Chapitre 32

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   Charles regarda Chloé, Lydia, Alexandre, Marina et Mathias s'engouffrer dans l'obscurité du petit escalier menant au second étage. Il espérait qu'ils avaient fait le bon choix.

   - Bon, il nous reste moins d'une demi-heure rappela Jonathan.

   - On commence par quelle pièce?

   - On a déjà fait ces trois-là, répondit Jonathan à Malia. On a qu'à essayer d'aller en face, non?

   - D'accord, approuva Estelle.

   - Qu'on en finisse une bonne fois pour toutes, compléta Charles.

   Capucine acquiesça. Elle ne pouvait être plus d'accord avec les propos de Charles.

   - Ok, moi j'ouvre la porte. Qui se met derrière pour entrer en premier?

   Personne ne répondit. À vrai dire, aucun d'entre-eux ne voulait entrer en premier dans une énième pièce inconnue. Qu'allaient-ils y découvrir? Ou peut-être même, qui s'y trouverait? Un cadavre en décomposition? Démembré? Un malade armé jusqu'aux dents?

   - D'accord, j'y vais, céda Jonathan. Capucine, tu me tiens la porte?

   Cette proposition arracha un petit "oui" de la bouche de sa voisine. Les autres, quand à eux, se contentèrent de se mettre en place.

   Au signal de Charles, Capucine ouvrit la porte et Jonathan entra dans la nouvelle pièce avec Malia. Charles les rejoignit tandis qu'Estelle et Capucine montaient la garde sur le seuil de la porte.

   Jonathan s'avança jusqu'au milieu de la pièce, il avait remarqué quelque chose. Le seul élément étrange de cette pièce. Malia en fit de même et regarda la parquet usé à ses pieds.

   - Qu'est-ce que ça veut dire?

   - J'en ai aucune idée, répondit-il.

   - Quoi?

   Sans répondre à la question d'Estelle, Charles, Jonathan et Malia continuèrent de fixer leur découverte, essayant d'y trouver un sens.

   - C'est peut-être un code, proposa Charles.

   - Ou un leurre, souligna Malia.

   - Qu'est-ce qu'il y a? s'impatienta Estelle.

   Sans réponse de ses camarades, elle laissa Capucine seule à l'entrée de la pièce pour aller voir de ses propres yeux l'objet de leurs troubles. D'un pas peu assuré, elle s'avança vers le trio et, comme eux, regarda le sol.

   Des os. Un assemblage d'os dépouillés et parfaitement nettoyés, plus blancs que les dents de son dentiste.

   Après quelques secondes passées à regarder la composition macabre sous tous les angles, elle s'aperçut qu'ils n'avaient pas été disposés de façon hasardeuse. C'était même tout le contraire. On pouvait d'ailleurs, en se plaçant à côté de Malia, lire un mot.

   - Toby? articula-t-elle.

   - La plupart des codes qu'on a vu jusqu'à présent comportaient quatre caractères, insista Malia.

   - C'est possible, admit Jonathan. Mais on est limité sur le temps. On verra ça plus tard.

   - On passe à une autre pièce compléta Charles.

   Estelle regarda son portable. Il ne leur restait qu'à peine vingt minutes avant vingt-trois heures, l'heure fatale si on en croyait le message qu'ils avaient découvert à l'entrée de la maison.

   Ils n'avaient que très peu de temps... Et toujours aucune trace d'Abel, ni de Sofia ni de Yohan. Étaient-ils en danger? Déjà morts quelque part dans le manoir? Ou bien, étaient-ils les tueurs, ceux qui se cachaient derrière ce cauchemar depuis le tout début?

   De nouveau dans le couloir, Estelle sentit sa gorge se nouer à la vue de la prochaine porte. Identique en tous points aux autres, elle fournissait déjà des frissons à la jeune femme qui pouvait sentir sa peau se transformer en chair de poule. Elle avait un mauvais pressentiment, son corps tout entier était en état d'alerte maximal.

   Une fois de plus, Capucine ouvrit la porte et Jonathan entra le premier dans la pièce qui, contrairement aux autres du premier étage, n'était pas éclairée par une ampoule fatiguée. Il trouva rapidement l'interrupteur et une lumière crue et forte comme celle du soleil en plein mois de juillet révéla au grand jour les murs, le parquet et le reste.

   Charles en resta muet, paralysé sur place. Il vit les autres s'affoler autour de lui sans rien pouvoir faire. Bientôt, leurs mots de terreurs perdirent leurs sens dans ses oreilles devenues sourdes.

   Puis les larmes arrivèrent à leur tour. Chaudes, abondantes, aveuglantes. Au bout de quelques secondes qui lui parurent une éternité, il sentit tous les muscles de son corps lâcher un à un et ses bras, son dos, sa tête, toucher le sol.

   À suivre...

- Que pensez-vous de ce chapitre?

- Selon vous, les tenus parviendront-ils à retrouver Abel, Sofia et Yohan avant vingt-trois heures?

- Que viennent de découvrirent Charles, Estelle et les autres?

  

Halloween Game 2: Énigmes [Non Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant