Halloween Game 2: Énigmes [Non Corrigé]

Chapitre 29

   - Et merde! s'énerva Charles. Ils l'ont pris...

   - On avait aucune chance de les en empêcher, regretta Lydia.

   - Maintenant, ils ont tout ce qu'ils ont demandé, remarqua Estelle.

   - Et s'ils demandaient d'autres personnes? s'inquiéta Capucine.

   - Ils ont tout prévu, annonça Chloé, énervée. S'ils nous veulent, ils nous auront...

   - Arrêtez de vous apitoyer, s'exclama Jonathan. Ils ont peut-être Yohan mais, nous, on sait deux choses: aucun de nous n'a pu déclencher tout ça. Donc, soit le tueur n'est pas avec nous, soit il a au moins un complice. Et, en outre, ça n'a pas duré longtemps donc Yohan n'est pas loin...

   - Sauf s'il est parti de son plein gré, fit remarquer Malia. Ça reste une possibilité.

   Lydia ne pouvait nier l'hypothèse de Malia. N'étaient-ce pas l'une des premières théories qu'ils avaient faites? Mais elle ne pouvait pas y croire non plus.

   C'était peut-être à cause de la situation inimaginable dans laquelle elle se trouvait. Elle était sûrement en proie à beaucoup trop d'émotions simultanément pour comprendre ce qui se passait... Pourtant, elle en était presque sûre: Yohan était innocent.

   Elle lui avait parlé, elle l'avait vu dans la pièce où ils avaient été enfermés un peu plus tôt. Il n'y avait pas moins coupable que lui.

   Alors, oui, il avait pensé à déplacer le meuble menant à la seconde pièce. Mais qui n'y avait pas pensé? Lydia elle-même avait envisagé cette solution avant de se retenir car elle lui avait paru trop évidente...

   - On doit se séparer, déclara Alexandre. C'est le meilleur moyen de le retrouver rapidement.

   - Mais, je croyais, commença Mathias.

   - Yohan est sûrement en danger, rappela Lydia. On ne peut pas le laisser tomber.

   - Et puis, si on forme deux groupes de cinq, on reste assez nombreux pour pouvoir se défendre, argumenta Alexandre. Chloé, Lydia, Mathias, Marina et moi, On va à l'étage.

   - Et Charles, Capucine, Estelle, Malia et moi, on reste ici et on fouille les dernières pièces, compléta Jonathan.

   - Ça me va, répondit Charles.

   - Moi aussi, approuva Chloé.

   - On y va, alors, reprit Marina. On ne doit pas perdre une seconde.

   Le premier groupe se dirigea vers l'escalier qu'ils avaient repéré au bout du grand couloir. Plus mince que le précédent, il n'en paraissait pas moins effrayant.

   À chaque marche montée, l'obscurité se faisait de plus en plus présente. Le second étage ne comportait pas le moindre signe de lumière ce qui ne rassurait pas du tout Alexandre qui s'était imposé en tête de marche et encore moins Lydia qui le suivait de près.

   Chloé, de son côté, réfléchit à une stratégie à adopter. Il y avait peut-être quelqu'un en haut, tapi dans l'ombre, les attendant dans le plus grand silence. Ses cours d'auto-défense lui serviraient peut-être ce soir et elle devait anticiper ce qui pouvait se passer autant que possible.

   L'obscurité les engloutissait presque en totalité à présent. Ils arriveraient bientôt au sommet des marches. Le second étage leur tendait les bras, de même que le danger.

   - Quelqu'un a de la batterie sur son portable? chuchota Alexandre.

   Chloé lui tendit son téléphone en lui indiquant comment allumer l'application lampe torche quand ce serait le moment. Alexandre ne pouvait pas voir son visage mais il devinait, sans problème, à l'intonation fragile de sa voix que la peur l'avait gagnée, elle aussi.

   - Je prépare mon portable, moi aussi, murmura Lydia.

   - Moi aussi, ajouta Marina en sortant son smartphone de la poche de son pantalon noir.

   Aussi discrètement que possible, elle déconnecta l'appareil de la wifi du manoir et envoya un "déconnectée" à sa sœur. Aussitôt le message reçu, sa sœur se cacherait en attendant vingt-trois heures.

   - Il ne nous reste qu'une demi-heure, annonça Marina à voix basse pour rappeler à ses victimes que le temps tournait.

   - On va faire vite, lui promit Chloé.

   Alors qu'Alexandre venait d'atteindre le palier du second étage, un bruit retentit. Léger mais suffisamment fort pour provoquer des frissons tout le long de sa colonne vertébrale.

   - Go, dit-il le plus bas possible.

   Aussitôt, Lydia illumina le couloir du flash de son portable. Alexandre alluma lui aussi la lumière. Marina en fit de même quelques secondes plus tard. Chloé se prépara à voir quelqu'un ouvrir l'une des quatre portes qui se trouvaient le long du petit couloir. Mathias, de son côté, resta à l'arrière.

   Mais rien, il y avait juste une petite boîte située en plein milieu du couloir. Prudemment, le groupe s'avança sur le parquet grinçant.

   Malgré toute leur volonté, le sol criait à chacun de leurs pas. Si quelqu'un se trouvait dans les parages, il ou elle n'aurait pas de mal à les repérer, pensa Chloé. À cette simple idée, elle se retourna vivement, se sentant comme observée.

   Une fois de plus, il n'y avait rien d'autre que de l'air, de la solitude et de la peur. Une peur qu'elle sentait à plein nez, l'odeur de la bête qui se sait piégée de toutes parts.

   Lydia se baissa lentement pour ne pas faire plus de bruit et prit la boîte. Comme sur celle que Chloé avait trouvée dans l'armoire, il était marqué "Ne pas ouvrir" sur le couvercle et aucun cadenas ne la fermait.

   Pas d'énigme, pas de clé à trouver, juste une consigne que Lydia ne respecta pas en soulevant le couvercle. À l'intérieur, il n'y avait ni doigt, ni animal, ni bout de papier mais trois petits objets qui avaient beaucoup plus de signification.

   Trois clés. Celle d'Abel, celle de Sofia et celle de Yohan. Trois clés tachées de sang et sans leur ficelle.

     À suivre...

- Que pensez-vous de ce chapitre?

- Selon vous, que va-t-il arriver / qu' est-il arrivé à Abel, Sofia et Yohan?

- Êtes-vous plutôt #teamjumelles ou #teamgénies?

23h is coming!

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