Chapitre 2

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- I R I S -

J'enclenche le frein à main et regarde la bâtisse qui se dessine devant moi. Les haut-parleurs de ma voiture déversent l'une des chansons phare de l'été et je sifflote en rythme. Mon thermos à la main, j'avale une gorgée de mon thé favori avant de soupirer à la vue de l'énorme bâtiment qui fait face au parking. Heureusement pour moi, les cours ne commencent que dans vingt minutes, j'ai encore un peu de temps avant de devoir prendre mon courage en main.

Je sors mon portable de mon sac et me connecte à Facebook, chose que bien malgré moi, j'ai fait un peu trop souvent ces deniers temps. Je ne peux cependant pas m'en empêcher, n'ayant plus de contact avec mes anciens amis, j'ai besoin d'avoir de leurs nouvelles autrement pour ne pas me sentir complètement exclue.

Là sur mon fil d'actualité, je les vois.

Marine et Stephanie bras dessus, bras dessous sourient à l'objectif devant leur université. Si tout s'était passé comme prévu, nous aurions été sur le même campus. Nous avons parlé pendant des mois de ce qu'on ferait une fois qu'on serait étudiantes et maintenant que ça aurait dû être le cas, je me retrouve dans le pays d'à coté à redoubler mon année. Il y a vraiment de quoi se sentir pathétique. Je grogne et éteints la source de ma soudaine mauvaise humeur. Ce n'est pas la peine de me rendre mélancolique maintenant.

Après être sortie de l'habitacle et avoir fermé ma voiture, je me dirige vers l'entrée en essayant de ne pas penser à la boule d'anxiété qui se forme petit à petit dans mon ventre. Je me laisse emporter par la masse d'élèves qui parcourent les couloirs sans se tracasser. C'est bruyant et je dois faire gaffe à ne pas me faire bousculer par tous les groupes qui passent sans m'apercevoir. Ils ont déjà leurs petites habitudes et j'en ai un pincement au cœur. Moi aussi je vais devoir m'en créer de nouvelles et ça m'effraie pas mal.

J'observe les gens rentrer dans différentes salles tandis que moi, je dois sortir un papier de ma poche. Fait frustrant, je suis la nouvelle qui arrive trois semaines après que les cours aient commencé. Je n'aurai pas pu rêver mieux question intégration dans une nouvelle école.

Je soupire et essaye de me décontracter.

Normalement je devrais avoir fini le lycée mais avec tout ce qui s'est passé l'année passée, entre le départ de ma mère et tout le reste, ce n'est malheureusement pas le cas. Qu'est ce que c'est frustrant.

Je suis le petit plan qui a été joint à ma feuille et finis par arriver devant ma classe. Je franchis la porte grande ouverte et entre dans une salle où l'euphorie est palpable.

Mon cœur se met à battre plus vite. Je suis vite submergée par les ambiances et je deviens donc moi-même légèrement nerveuse et me mets à sourire bêtement sans aucune raison valable. Je me fais violence pour essayer de ne pas trop le montrer, je n'ai pas envie d'avoir l'air d'une folle dès mon premier jour.

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