Anaya - Le poids des traditions.

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À mon réveil nous n'étions plus dans le vieux hangar mais dans une pièce, qui semblait isolé de tout, des portes blindées, des murs en béton, une sorte de bunker secret, je sais que Hazim en possède, car j'en ai aussi, mais je n'aurais jamais cru qu'il allait faire la bêtise de m'y emmener un jour, puis, je me souviens que Hazim n'est pas à la tête des opérations, c'est Sidy et une erreur pareille ne peut être que digne de lui. Je fais en sorte de m'entourer d'homme compétent et intelligent, Sidy n'aurait pas fait vieux os dans mon organisation, remarque, c'est un très bon assassin.

Je n'essaie pas de bouger, mes mains sont attachés à une chaise en faire clouer au sol, je n'ai jamais été dans une tel situation, mais, je n'ai même pas eu le temps de cogiter que la porte s'ouvre, Badr entre avec un des sbires de Sidy, il s'installe sur la chaise juste en face de moi, je le regarde dans les yeux et tout ce que je vois c'est le visage de Warda. Puis celui de Nour, je ne détourne pas le regard et lui non plus. Si je pouvais le tuer, je pense que je l'aurais fais, une fois que tout sera terminé, nous pourrons enfin nous affronter, comme des vrai hommes et je ne compte pas lui laisser la vie sauve.

Warda et mon frère, ma femme et mon...Non ce n'est pas ma femme, elle ne l'a jamais été, elle ne mérite même pas que je pense à elle, mais même si elle est morte, je n'arrive pas à lui en vouloir, car je sais au fond de moi que c'est trop tard, je n'aurais jamais sa version des faits, je n'aurais jamais de confrontation, jamais d'explication, et puis pour être honnête, à quoi cela aurait-il servit ?

C'est une chance qu'elle soit morte dans cette explosion, car si elle était encore là, je l'aurais tué de me propres mains, puis je l'aurais réveillé afin de la tué à nouveau et j'aurais fait de même avec Badr. Mais, pour le moment l'heure n'est pas aux regrets, je dois trouver un moyen de sauver Anaya, car la véritable victime dans toute cette histoire, c'est elle.

Elle s'est retrouvée dans cet engrenages mêlé de meurtre, de trahison et de sang sans pouvoir s'en sortir, je lui dois ça, je dois lui redonner sa liberté. Au même moment, Sidy entre dans la pièce, ce sourire narquois au visage, encore une fois, il semble avoir gagné et même si j'avoue que sur ce coup là, il à été très ingénieux, il est loin d'avoir totalement gagné, je compte lui arracher les yeux un à un, puis je lui brûlerai chaque doigts de ses mains et des ses pieds, puis je lui couperais les deux oreilles avant de lui arracher les dents et le laissé ce vider de son sang, voilà comment je compte procéder une fois que je l'aurais attraper.

Pour Badr, les choses seront plus simples, je vais me contenter de le regarder et de lui tirer une balle dans la tête, au moins il ne souffrira pas, et cela juste en l'honneur de notre fausse amitié passé.

«- Nous voilà tous réunis, les enchères peuvent enfin commencer, dis Sidy. Il faut savoir que je suis très gourmands, alors soyer généreux.

- Je veux voir Anaya, dis-je.

- Tu la verras si tu remportes l'enchère.

- Je n'enchérit pas sans la certitude qu'elle est encore en vie.

- Moi non plus, ajoute Badr ? »

Depuis quand le sort de Anaya l'intéresse, c'est vrai qu'il avait une relation particulière, il la défendait toujours, prenait toujours soins d'elle, comme il le faisait avec Warda, si il à oser la toucher elle aussi, je serais beaucoup moins clément avant de le tuer. Souad ne m'a rien fait, ça n'a rien de personnel, et même si elle porte un enfant, je ne laisserais pas Anaya mourir, d'abord car grâce à elle je n'aurais jamais pu approcher Sidy, mais aussi car j'ai juré à Inaya que je ferais tout pour la retrouver, c'est grâce à elle si ma sœur est encore en vie. Je lui dois beaucoup.