voyant que je ne réponds pas il commence à mettre des coups dans la porte puis avec son arme il tire deux fois sur l'a poignet et la porte cède.


« - Bonjour, femme.

- [...]

- T'es beaucoup plus belle qu'avant. Dommage parce que dans quelques minutes tu ne seras plus qu'un tas de poussière.

- [...]

- Tu ne comptes pas me répondre ?

- [...]

- Très bien tu l'auras voulu. «



Il m'attrape par les cheveux et me jette au sol, puis, il me traîne jusqu'à la porte et commence à me frapper avec les morceaux de bois. La douleur est bien présente je la ressens mais j'ai l'impression d'être complètement anesthésié.





Soudain quelqu'un entre dans la chambre c'est lui, je ressens toujours sa présent Sidy le prend par surprise et ils commencent à ce battre toujours allongé au sol je rampe doucement jusqu'à la salle de bain à la recherche de quelque chose je trouve une lame.




Avec difficulté j'avance jusqu'à la chose où Sidy a pris le dessus sur Rahim et l'étrangle j'avance jusqu'à lui, il ne me voit pas, je me place derrière lui et d'un geste lui tranche la gorge avec la lame. Il tombe à l'envers les doigts appuyés sur sa carotide ou le sang s'écoule abondamment. Puis au bout de quelques temps, il tremble les yeux encrées dans les miens et finit par fermer les yeux.



Sidy est mort sur le jour là en s'étouffant dans son propre sang, choquée par mon geste je suis resté cloué au sol, doucement Rahim se lève afin de me faire face mes doigts étaient couverts de sang il me prend la lame, la jette et me serre dans ses bras.




C'est terminé, notre ennemi est mort, Sidy est mort c'est moi qui l'ai tué Sidy a beau être un monstre jamais je n'aurais voulu lui prendre sa vie, j'ai tué un homme, une créature de Dieu.



«- Calme-toi, respire.

- Je...Je l'ai tué.

- Respire, c'est terminé Anaya, c'est finit il ne te fera plus jamais de mal.

- [...]

- Tout est finit. «



C'est ce que je pensais, à ce moment là, j'étais dans un état second je n'ai pas vu cet homme couvert de sang, blessé au visage et pointant son arme sur moi et lorsqu'il tira, Rahim se place devant moi avant de me protéger et avant de tomber au sol il tira sur l'homme une balle de la tête celui-ci s'effondra sur le coup.



Je n'étais plus préoccupée par Sidy baignant dans son sang ou par l'homme avachi contre la porte un trou béant dans le crâne.



Tout ce qui m'importait c'était Rahim se vidant de son sang sur le parquet, il l'a fait pour moi, c'est moi qu'il visait et pourtant il a risqué sa vie pour me sauver.






[...]




Mes larmes redoublent lorsque nous sommes arrêtés par les bouchons allongés sur mes genoux les doigts appuyée sur sa blessure Rahim garde son calme, il n'affiche aucune émotion il est sûrement entrain de se dire, qu'il va peut-être mourir aujourd'hui. Je demande à l'homme qui conduis d'emprunter un autre chemin certes plus long mais si nous restons coincés dans les bouchons, il risque de mourir.




« - Ça va aller, on va arriver à l'hôpital. Ne ferme pas les yeux.

- L'autre jour tu m'as demandé si je t'aimais, dit-il faiblement.

- [...]

- Et bien maintenant tu as ta réponse. «



Il bouge et gémit de douleur, je lui caresse le front et l'embrasse sur la joue, Kamil le chauffeur grille à plusieurs feu pour nous permettre d'arriver à l'hôpital, lorsque nous y sommes, Rahim est immédiatement pris en charge.



Je pense je n'avais avoir eu aussi peur de toute ma vie, après avoir tourner en rond dans la salle d'attente un médecin c'est approcher de nous. Je n'ai pas osé avancer j'avais peur d'entendre ce qu'il avait un dire.




Je me contentais simplement de fixer le visage de Kamil et lorsqu'il baissa la tête avant de se gratter nerveusement le crâne j'ai compris. J'ai compris que les rêves que je faisais n'allait jamais se réaliser. J'ai connue ce jour là la douleur une douleur intense terrifiante, qui rasait tout sur son passage. J'ai eu tellement mal au cœur que j'ai eu l'impression que quelqu'un l'arrachait de mon corps.

Car, Rahim est mort ce jour-là.




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Thugyh ©

Anaya - Le poids des traditions.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant