Chapitre 4

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   - Du sang, s'exclama Capucine. On en a presque partout dans le corps, ça nous est vital mais ça peut aussi être fatal!

   - Il n'y a que trois lettres, la contredit Mathias, désespéré.

   - Et de l'eau? tenta Lydia. Ça a trois lettres...

   Alexandre composa le mot et un léger tintement retentit. La boîte s'ouvrit sans difficulté mais, une fois de plus, son contenu n'était pas satisfaisant.

   - Des photos, c'est tout ce qu'il y a...

   Mais pour Chloé, ce n'était pas de simples photos. Elle se saisit du paquet et les passa en revue. Il était sur une bonne partie d'entre-elles.

   Elle sentit les larmes mouiller ses yeux bleus clairs mais essaya tant bien que mal de se retenir. Léo, son ami d'enfance aux côtés duquel elle avait grandi était sur la moitié des clichés. Son visage figé et dénué d'émotion glaça la jeune femme qui ne l'avait jamais vu ainsi. Quant à la grosse flaque rouge au milieu de son corps, elle confirmait le pire.

   Léo était bien mort. Elle ne renverrait jamais son meilleur ami. Tous ses espoirs s'étaient évanouis en l'espace d'une fraction de secondes. Elle ne se retint plus. Les larmes formèrent deux torrents de parts et d'autres de son nez.

   Quelqu'un lui prit les photos des mains sans qu'elle ne puisse reconnaître cette personne. Ses yeux infondés de larmes ne lui permettaient pas de voir.

   - Si tu savais le plaisir que j'ai pris... Le voir essayer de me démasquer tout en faisant de moi son plus grand allié... Son sort est peut-être tragique mais bientôt vous subirez la même chose, lu Lydia dont les joues étaient, elles aussi, pleines de larmes.

   Le pire était que le taré qui lui avait fait subir ça était parmi eux. Il ou elle devait jouir intérieurement pendant que Chloé déversait toutes les larmes de son corps.

   Quand elle releva la tête pour trouver le responsable de tout ça et l'étrangler sur place, elle s'aperçut que Charles et Lydia pleuraient aussi. Elle ne savait pas ce qui pouvait être le plus surprenant entre apprendre que cette garce de Lydia, qui avait un jour était son amie, avait un cœur et découvrir que Charles, qu'elle n'avait jamais vu auparavant, pouvait pleurer la mort de Léo.

   - Sur les photo, commença-t-il entre deux larmes, il y a ma sœur, Léna.

    Il ou elle n'avait donc pas infligé la torture de découvrir les photos d'un proche mort qu'à elle seule. Il ou elle s'en était aussi pris à une autre famille. Cependant, elle n'eut pas le temps de s'apitoyer sur leur sort car Yohan leur rappela la vérité:

   - Il y a une porte là-bas, montra Yohan.

   Le petit groupe se dirigea vers l'autre extrémité de la pièce pour lire l'affiche placardée sur la porte:

   Abel.
  Ouvre la porte avec ta clé et rentre SEUL dans la pièce.
   Si tu le fais, les autres gagneront une autre boîte à ouvrir; sinon, les meurtres commenceront une heure plus tôt.

   - Il est hors de question qu'il y aille seul, s'indigna Chloé.

   - Il est 19h20 et on n'en sait pas plus sur celui ou celle qui nous a enfermés. En plus, on ne sait pas à quel point cette bâtisse est grande. S'il nous a laissé cinq heures, c'est qu'il ou elle est sûr de son coup, argumenta Alexandre.

   - Et puis, les meurtres ne doivent pas commencer avant minuit, compléta Charles.

   - S'il tiens sa parole, s'opposa Lydia.

   Le débat commença des deux côtés, créant un brouhaha monstre dans la pièce. Certains ne voulaient pas perdre le temps imparti tandis que d'autres remettaient en doute la parole de leur hôte.

   - Stop! Puisque c'est comme ça, je vais y aller, se dévoua Abel.

   Sans laisser aux autres le temps de protester, il introduisit sa clé dans la serrure et ouvrit la porte. De l'autre côté, la pièce était dans une obscurité profonde.

   Juste après qu'il ait fermé la porte derrière lui, Chloé essaya de la réouvrir mais c'était trop tard. La porte s'était reverrouillée automatiquement. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'Abel ne se soit pas sacrifié pour rien.

   La porte coulissante de la bibliothèque s'ouvrit comme par enchantement. Celui ou celle qui avait conçu cette soirée avait sûrement préparé le mécanisme. Une nouvelle boîte, cette fois fermée par un cadenas à quatre chiffres apparut.

   - Connaissez-vous l'énigme de Stanford? commença Sofia.
Je suis plus puissant que Dieu.
Je suis plus méchant que le Diable.
Le pauvre en possède.
Le riche en manque.
Et si vous me mangez, vous mourrez.

     À suivre...

- Quelle est la réponse à l'énigme?

- Que va-t-il arriver à Abel selon vous?

- Qu'y-a-t-il dans la boîte?

Halloween Game 2: Énigmes [Non Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant