Oublie les préjugés, oublie les classes car nous sommes uniques. Et inc(l)assable !
Quand Iris, jeune fille de dix-neuf ans au caractère bien trempé, arrive au lycée St-luc, elle produit une étincelle qui met le feu aux poudres des vies tranquill...
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Les yeux brouillés de larmes, j'observe un Noah flou qui ramasse la lettre à terre et la parcourt rapidement du regard tandis que je croise les bras pour essayer de calmer les tremblements de mon corps.
Je tente par tous les moyens de trouver une excuse à mon père pour m'avoir dissimulé que ma mère a essayé de nous joindre mais je ne trouve rien qui puisse le pardonner. Il sait très bien à quel point j'attendais qu'elle revienne un jour et lui n'a pas trouvé mieux que de me cacher qu'elle a essayé d'établir un dialogue entre nous. Quelle est la foutue raison pour qu'il ait agi de la sorte ?! Je ne comprends pas ! Ce n'est pas juste ! Je lui en veux tellement.
Noah finit par soupirer en baissant la feuille. Quand son regard se pose sur moi, il parait vraiment désolé et cela fait redoubler ma colère. Pas envers lui mais contre ce foutu destin qui a le chic pour me gâcher mes moments de bonheur. Pourquoi est-ce toujours aussi compliqué ? Mon père ne pouvait-il pas seulement me parler de cette lettre ? Ou alors, s'il ne fallait pas que je la trouve, pourquoi ne l'a-t-il pas mieux cachée ?!
Mes lèvres se mettent de nouveau à trembler alors que je venais pourtant de réussir à sécher mes premières larmes. Je serre les poings dans une piètre tentative de me calmer mais c'est bien loin de fonctionner.
Noah s'en aperçoit et s'approche de moi. Après avoir mis une main sur mon épaule, il m'attire contre son torse et m'entoure de ses bras réconfortants. Alors que j'essayais pourtant de les retenir, mes larmes me trahissent à nouveau et franchissent la barrière de mes yeux avant de glisser sur mes joues.
- Je le hais ! Je le hais, je le hais, je le hais! je sanglote contre mon amoureux.
Il me tient fermement contre lui pendant que je continue à pleurer et traiter mon père de tous les noms. J'ai la tête qui tourne, mes sanglots m'empêchent de respirer et je n'arrive pourtant pas à m'arrêter. J'ai l'impression qu'on me comprime le cœur et j'ai la nausée tant je me sens trahie.
Ce n'est pas juste ! Je pensais que j'avais déjà vécu assez de bêtises pour que le destin me foute la paix et me laisse vivre sereinement mais encore une fois, je me suis bien trompée.
Noah se met à caresser doucement mon dos d'une main tandis qu'il me tient toujours contre lui de l'autre. Son mouvement est léger et pourtant, j'y trouve assez de réconfort pour essayer de calmer ma respiration. Au bout d'un long moment, mes yeux finissent par s'assécher tout seuls et je me retrouve, le front contre son pull, légèrement hébétée.
Une fois, quelqu'un m'a dit qu'après avoir pleuré un bon coup, on se sent mieux. Cela n'a pourtant jamais été mon cas. Après m'être laissée envahir par tant de tristesse, j'ai toujours l'impression d'être extrêmement vide et impuissante et je déteste ça.
Je recule légèrement mon visage et le baisse pour jeter un coup d'œil à la lettre que Noah tient dans la main qui caressait mon dos et qu'il a maintenant relâchée. D'un coup, je me rends compte qu'un insigne est imprimé sur le bord supérieur gauche et que je n'y ai absolument pas fait attention en découvrant la missive tout à l'heure.
