Chapitre 7

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- I  R I S -

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- I  R I S -

L'après-midi, je suis complètement vannée, l'échange avec cette peau de vache de Veronica m'ayant éreintée. Je commence à doucement m'en vouloir de l'avoir clashé devant tout le monde aussi brutalement. Je n'aime pas être méchante mais après mon accès de colère pendant le cours de sport, j'étais encore légèrement nerveuse et il m'en a donc fallu peu pour devenir carrément irritable.

Avant la reprise des cours, je me suis réfugié aux toilettes pour souffler un peu en toute tranquillité. J'avais vraiment besoin de me recentrer et de me calmer. Mes mains tremblaient et si j'avais pris ma tension à ce moment-là, je suis sure qu'elle aurait été bien trop haute.

Malheureusement, Noah a paru se rendre compte de mon moment de faiblesse ce qui étrangement, m'a encore plus angoissé. Quand il s'est rapproché de moi avec sa petite mine inquiète et qu'il a posé sa main réconfortante sur mon épaule, j'ai eu envie de faire comme Veronica et de m'enfuir en courant.

Je déteste que les gens remarquent quand je perds le contrôle de mes émotions et si en plus, le témoin est le garçon dont le sourire me tord le ventre, c'est encore pire.

Je ne veux pas qu'il voit la Iris fragile, je ne veux pas qu'il comprenne à quel point je suis compliqué, ça me fait trop peur. Si Tristan n'avait pas interrompu mon ami, je ne sais vraiment pas ce que j'aurais pu trouver comme excuse.

Pendant le cours d'anglais, Noah à mes côtés n'arrête pas de me jeter des coups d'œil en biais ce que j'essaie d'ignorer. Ce n'est pas si difficile étant donné la fatigue qui s'empare de moi. Je tiens ma tête dans ma main gauche mais je la sens partir en avant tandis que mes paupières se ferment toutes seules. De temps en temps, il me donne des petits coups de coude discrets pour que j'ouvre les yeux quand la prof passe entre les bancs près de nous. Le cachet que j'ai pris me calme mais me donne par la même occasion envie de dormir pendant des heures. Ce n'était peut-être pas malin de le prendre en pleine journée de cours.

Plus tard dans la journée, je sens que mon médicament fait moins effet et je commence tout doucement à redevenir plus active. La prof de français nous distribue un travail que nous devrons faire par deux, une sorte de présentation de l'autre que nous devrons réaliser de manière originale. Le ventre noué, je regarde Noah qui lit attentivement la feuille de consigne en se passant la main dans les cheveux. L'idée d'en apprendre plus sur lui me réjouit tandis que celle qu'il puisse découvrir mes soucis me terrifie.

Je suis à mon grand bonheur dispensé du cours de néerlandais qui est censé clôturer la journée. Pleine de bonne volonté, j'ai essayé d'écouter des vidéos quand je suis arrivé en Belgique mais j'ai vite déchanté, ne captant pas le moindre mot de cette langue germanique. À vraie dire, pour moi, elle s'est toujours résumé à langue qu'on parlait quand on allait à Amsterdam et encore car quand j'y ai été avec mes parents, même mon père qui l'a pourtant étudié en étant plus jeune communiquait surtout anglais.

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