Anaya - Le poids des traditions.

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La voiture s'arrête dans une impasse sombre entre deux immeubles en brique dans un quartier mal famé. Des prostituées longe les rues alors que la musique d'une boîte de nuit au alentours comble le silence présent dans l'habitacle. Sidy allume un joint, l'odeur me monte rapidement à la tête me donnant presque le tournis, nous sommes dans le noir mais j'arrive tout de même à cerner les traits de son visage.

Si il n'était pas aussi cruel Sidy aurait pu me plaire, peut-être même que nous aurions pu être heureux, je suis folle de pensée ainsi, avec tout ce qu'il m'a fait, même si il change, jamais je ne pourrais l'aimer.

Il enchaîne les joints l'odeur me gêne mais je ne dis rien d'abord parce que je crains sa réaction surtout lorsque je le vois lancer des œillades en la direction puis vers des femmes qui vendent leur charmes au bout de la rue. Et je me souviens encore de cette menace qu'il m'a fait un jour, j'avais sûrement du l'énerver ou peut-être qu'il avait bu, il m'a dit que si il apprenait quelque chose sur moi, il allait me jeter sur les trottoirs.

Cette pensée me fait frissonner de peur. Je regarde discrètement mon téléphone il est deux heures du matin. Souad doit bientôt arriver il m'a forcé à l'appeler après que je lui ai juré mainte fois ne rien savoir sur Badr. Il va l'attirer ici, lui poser des questions puis il va la tuer j'en suis sûr.

Mais, elle aurait du arriver il y a dix minutes déjà, Sidy s'impatiente et ça ce n'est pas bon pour moi. Au bout d'un certains temps une voiture s'arrête juste en face de nous. Les phares de celle-ci nous aveugles, je ferme les yeux et Sidy déjà bien défoncé à cause du joint profère des insultes.

Il saisit une arme qu'il cache dans son caleçon et sort de la voiture sans manquée de me faire comprendre que je n'ai pas intérêt à sortir. Les phares allumés de l'autre voiture m'empêche de voir, est-ce que Souad est venu seule ? J'espère que non je ne l'apprécie pas, mais personne ne mérite de ce retrouver seule face à un Sidy consumé par la vengeance et totalement défoncé.

Mais très vite je reconnais quelqu'un ses épaules larges, et la taille de se corps me font penser à quelqu'un, Rahim ! C'est lui il est là face à Sidy en pleine nuit au milieu de nul part.

RAHIM

- Qu'est-ce qu'elle t'as dis ?

- Elle m'a demandé de la rejoindre mais elle était bizarre.

- Qu'est-ce que tu veux dire par bizarre ?

- Je ne sais pas Rahim.

- Réfléchis putain ! Elle avait l'air comment ?

Souad sursaute face à mes cris mais c'est pas le moment de jouer avec mes nerfs. Depuis ce matin rien ne va, Badr a disparu de la nature, deux de mes hommes sont morts dans une fusillade avec la police et maintenant Anaya.

- Je pense qu'elle avait peur.

- Elle était seule ?

- Je ne sais pas. Elle m'a juste dit de la rejoindre je comptais y aller mais quand j'ai rentrée l'adresse dans le GPS j'ai trouvé ça louche.

- Donne-moi l'adresse.

Une de nos planques se trouvent dans ce quartier je le connais assez bien pour savoir que aucune femme saine d'esprit n'irais s'y cacher en pleine nuit, c'est Sidy il l'a entraîné là-bas.