Chapitre 30 (2/2)

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~ S Y R I U S ~

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~ S Y R I U S ~



Je ne sais pas quelle heure il est.

Allongé dans mon lit, je n'ai pas encore attrapé mon portable pour m'en informer. Il ne doit cependant pas être tôt vu les raies de lumière qui traversent les petits interstices libres laissés entre les rideaux. La douleur irradiant dans mon bras me rappelle également tristement que la matinée doit être bien avancée et que la prise d'un nouvel antidouleur ne sera pas inutile.

Cela fait maintenant presque deux semaines que j'ai quitté la maison parentale pour venir me cacher du reste du monde. Ça a marché, personne ne m'a plus dérangé depuis que Noah s'est barré.

Je pensais que lorsqu'on me foutrait la paix, je pourrais respirer, arrêter de penser, pourquoi pas me mettre à hiberner un moment mais rien de tout cela n'est arrivé. Au contraire, au plus les jours ont passé, au plus cette atmosphère solitaire dans laquelle je me suis enfermé est devenue pesante, jusqu'à me donner l'impression de suffoquer.

Quand ma grand-mère est entrée dans ma chambre en me demandant de sa voix angoissée si je savais où était passé Noah, je me suis vraiment demandé si le monde entier commençait à partir en couille. Voilà que mon jumeau de nature si droite s'était enfui avec une nana en pleine semaine de cours sans avertir personne. Même pas moi. Je ne peux l'en blâmer vu le peu d'intérêt que j'ai porté à sa dernière visite. Trop agacé qu'il tente de me raisonner, je n'ai pas fait attention au fait que peut être lui aussi avait pour une fois besoin de se confier. Je crains tellement.

Le bruit de la porte s'entrouvrant coupe le fil de mes pensées. Surpris, je tourne mon visage vers la source de cette intrusion dans ma piaule. Mes grands-parents viennent de partir à leur habituelle partie de golf dominicale et je suis donc censé être seul à la maison.

Malgré la pénombre régnant dans la pièce, je distingue sans aucun doute la silhouette de l'intrus. Planté près du cadre de la porte, Julien parait hésiter à entrer. Le cœur tambourinant, je resserre la prise de ma main valide sur ma couette et la ramène autant que possible sur mon visage.

- Qu'est-ce que tu fous là ? je marmonne ma voix tremblant sous la déflagration d'émotions produite par sa soudaine présence.

Sans qu'il ne réponde à ma question, je l'entends bouger et je baisse le tissu pour dégager mes yeux et voir ce qu'il fabrique. Belle erreur étant donné qu'il s'empresse d'ouvrir les tentures en grand pour dégager la fenêtre. Il inonde ainsi la chambre d'une clarté qui ne met qu'une fraction de seconde à éblouir mes yeux habitués à la pénombre depuis des jours.

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