Anaya - Le poids des traditions.

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La mauvaise odeur qui se dégageait de l'appartement me donnait envie de vomir, je sentis la bile me monter à la gorge, je regarde autour de moi sans pouvoir entrer à l'intérieur, je pense qu'au fond de moi, je n'arrivais pas à me rendre compte que je vais devoir vivre ici. Doucement, je pose mon pied droit, puis mon pied gauche, Sidy n'attend même pas que je sois à l'intérieur pour claquer violemment la porte derrière moi.

Je sursaute légèrement puis me retourne pour faire face à son regard noir, celui qu'il n'a pas quitter depuis deux jours, à chaque fois que ses yeux se posent sur moi, je ressens toute sa haine. Je pose mes deux valises au sol et m'avance un peu pour visiter, pour être franche il n'y à pas grand chose à voir, le mot " taudis " est celui qui conviendrai le plus pour décrire cette endroit.

Des murs ou la peinture est entrain de se décoller peu à peu laissant des tas de poussière au sol, le plafond était couverts de moisissure du à l'humidité, la pièce principale était composé d'un clic-clac, ainsi que d'une table basse et d'une télévisions située au coin de la pièce. La cuisine était à peine équipée, l'appartement comprenait une seule chambre ainsi qu'une sale de bain dans un état aussi mauvais que les autres pièces de la maison.

Je ne suis pas matérialiste, mais j'estime que le principal c'est de vivre dans une maison propre et Sidy n'avait même pas de quoi faire le ménage, le frigo et les placards étaient complètements vides, il n'y avait pas de quoi prendre une douche. Je ne pouvais pas vivre dans un tel environnement, dès notre arrivée il est allée s'asseoir sur le canapé, une bouteille de Whisky à ses côtés, apeurée mais surtout anxieuse, je me suis approchée de lui.

Je n'osais pas lui parler et encore moins lui demander quelque chose mais il était hors de question que je reste assise à ne rien faire, malgré tout, cette maison est la mienne et je dois faire en sorte qu'elle soit plus présentable.

- Sidy !

- Lui: Dégage !

- Sidy !

- Lui: Tu veux quoi putain, je vais t'éclater la bouteille à la gueule.

- Je dois aller faire des courses Sidy, il n'y à rien ici.

- Lui: Sors et fait toi écraser par un bus au passage.

Comment rester de marbre face à un être aussi méprisant, dégoûtant, je n'avais envie que d'une seule chose l'insulter de tous les noms, mais cela aurait été du suicide, il était complètement saoul et son odeur me donnait le tournis, il sentait la transpiration et je penses même que sa dernière douche remonte juste après les sept jours que nous avons passée ensemble.

- Sidy, je n'ai pas d'argent et je dois aller faire des courses, tu n'aurais pas quelque chose ?Juste un billet de vingt.

- Lui: Je ne paierais jamais rien pour ton cul, tu veux de l'argent va travailler ou va faire le trottoir.

Résignée mais surtout abattu, j'ignore toutes ses remarques et par me prendre une douche avec les moyens du bords, à la nuit tombé, je suis allée m'allonger sur le clic-clac, Sidy s'est endormit complètement bourrée sur la chaise qu'il avait installer près de la télé. Sa mauvaise haleine m'arrivait jusqu'au narine à cause de ses ronflements, c'était tellement désagréable que finalement, j'ai donc du aller dormir dans le vieux lit dégoûtant de la chambre.

C'est une fois dans ma lit et après avoir soufflé et réfléchis à cette première journée que j'ai passer avec cet homme qui est à présent mon mari que je me suis rendue compte que je venais tout juste d'être condamné à un véritable enfer et qu'à présent, je n'aurais surement aucune issue.