...
Harry était furieux. Tout l'après-midi il ne cessa de pester après le professeur Rogue. Il était en train de l'inonder d'insultes – encore –, accoudé à une fenêtre, quand l'homme se pointa sans prévenir en le faisant bondir de frayeur.
— Quatre heures, Monsieur Potter... Quatre heures... dit-il sournoisement.
— Quoi ? tempêta Harry. Vous n'avez pas le droit !Rogue, qui n'avait pas cessé de marcher, se figea et tourna juste la tête.
— Pas le droit ? Voyez-vous cela... Vous en voulez deux de plus ?
Harry rentra le menton. Rogue tourna le reste de son corps et marcha sur le brun qui recula d'un pas devant la montagne noire qui se hâtait sur lui. Jaillissant de sous sa cape, Rogue saisit le brun par l'épaule et le plaqua au mur.
— Monsieur Potter, vous connaissez mon secret depuis longtemps et vous savez de quoi je suis capable lorsque je suis en colère... N'est-ce pas ? susurra-t-il.
— Ce sont... des menaces ? souffla Harry. Je pourrais le dire au Directeur et...Rogue releva le menton.
— Non, ce ne sont pas des menaces, répondit-il en le relâchant. Je me demande simplement pourquoi diable n'ai-je pas droit au peu de respect que je vous demande en tant que professeur ? Je ne suis pas un modèle de vertu, c'est un fait, mais vous êtes en septième année nom d'un Dragon ! Vous avez dix-sept ans, vous devriez être sorti de l'enfance et penser enfin à devenir un homme, mais non, Monsieur Potter, le grand survivant, a décidé d'en faire voir de toutes les couleurs à son professeur de Potions ! Pourquoi, Potter ? Pourquoi est-ce que vous vous en prenez à moi de cette façon ? Voilà depuis le Nouvel An que vous vous comportez comme un vulgaire voyou Moldu ! Pourquoi ! Dites-le-moi !
Harry déglutit. Il recula contre le mur, mal à l'aise et rentra le menton.
— Je ne sais pas, Monsieur. Je...
— Vous ne savez pas ! Il ne sait pas ! s'exclama Rogue en levant les bras au ciel. Elle est bien bonne celle-là ! Que vous ai-je fait, au nom de Merlin, pour être traité de façon aussi humiliante ? Avez-vous oublié le nombre de fois où je vous ai sauvé la vie ? Le nombre de fois où j'ai intercédé en votre faveur auprès du Directeur pour que vous ne soyez pas renvoyé ?Harry ferma les yeux. Il n'avait jamais connu le « remontage de bretelles façon papa », mais là il avait l'impression d'en subir un et ce n'était pas agréable du tout.
— Répondez-moi ! aboya Rogue. Que vous ai-je fait ?
— Rien, Monsieur...
— Alors c'est donc cela ?
— Pardon ?
— Il vous fallait une tête de turc et c'est tombé sur moi ? Vous êtes pitoyable Potter... Vous feriez mieux de vous en prendre à quelqu'un de votre âge qui n'a pas le bras aussi long que moi. Si je le décidais, vous pourriez avoir de gros ennuis et être même renvoyé du collège ! C'est cela que vous voulez ? Être renvoyé définitivement ?Le brun déglutit. Rogue tourna soudain les talons et s'en alla dans un tourbillon de capes noires. Le brun attendit qu'il soit loin pour se détendre complètement et il sentit les larmes monter. Il renifla et haleta.
— Nom d'un chien ! jura-t-il en s'essuyant les yeux d'un geste rageur.
— Hé Potter, on a une poussière dans l'œil ?
— Oh non, manquait plus que lui... fit le brun en passant ses mains sur ses joues. Dégage !
— Quel accueil, railla Malefoy, les mains dans les poches. Qu'est-ce que tu fiches ici tout seul ? Où sont tes deux poteaux ?Harry haussa les épaules. Malefoy haussa un sourcil, puis s'éloigna de quelques pas sans plus se préoccuper de son éternel ennemi.
— Malefoy... l'interpella soudain le brun. Est-ce que je suis vraiment un... un voyou Moldu ?
VOUS LISEZ
✔️ Saint Valentin
Fanfiction[DRARRY] / [SNANGER] Lorsqu'une soirée pour la Saint-Valentin est organisée par Poudlard, il faut s'attendre à tout, y compris à un bal costumé d'un genre particulier... Ce soir-là, des affinités vont se découvrir, et ce ne sera pas simple pour tout...