✔️ Saint Valentin

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Hermione tournait dans son nouvel appartement, dans la résidence universitaire. Il n'y avait que deux appartements à cet étage, le tout dernier de l'immeuble de quatre, et son seul et unique voisin allait être Drago Malefoy. Elle espérait bien qu'ils allaient pouvoir mettre leurs griefs de côté et s'entendre. Après tout, ils allaient passer trois ans ici, même si elle, elle n'allait aller en cours qu'à mi-temps à cause de sa grossesse.

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— Bonjour !
— Entre Hermione. Hé tout le monde, Hermione est là !

La Gryffondor et Ginny se sautèrent dans les bras l'une de l'autre puis Mrs Weasley enlaça la brunette solidement.

— C'est une réunion de famille ? fit cette dernière en souriant. Salut, Malefoy.
— Granger. Alors, t'es déjà installée ?
— J'ai terminé à l'instant d'arranger la cuisine.
— Nous, on arrive, fit Ginny. Mais on va repartir, hein maman ?
— Mais... Heu oui, on doit y aller, des courses à faire pour le déjeuner. A bientôt Drago, et tu sais que ma maison t'es ouverte si jamais ca se passe encore mal chez toi.
— Merci, Mrs Weasley. Bonne journée.
— A toi aussi, mon grand.

Ginny saisit le bras de sa mère puis toutes deux transplanèrent. Hermione regarda alors Harry et lui sourit avant d'annoncer qu'elle allait continuer à préparer son appartement.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Malefoy.
— Je n'en sais trop rien... Bon, je vais te laisser, si tu as besoin de quelque chose tu sais où me trouver.

Le brun tourna alors les talons et se dirigea vers la patère pour récupérer sa veste. Il l'enfila et soudain, deux bras lui entourèrent la taille et il sentit le blond poser son front contre sa nuque en disant :

— Tu ne vas pas partir comme ça, Potter, bon sang...

Harry baissa la tête et passa sa langue sur ses lèvres. Il se mordit ensuite la lèvre inférieure et défit les bras du blond en se retournant.

— Drago...
— Pourquoi ? Pourquoi tu as brusquement changé d'avis concernant notre colocation ? Tu avais l'air si enthousiaste en juin...
— C'était en juin, il y a plus de deux mois et je...

Le brun baissa les yeux et Malefoy recula d'un pas.

— Je vois, dit-il. Tu as revu à la baisse tes sentiments pour moi. Je peux savoir pourquoi ?
— Parce que je n'ai pas le droit de t'aimer autant ! Voilà pourquoi ! s'exclama alors le Gryffondor.
— Pas le « droit » ? Mais qui t'en empêche, hein ? Toi ? Ah, ca ne m'étonne même pas...

Harry regarda tristement celui pour qui son âme vibrait. Il passa une main sur sa nuque et grimaça.

—  Ok... Je vais te dire pourquoi je suis si distant depuis quelques jours...
— Je t'écoute...

Le Gryffondor se frotta le nez, regarda ailleurs et reprit la parole.

— L'autre jour en te voyant dans le couloir du Magenmagot, j'ai ressenti un frisson... étrange.
—  Tu étais content de me voir, simplement...
—  Non... C'était... autre chose.
—  Et c'est aussi cet autre chose qui t'a fait bondir du lit il y a deux jours ?

Harry hocha la tête et ajouta :

— Malefoy... Mon abstinence a atteint ses limites... Je... Mon désir physique est revenu, voilà pourquoi je garde mes distances...

Pas choqué le moins du monde, Malefoy hocha lentement la tête.

— D'accord, dit-il. Alors ? C'était si dur que ça à expliquer ?

Harry eut un petit rire puis secoua la tête.

—  Non, dit-il. Tu as raison...
— Bon alors... Allez viens-là, fais-moi un gros câlin puis file d'ici. Mais je veux que tu réfléchisse à ma proposition, OK ?

L'autre tendit les bras et tous deux s'enlacèrent solidement. Harry recula au bout de quelques secondes et caressa la mâchoire du blond.

— Je peux t'embrasser avant de partir ?
— Depuis quand demandes-tu la permission ? répondit le blond avec un petit sourire en coin.
— On ne sait jamais...

Harry sourit puis il déposa un baiser plume sur les lèvres du Serpentard avant de reculer et de sortir sur le palier.

— Ne crois pas que mon appartement t'es interdit, Potter, fit Malefoy sur le pas de la porte. Tu viens quand tu veux.
— Je note, fit le brun avec un clin d'œil. A plus.

Le Gryffondor transplana alors et soudain la porte d'Hermione s'ouvrit. Malefoy s'adossa au chambranle de sa porte et croisa les bras.

— Tu as laissé trainer une oreille, Granger ? En fait t'es juste passée en coup de vent pour voir si Potter était là, c'est ça ?
— Tu me connais...
— Tu as entendu ce qu'il a dit alors ?
—  Oui... Tu as peur ?
— Oui... Si son désir physique est revenu alors nos étreintes vont être dangereuses maintenant... Nous sommes allés une fois très loin sans rien ressentir de corporel entre nous... Mais maintenant...

Le blond regarda vers l'escalier qui descendait à l'étage du dessous. Hermione se mordit l'intérieur de la joue.

— Est-ce que tu l'aimes ? demanda-t-elle.
— Je ne sais pas... C'est encore très confus... Je tiens à lui c'est certain, mais de là à l'aimer d'amour...
—  De l'amitié à l'amour il n'y a qu'un pas Malefoy, et tu le sais parfaitement, fit Hermione en se redressant. Je sais que c'est un grand choix à faire pour toi et si tu penses ne pas pouvoir rendre son amour à Harry, que ce soit maintenant ou dans dix ans, autant tout arrêter maintenant. Il va souffrir, c'est certain, beaucoup, mais il s'en remettra, une fois de plus.

—  C'est mon Âme sœur, Granger, je ne peux pas lui faire ça...
— Il peut très bien être ton Âme Sœur sans que vous ayez à coucher ensemble !

Le blond rougit légèrement. Hermione s'approcha alors et lui prit les mains.

— Écoute, sa décision de ne plus venir habiter ici tombe à point nommé. Maintenant que tu es seul, tu vas pouvoir réfléchir tranquillement. Moi quand j'ai une grande décision à prendre, je prends une feuille de papier et je note dessus les bons points de cette décision et les mauvais. Fais-en autant, ça aide vachement, tu verras.
— Si tu le dis, fit le Serpentard avec un sourire sans joie.
— Allez, haut les cœurs !

Elle l'embrassa alors sur la joue puis rentra dans son appartement. Malefoy en fit autant et, afin d'oublier ces dernières minutes fort désagréables, il entreprit d'installer son nouveau chez-lui.