- 51 - FIN

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La soirée d'Halloween prit fin bien après minuit, et quand les invités furent rentrés chez eux, Harry signala qu'il montait se coucher. Il avait un peu forcé sur le Xérès et, sans vraiment faire honneur au diner de Molly, l'alcool lui était monté à la tête. Il avait de ce fait des relents pas très agréables et il s'allongea sur son lit en soupirant, le visage dans l'oreiller. Il du s'endormir car lorsqu'il ouvrit les yeux, la chambre était plongée dans le noir et on discutait à voix basse devant sa porte.

— Qui es-là ? demanda le Gryffondor en se levant.

Il alla ouvrir la porte et tomba sur Molly et Arthur qui entraient dans leur propre chambre. Ils ne le virent pas et la porte se referma sur eux et la bougie qu'Arthur transportait. Le brun alla alors éclairer une lampe et se déshabilla. Il allait enfiler un t-shirt quand deux mains lui glissèrent sur la taille. Il bondit brutalement et se retourna.

— Chut ! fit Malefoy en lui plaquant la main sur la bouche.
— Drago ? Mais...

La main du blond glissa alors et fut remplacée par sa bouche. Harry réagit aussitôt et rendit le baiser au centuple avant de pousser le blond jusqu'au lit où ils s'effondrèrent dans un gémissement de surprise.

— Chut... fit alors Harry en se détachant du blond. Mais qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il à voix basse. Je ne t'ai pas entendu...
— Tu devais dormir, répondit Malefoy en souriant.

Il lui caressa le visage puis se détourna soudain et Harry roula sur le côté.

— Je suis désolé, fit le Serpentard en entourant une jambe de ses bras.
— Désolé de quoi ? D'être venu ? Non, non...
— Non de ne pas être venu.

Harry haussa les sourcils.

— Comment ça ?
— Molly m'avait invité, répondit le blond, étonné. Tu ne savais pas ? J'ai décliné l'offre au dernier moment, je suis un lâche... Je ne suis même pas capable d'affronter mon amant face à toute sa famille...
— Oh Drago...

Harry se glissa devant lui et le poussa à s'allonger. Il s'appuya sur lui et Malefoy, en appuis sur les coudes, regardait obstinément son torse.

— Regarde-moi... fit alors Harry.
— Je ne peux pas. Tu attends de moi que je te retourne ton amour, que nous passions au stade de couple, mais je ne m'en sens pas prêt et je...

Il marqua une pause et ajouta :

— Je t'ai menti, Harry...
—  Menti ? Comment ça ? Quand ?
— Cet été. Quand je t'ai dit que mon père ne voulait plus que j'aille à l'Université... C'était un mensonge, il n'a jamais été contre, au contraire...

Harry s'écarta du Serpentard et s'agenouilla sur le matelas, perdu. Le blond se rassit en tailleur et reprit :

— Quand je t'ai demandé de venir habiter à la cité U avec moi en septembre, j'étais vraiment décidé, je le voulais, et puis tu t'es mis à changer, tu es devenu soudain bizarre et distant alors je me suis mit à réfléchir et j'ai réalisé que ce ne serait peut-être pas une si bonne idée que ça en fin de compte. Et après, tu m'as dit que ton désir physique était revenu et j'ai compris. Alors j'ai décidé de te mentir. Je n'en suis pas du tout fier, sache-le.

Il leva une main et la laissa retomber sur sa cuisse dans un geste fataliste et Harry, les lèvres pincées, quitta le lit.

— Tu peux m'en vouloir, fit le blond.
— Oh oui, je t'en veux, répondit Harry en s'appuyant sur le bureau. Je t'en veux parce que tu n'aurais pas du me mentir ; je t'en veux parce que tu aurais du m'en parler tout de suite, et je t'en veux parce que tu as attendu deux mois avant de venir tout me dire... Je te faisais confiance, bon sang !

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