Chapitre 17

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/!\ Ce chapitre contient des éléments incluant des restes humains. Âmes sensibles s'abstenir, je ferai un résumé au début du prochain chapitre. /!\

  Alexandre passa le faisceau lumineux émanant de son portable à travers l'encadrement de la porte avec appréhension. Il eut beaucoup de mal à réaliser ce qu'il avait sous les yeux.

   Ce n'était pas possible. C'était probablement une illusion, un cauchemar, le pire de sa vie sans doute. Mais, il avait beau tout essayer, il ne se réveillait pas. Il ne se réveillerait pas car ce n'était pas un cauchemar. Juste la réalité, crue, affreuse, terrible.

   Aucun cauchemar ne pouvait atteindre un tel niveau d'horreur. Aucun film ne pouvait faire le même effet. Rien d'autre ne pouvait le faire trembler autant, lui serrer la gorge de la même façon ni lui donner envie de vomir comme ça.

   - Est-que... commença Jonathan sans pour autant pouvoir finir sa phrase.

   - Il est hors de question que je mette un pied là-dedans, trembla Yohan.

   - Oh, c'est bon! On doit sortir d'ici au plus vite, s'exclama Estelle.

   La jeune femme passa devant ses camarades et chercha l'interrupteur. Elle mit très peu de temps à enclencher le petit bouton, permettant à une lumière pâle et froide de se répandre dans toute la pièce pour rendre visible aux yeux de tous le carnage qui s'y trouvait.

   - Oh mon Dieu, lâcha-t-elle tandis que ses yeux sortaient de leurs orbites.

   Ses muscles se raidirent, la rendant incapable de faire le moindre mouvement. Ce qu'elle avait sous les yeux étaient bien plus horrible que le pire de ses rêves. Elle ne savait même pas qu'une telle chose pouvait exister, ni même que quelqu'un puisse penser à organiser une telle tuerie.

   - C'est...

   - Des... des jambes! Des... bras!

   La respiration de Mathias n'avait jamais été aussi bruyante. Il pouvait sentir son cœur battre à tout rompre, frôler de trop près la crise cardiaque.

   - On part d'ici, déclara Alexandre qui avait retrouvé la parole.

   - Non, on ne peut pas, protesta Chloé même si elle se serait bien enfuie à la simple vue de cette pièce. C'est ce qu'il ou elle veut, qu'on abandonne face à l'horreur, qu'on jette l'éponge et qu'on se laisse tuer. Et ça... ces trucs, cette pièce, c'est parfait pour nous faire fuir! Toutes ces horreurs... personne de censé n'irait fouiller dedans et celui qui nous a enfermés ici le sais!

   - Il... il y a deux boîtes en métal sur la table à manger, signala Lydia.

   - On doit y aller, c'est peut-être là qu'on a le plus de chances de trouver quelque chose d'intéressant, les encouragea Marina qui voulait voir les réactions de Chloé et Lydia face au contenu des deux boîtes.

   Chloé se prépara mentalement. Elle prit une grande respiration, deux, trois même, car il fallait bien ça pour entrer au milieu de l'horreur.

   - Qui vient?

   - Moi, dit Lydia.

   - Je viens aussi, répondit Marina.

   - Personne d'autre?

   Les autres baissèrent les yeux au sol. C'était trop pour eux. Tout ça, après la maison abandonnée, le rat mort, les chauves-souris, les disparitions et rires de clowns glauques, c'était beaucoup trop.

   - Je suppose qu'on va y aller toutes les trois, en conclut Marina.

   D'un pas hésitant et aussi assuré qu'une personne se rendant à l'enterrement d'un proche, elles posèrent leurs pieds sur le sol austère recouvert aux deux tiers de sang. Chloé regarda autour d'elle: il y en avait tellement. Des bras, des jambes. Pas des corps, non, des bras et des jambes, seuls.

   Lydia se retenut. Elle le devait. Elle ne pouvait pas les lâcher maintenant, elle ne pouvait pas s'écrouler même si c'était plus fort qu'elle. Elle ravala le contenu de son estomac remonté dans sa gorge et pria pour ne pas céder à l'envie de mourir.

   Elle regarda l'autre fille qui était venue avec elles. Elle ne savait plus trop comment elle s'appelait... Ma... Marine? Non, Marina? Oui, elle s'appelait Marina et elle aussi avait l'air horrifiée. Elle tremblait comme une feuille.

   Elle ne pouvait pas abandonner. Les autres avaient déjà renoncé en décidant de les attendre dans le couloir. Lydia avait le sentiment que, si elle faisait demi-tour, les deux autres ne pourraient pas aller beaucoup plus loin.

   Son pied toucha quelque chose au sol. Elle baissa doucement les yeux, redoutant ce qu'elle découvrirait. Non, non elle ne l'avait pas fait, ce n'était pas vraiment juste à côté de la pointe de son pied droit, touchant sa paire de bottes favorite.

   - Ça... Ça va? lui demanda Chloé qui avait vu son malaise.

   Lydia bougea lentement la tête de gauche à droite. Chloé se rapprocha doucement, faisant attention à ne pas toucher à son tour l'un des membres humains se trouvant au sol et prit Lydia par les épaules. Elle les fit légèrement bouger ce qui força Lydia à faire un pas sur le côté.

   - Mer... Merci, chuchota Lydia tout en regardant Marina qui semblait paralysée par la peur.

   - On fait vite, ok?

   Lydia acquiesça et se dirigea vers la table en essayant d'ignorer les bras et jambes couchés sur le sol. Les deux boîtes étaient parfaitement disposées dessus.

   - Une chacune? proposa Chloé.

   - Je suppose que oui, approuva Lydia qui voyait Marina toujours immobile.

   - On y va à trois... un... deux... trois.

   - Oh, putain!

   - Léo?

     À suivre...

Coucou tout le monde! J'espère que vous allez bien et que vous vous préparez à passer de super vacances! En attendant Noël (et même dans la semaine qui suit), je vais essayer de publier un chapitre par jour. Sinon, qu'avez-vous pensé de celui-ci? Êtes-vous plutôt #teamgénies ou #teamjumelles?

Halloween Game 2: Énigmes [Non Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant