Attention, ceci est la deuxième partie du chapitre 19 ! ;)
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Iris
Cela fait trois jours que je me suis réveillé dans cette maudite chambre d'hôpital. Cela a été horrible. Je me suis mise à pleurer malgré les médicaments qui m'abrutissaient complètement.
Comment aurai-je pu garder tête haute en vue des événements ? Quand mon père est arrivé dans la chambre, je n'ai pas arrêté de lui dire, en sanglotant, que j'avais encore une fois tout gâché.
Mais maintenant, comme toujours, c'est le grand vide dans ma tête.
Mercredi
J'ai l'impression de voir les choses à travers un filtre. Tout me parait si lointain. Le monde est comme ensevelit sous la neige, mes sens sont ralentis par les médicaments.
Je suis fatigué.
Tous les jours, j'ai rendez-vous avec ma psy. Rien qu'aller jusqu'à son bureau est difficile. Chacun des mouvements que je dois accomplir me vide de toute énergie. J'aimerais juste dormir, pour toujours. Qu'on me foute la paix. De toute manière, la seule chose que j'arrive à lui murmurer avec ma voix, qui me parait si faible, c'est que j'ai tout gâché. Elle me dit alors de ne pas être pessimiste et je n'arrive même pas à lui répondre. Que lui dire ? Ma vie est un foutu bordel pessimiste.
Mon père est rentré dormir un peu à la maison. Les infirmières de nuit marchent dans le couloir, passant à coté de ma porte. Je ferme les yeux. Je peux encore voir le visage de Noah, complètement horrifié par mes agissements. Comment ne pas l'être ?
Quand je suis dans cet état, je perds tout contrôle. Tout va tellement vite dans ma tête, j'effectue la moindre chose qui traverse mon esprit. Parfois je ne me rends même pas compte de ce que je fais. Pourtant,j'ai tellement aimé l'embrassé. Cela représentait tant pour moi. Je ne me suis jamais sentie aussi bien que dans ses bras. Comme si cela avait toujours été là que je devais être.
Malgré ça, je ne sais plus comment, je me suis retrouvé avec ce mec que je ne connais même pas. Ça me donne envie de vomir.
Jeudi
On me réveille pour que je prenne mes médicaments.
Sous le regard scrutateur de l'infirmière et de mon père, j'attrape mes cachets. Les mains tremblantes, je les avale un à un avec le jus de pomme qu'on m'a apporté, essayant de contenir mes nausées.
Mon père parait soucieux et malheureux.
Quand mon calvaire du matin est passé, je me retourne dans mon lit et observe par la fenêtre. Ma chambre donne sur un grand arbre. Les longues branches se balancent sous l'effet du vent. Cela parait tellement normal. Tout est normal sauf moi. Pourquoi je me sens comme ça ? Je me déteste, je déteste ma maladie. Ce n'est pas juste. Rien n'est juste sur cette maudite planète.
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Inclassable
Teen FictionOublie les préjugés, oublie les classes car nous sommes uniques. Et inc(l)assable ! Quand Iris, jeune fille de dix-neuf ans au caractère bien trempé, arrive au lycée St-luc, elle produit une étincelle qui met le feu aux poudres des vies tranquill...