Chapitre 35 (2/2)

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-        I R I S –

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- I R I S –

Assise dans la chambre d'hôtel, j'attends que ma mère revienne. Voilà plus d'une semaine que nous avons pris la fuite et je suis complètement paumée. Je sais que ma décision a été stupide. Je ne me suis jamais sentie aussi mal qu'en laissant Noah sur ce bateau. En quittant la cabine, j'essayais de me convaincre que je faisais ça pour son bien. Que l'éloigner de moi était mieux pour lui. Mais en fait, je ne suis maintenant plus sûre de rien.

Comme presque tous les jours, je regarde par la fenêtre en laissant mes larmes couler, des sanglots viennent me secouer et je serre mon coussin contre moi.

Au début ma mère me consolait, elle me prenait dans ses bras et me berçait mais au bout de quelques jours, elle a commencé à en avoir marre. Alors maintenant, elle sort pour faire je ne sais quoi. Elle m'abandonne encore pour ne revenir que le soir, fatiguée, pour se jeter sur son lit. Elle ne finira jamais de me décevoir.

Les clefs tournent dans la serrure et j'essaie de calmer mes pleurs avant de me relever.

- Bonjour ma chérie ! s'exclame-t-elle en jetant son sac sur son lit.

- Coucou maman.

Elle me toise et soupire.

- Aller, ce soir on va au restaurant ! Je ne supporte plus de te voir te morfondre comme ça ! On est tout de même à Saint-Tropez, faut en profiter !

Je pince les lèvres.

- Je n'ai pas vraiment envie de sortir, je murmure.

Elle secoue la tête.

- Ce n'est pas un choix que je te laisse. Il faut qu'on te change un peu les idées. Allez, va te rafraîchir à la salle de bain, je t'attends.

Je me lève en soupirant et fais ce qu'elle me dit. De toute façon, je ne sais pas vraiment ce que je pourrai faire d'autre, tout me parait tellement insensé en ce moment.

Arrivée devant le miroir, je me détaille de haut en bas et un hoquet de tristesse me prend à la gorge. J'ai l'air pathétique. Mes vêtements sont tout chiffonnés et mes cheveux vont dans tous les sens. Mes yeux sont bouffis et j'ai des cernes et des poches qui n'arrangent rien à mon regard.

Lassée par mon propre reflet, je prends une douche brûlante.


Assise sur une chaise d'un petit restaurant, j'observe les gens passer, mélancolique.

- Iris, je sais que c'est très dur pour toi en ce moment mais tu as fait le bon choix.

Je baisse les yeux sur mes mains et mon vernis bleu qui commence à s'écailler.

- Je ne sais pas. Je n'en suis plus sûre.

- Tu as protégé ton ami en t'en allant.

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