Chapitre 2

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Le cerveau engourdi par le manque de sommeil je me levais sous l'insistance d'Isabella.
Je venais de passer une nuit effroyable, balloter entre des rêves plus étranges les uns que les autres. Dans chacun de ces rêves une voix féminine me répétait de venir la chercher, mais j'avais beau courir dans une salle emplie de miroir je ne l'ai jamais trouvé.

Les songes plein la tête, je m'engageais dans la file du grand réfectoire. Je remplissais mon plateau d'une main tremblante, je failli renverser le contenu de mon plateau en me dirigeants vers une grande table. Je m'asseyais sur le banc à côté d'Isabella qui avait déjà entamé la moitié de son bol de céréales. Elle me regarda en me faisant un grand sourire.

- Tu fais un drôle de tête ça n'a va pas ? Demanda t'elle soucieuse.

- Ce n'est rien j'ai juste mal dormi, grommelais-je dans mon coin.

- C'est normal tu viens d'arriver, on a tous besoin d'un temps d'adaptation. Tiens par exemple, Tim, elle indiqua un garçon brun en face de nous, il était tellement timide qu'il nous n'a pas adressé un mot avant deux semaines. Et regarde-le maintenant une vraie pipelette !

Isabella riait gorge d'éployer, pendant que Tim avait pris des couleurs et gardait le regard baisser sur son plateau un peu honteux.

Je mangeai le contenu de mon plateau rapidement pour ne pas être en retard ce qui me valut des maux d'estomac pendant toute la matinée. Nous avions enchaîné sans interruption Anglais, Math, et deux heures de physique avec des professeurs plus étrange encore. Madame Amboise, la professeure d'anglais, avait un regard de vielle chouette, avec des cheveux cour ébouriffés et des ongles acérés. Elle était tout de même moins terrifiante que monsieur Fontange, le professeur de math qui avait tout l'air d'un évadé de prison, le seul qui me paraissait à peu près normal était monsieur Niclot le professeur de physique.

En sortant un cahier de mon sac à dos, le vieux grimoire trouver dans la bibliothèque la veille tomba et s'ouvrit. J'étais surprise de le voir ici, j'avais pourtant cru le laisser sur mon bureau hier soir. Je le pris délicatement et le posa discrètement sur mes genoux pour ne pas que le professeur le voit. Une simple phrase était écrite en son centre.

" Son reflet tu verras, derrière tu la trouveras"

Mes yeux restaient fixer sur ces deux lignes calligraphiques, ils refusaient de bouger me donnant un mal de tête intense.

La sonnerie qui annonçait la pause déjeuner me sortit de cet état végétatif surement du à mon manque de sommeil. Ma respiration était accélérée, de la sueur coulait le long de mon corps j'étais comme prise de frissons, mais qu'est-ce qui m'arrivait à la fin !

Je me levais, suivit Isabella et deux autres filles en dehors de la classe pour nous rendre à la cantine. Je sentis une légère pression sur mon épaule, comme si quelqu'un m'appelait. Je m'arrêtais pour me retourner mais rien, personne, le couloir était vide. Au bout du couloir j'entendis un bruit sourd comme si quelque chose était tombé.

- Ambre qu'est-ce que tu fais ? Demanda Isabella elle aussi arrêter.

- Non, rien, je viens de penser que... je dois aller aux toilettes ! Je vous rejoins à la cantine ne m'attendre pas !

- Tu es sûr que ça va ?

- Oui, oui aller réserver des places, je vous retarde la !

Les deux autres filles qui nous accompagnait haussèrent les épaules et se remirent en chemin.

- D'accord mais ne traîne pas trop !

Isabella les rejoignit en trottinant. J'attendis qu'elles soient suffisamment éloignées à une plus les voir pour m'engouffrer dans le tournant du couloir. Je ne connaissais cette partit du manoir, et contrairement à ce que je pensais il n'y avait rien de tomber ni personne. Je ne savais même pas si j'avais le droit d'être ici, mais une force inconnue me poussa à m'aventurer un peu plus loin. Je débouchai sur un pallier. Je me demandais bien où menait les escaliers. Ni une, ni deux, je me surpris à les descendre. De grand tableau arborait les murs, un peu loin un grand miroir reflétait la lumière intérieure. En passant devant, mon cœur fit un bon dans ma cage thoracique devenu soudain trop étroite, je reculai de deux pas et me pris la rampe en bois de l'escalier juste derrière moi. Ce n'était pas mon reflet que je voyais mais celui d'une jeune fille blonde vêtue de blanc. Je m'approchais méfiante, mais l'image dans le miroir ne changea pas. Je me frottais les yeux mais toujours pas de changement. J'approchais ma main de la surface brillante du miroir, la fille en face de moi ne bougeait pas. Mes doigts furent comme collé à la surface étrangement glacée, et sans savoir comment, le miroir entier m'aspira. Je sentis d'abord la morsure du froid, puis la chaleur d'un brasier. Toutes ces sensations nouvelles me tiraillaient, rien ne semblait réel mais pourtant. Avant même que je comprenne ce qui m'arrivais je perdis connaissance.

Une puissante lumière me réveilla suivit d'une voix féminine.

- Je savais qu'un jour où l'autre, tu viendrais me rendre visite Ambre !






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