Récapitulatif du chapitre 18:
Chloé et Lydia ont ouvert le contenu des deux boîtes qui se trouvaient sur la table de la salle à manger. Celle de Chloé contenait la tête de Léo ce qui a eu pour effet de provoquer la plus grande des colères chez les deux jeunes femmes. Les génies réalisent que trouver le tueur est aussi important que de trouver une sortie et commencent à établir des théories. Ils doutent de l'innocence de Charles, Sofia, Capucine et Malia mais envisagent également que l'un deux puisse être le tueur et disposer d'un complice dont ils ignoreraient l'existence. Ils font alors demi-tour et découvrent ce qui ressemble à un portable sur le sol du couloir.- C'est bien un portable, confirma Alexandre qui venait de saisir l'objet dans sa main.
- Il faut qu'on sache à qui il appartient, affirma Jonathan.
- Attendez, les stoppa Estelle. Il n'était pas là avant. On l'aurait remarqué, surtout qu'il est en plein milieu du chemin...
- Elle a raison, dit Chloé. Peut-être que l'un de nous l'a fait tombé de sa poche sans s'en rendre compte ou bien...
- Ou bien c'est le tueur, compléta Lydia. Mais ça peut aussi être fait exprès.
- C'est à dire? demanda Yohan, perplexe.
- Le but c'est peut-être de nous faire trouver le portable pour qu'on pense que le tueur l'a fait tomber par accident. Ça aurait un double objectif: d'abord nous faire peur car ça veut dire qu'il ou elle était près de nous et nous observait, ensuite, ça peut être pour nous faire suspecter le propriétaire du portable...
- Pas bête, admit Mathias.
- Mais ça ne nous dit pas comment le déverrouiller, se désespéra Alexandre.
- Passe-le moi.
- Ok, s'exécuta Alexandre.
- Tu vas le craquer? s'interrogea Mathias.
Jonathan rigola doucement avant de s'expliquer:
- Pas besoin, les traces de doigt on l'air d'être assez nettes. Si Alexandre me permet d'utiliser la lumière de son portable, je pourrais sûrement le déverrouiller sans problème.
Alexandre rapprocha son iPhone 7 du Huawei P8 qu'ils avaient trouvé par terre. Jonathan avait raison: certaines traces de doigts étaient plus nettes que les autres et formaient un C sur l'écran. Il reproduisit le motif et l'écran d'accueil s'afficha.
Une photo apparut alors. Ils n'avaient même pas besoin de fouiller dans les fichiers ou de démarrer un réseau social pour comprendre. Le visage du jeune homme accompagné de celle qui était probablement sa petite-amie leur suffisait amplement. C'était Abel, il n'y avait aucun doute.
- Ça confirme ma théorie, en conclut Lydia. Quel psychopathe verrouille son portable par un code bateau et aussi facilement trouvable? Et, en plus, pourquoi mettrait-il une photo de lui en fond d'écran?
- Je suis d'accord, déclara Chloé. Ce taré se moque de nous et il nous croit sans doute encore assez bêtes pour tomber dans le panneau...
- Donc, si c'est pas Abel, qu'est-ce qu'il nous reste comme possibilité?
Chloé regarda Marina. Sa question soulevait un point important: si Abel n'était pas le coupable, les possibilités se réduisaient énormément, peut-être trop vite même.
- Eh bien... On avait parlé de Capucine, Malia, Sofia et Charles... Et on avait aussi envisagé que l'un de nous puisse être le coupable s'il avait un complice...
Un grand silence s'installa dans le couloir. La deuxième hypothèse que Chloé venait d'énoncer n'avait rien de réjouissant. La simple idée que l'un d'entre-eux puisse être le coupable les terrifiait, déclenchait même en certains une véritable rage. Une colère qui leur donnait envie de crier, de hurler jusqu'à ce que le tueur admette ses crimes et se rende.
Mais ça ne se passerait pas comme ça. Si celui ou celle qu'ils tentaient de démasquer se cachait parmi eux depuis tout ce temps, alors cette personne devait avoir une sacrée dose de sang-froid et il faudrait jouer dans son propre jeu pour la démasquer.
- Donc... on repart et on essaie de trouver Charles et les autres? proposa Estelle pour briser l'insupportable silence.
Tout le monde se mit d'accord sans pour autant entamer de nouvelle conversation. C'était trop tôt, ils venaient tout juste de réaliser que l'un d'entre-eux puisse avoir un complice qu'il guiderait de façon à pouvoir garder la situation sous contrôle du début à la fin.
Tout en suivant les autres, Lydia regarda sa montre. La petite aiguille était passée sur le neuf quelques minutes plus tôt. Il lui restait donc un peu moins de deux heures trente pour découvrir qui était le monstre qui s'en était pris si injustement à Léo un an plus tôt.
Sa stratégie était prête. Au cours des deux prochaines heures, elle s'adonnerait à une activité qui la répugnait tant quand elle se trouvait à une soirée ou à un repas de famille: la socialisation. Discrètement, elle entamerait la conversation avec chaque personne qui l'entourait. D'ailleurs, elle savait déjà par qui elle allait commencer...
- Marina, chuchota-t-elle.
- Oui?
- Je suis vraiment désolée pour ce que je t'ai fait tout à l'heure. En plus, tu as un vilain bleu sur le menton maintenant...
- Oh, c'est pas grand-chose, t'inquiète. Si un de mes amis ou un membre de ma famille avait été assassiné, moi aussi je serais en colère au point de vouloir tout casser et tuer le responsable...
Lydia fixa un instant sa voisine. Elle était extrêmement... empathique. Peut-être venait-elle de dire ça par gentillesse, voire par hypocrisie car elle avait certainement peur de se retrouver accusée à tord comme l'avait été Abel. Ou peut-être avait-elle perdu quelqu'un de proche elle aussi...
- On va trouver cet enfoiré, j'en suis sûre, la rassura Marina.
Lydia la remercia. Elle lui était vraiment reconnaissante de ne pas lui en vouloir après qu'elle lui ait mis un coup de coude aussi fort dans la mâchoire. Son bleu en forme d'étoile difforme devait lui faire un mal de chien mais elle ne disait rien.
Le petit groupe remonta le couloir aussi doucement que sûrement tout en ouvrant les portes sur leur côté dès que possible. Mais rien. Aucune trace d'Abel, Sofia, Capucine, Charles ou Malia.
Soudain, le parquet grinça quelques mètres devant eux, à une distance qui n'était pas couverte par le faisceaux lumineux du portable d'Alexandre. Ils s'arrêtèrent immédiatement.
Un second faisceau lumineux apparut au loin et rencontra celui d'Alexandre au bout de quelques secondes. Les individus sortirent peu à peu de l'ombre, permettant au reste du groupe de les reconnaître. Charles. Capucine. Malia. Mais aucune trace de Sofia ni d'Abel. Instinctivement, Chloé et Lydia échangèrent des regards.
À suivre...
Bonne année à tous et à toutes!! J'espère que 2018 vous apportera plein de bonnes choses à commencer par la santé, le bonheur et la réussite! Et quoi de mieux pour commencer l'année qu'un nouveau chapitre? En tout cas, j'espère que l'histoire vous plait toujours autant et que les prochains chapitres vous surprendront! D'ailleurs, la première mort sera assez inhabituelle...
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Halloween Game 2: Énigmes [Non Corrigé]
Mystery / ThrillerIls sont 12. 12 adolescents conviés au jeu le plus mortel qui soit. 12 comme les 12 coups de minuit, heure à laquelle les meurtres débuteront. 12 comme les orphelins tués 240 ans plus tôt par Lucie Lecompte, ancienne propriétaire de la maison. Trouv...