Le Manoir

Chapitre 32

Je restais bouche bée devant ça remarque. Tuée Lilith ? Mais Comment ? Elle était peut-être immortelle comme le comte, la tâche s'avérait impossible !

- Le livre tu l'as avec toi ?

- Le livre ? Je croyais que tu avais perdu la mémoire ?

Mercredi s'asseyait sur une chaise en bois, les mains sur les tempes il semblait complètement perdu.

- J'ai de vague flash, je vois Lilith, ces horribles créatures m'assaillirent et le fameux bouquin détenant toutes les réponses ! Tu l'as avec toi ?

- Non, et je ne pourrais jamais l'emmener ici, l'eau le détruirait. Je le laisse à Olympe.

- Je dois le voir ! Ce livre est notre échappatoire, grâce à lui nous pourrions mettre fin à tous cela !

- Mercredi, je te propose un truc ! Aide mon ami, Tim, et en échange tu pourras voir le livre !

- Je ne sais pas si....

Il se releva, tout tremblant.

- OK, c'est bon ! Après tout qu'est-ce que je risque, je suis déjà mort !

Il se mis à rire avec gêne. Devant le petit puit de la grotte, des larmes immergèrent son visage. Plus que la peur, c'était de la tristesse qui l'avait envahi. Tristesse d'avoir oublié, perdu à jamais, sa vie, son passé. Il se tourna vers moi, les yeux humides.

- Je...j'ai vraiment peur ! Tu veux bien me tenir la main et en saute dans l'eau ensemble ?

J'acceptais sans même réfléchir. Sa main était glaciale comme l'eau de ce puit. Comme Alice, Olympe et Léandre ! Comme la mort ! Je comptai jusqu'à trois et ensemble nous nous immergions dans cette eau trouble.

Une lumière jaillit de nulle part, et nous fîmes le chemin inverse. Je m'accrochais d'une main à la l'échelle, l'autre n'avait pas lâcher Mercredi. Il prit une grande inspiration et s'accrocha lui aussi au barreau. Il me regarda quelques secondes qui sembla une éternité de ces yeux vert magnifique.

- Ce n'est pas très polie ce que je te demander, mais ça te dérange si tu passes la première ? Promis je regarderai pas en l'air.

Un petit sourire en coin s'imprima sur son visage.

Je lui donnai une tape amicale dans l'épaule.

- C'est bon, ça va ! J'y vais !

Je passai la première. J'étais glacé ! Je ne sentais plus mes doigts ! À ma plus grande surprise, Isabella nous entendait devant le puit des couvertures dans les bras. À peine sortis de l'eau, elle me posa la couverture sur les épaules, elle fit de même avec Mercredi.

- Isabella Ohara ! Se présenta-t-elle avec un grand sourire.

Le garçon ne la regarda à peine, il était subjugué par les alentours. Il se tourna vers l'entrée du manoir. Il semblait tiraillé entre l'envie d'y retourner et la peur de croiser Lilith.

- Prêt ? Lui demandais je un poil pressé.

- Non, mais je sais que ton ami n'a pas le temps d'attendre.

- Non en effet ! Affirma Isabella qui était sur le point de craquer.

Je me dirigeai vers le hall, Mercredi me retint par le bras.

- Tu veux passer par le hall ? C'est trop dangereux passer par là, je connais un chemin plus sûr !

Il me tira par le bras et l'emmena sur l'aile droite du manoir. Il y avait une petite porte bleue en bois. Je ne l'avais jamais remarqué.

- La porte qu'utilisait les employés autrefois !

Il donna un coup de pied placer et celle-ci s'ouvrit. Nous atterrîmes dans une cage d'escalier.

- On peut aller partout, de la cave au grenier, c'est un peu comme une sortie de secours ! D'ailleurs où allons-nous ?

- La bibliothèque !

- Donc on monte !

L'escalier en colimaçon était sinueux. Nous ne mentions en fils Indienne sans perde de temps. Isabella vérifia que personne ne se trouvait dans le couloir avant de s'engager. Nous entrâmes dans la bibliothèque et nous dirigeons dans la dernière allée.

Isabella entra la première dans l'espace-temps.

- Tu nous attends ici, ça ne sera pas long !

Il acquiesça avec une moue générale. Je franchis la brèche. De l'autre côté c'était le chao. Isabella et Olympe criaient agglutinées autour de Tim. Leur visage était inondé de larmes. Je compris que quelque chose n'allait pas.

- Respire ! Respire ! Cria Isabella en secouant Tim par les épaules.

Et là je compris. Tim ne respirait plus, son cœur s'était arrêté. J'étais sous le choc, je n'arrivais plus à pensés ni à bouger. Mercredi pouvait guérir mais pas ressuscité les gens.

- Olympe sort Isabella de là ! Depuis combien de temps il est comme ça !?

- Depuis que vous êtes arrivés !

Olympe tira comme elle put Isabella à l'extérieur. Je me penchais sur Tim pour commencer un massage cardiaque. Je ne pensais pas que mes leçons de secourisme serviraient un jour. Je plaquai mes lèvres contre celle de Tim pour lui faire du bouche à bouche en prenant soin de lui pincer de nez puis repris le massage cardiaque.

- Allez Tim, s'il te plaît !

Alors que tout semblait finit, il prit une grande inspiration. Je plaquai mon oreille contre son torse, il respirait ! Des larmes envahir mon visage, il respirait ! Olympe m'aida à le sortir de la pièce. En le voyant, Isabella se précipita vers lui et lui caressa les cheveux.

- Merci mon Dieu, merci ! Souffla t'elle en regardant le ciel.

- Wow ! Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi...amoché ! S'étonna Mercredi en voyant notre ami.

Il s'agenouilla prêt de lui et demanda à Isabella de ne pas le touché. Il retira tous les pansements et bandages que nous lui avions mis, posa une main sur son torse sanglant et une autre sur son bras droit. Il ferma ensuite les yeux avec une concentration extrême. Tim se réveilla et se mis à hurler de plus belle, Mercredi ne bougea gardant sa concentration.

Les plaies béantes que portait Tim disparurent peu à peu, ne laissant aucune marque, aucune cicatrice. Tim s'évanouit sur la fin de l'opération, son corps était comme neuf il ne restait plus que les marques de sang séché, vestige de souffrance passé.

- Pour ce qui est des blessures psychologiques, je ne peux rien faire, ajouta Mercredi en retirant ses mains du corps de Tim.

Comme du, Olympe apporta le grimoire et le donna à Mercredi. Celui-ci faisait défiler les pages une par une. Il restait bloqué sur plusieurs schémas, du bout des doigts il retraçait les lignes.

- C'est bien ce qui me semblait ! S'écria Mercredi sur de lui.

- Quoi ? Demanda Olympe en aidant Isabella à transporter Tim dans l'espace-temps.

- Tout coïncide ! La lune, c'est ça la solution ! C'est par son énergie qu'il réussit à récupérer notre vitalité, je suis presque sûr qu'on peut inverser le mécanisme ! Reste à savoir quand se déroulera la prochaine pleine lune !

- Ce vendredi, je crois !

- Alors il ne reste plus que deux jours de misérable vie pour le comte !