Chapitre 31

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La remonter fut plus périlleuse que la descente. Isabella trébuchait sans arrêt, elle avait les mains en sang.

La nuit avait pris place quand nous émergions du fond. La jeune rousse sursautait au moindre bruit, elle se mis même à hurler en apercevant les yeux orangés et globuleux d'un hibou.

Nous arrivions devant le manoir près d'une demi-heure plus tard. Je pouvais apercevoir la silhouette robuste d'Olga qui nous attendait dans le hall d'entrée.

Quand celle-ci nous vit, elle nous cramponna avec ses grosses mains potelées et nous traîna jusqu'au réfectoire avant de nous passer un savon. Elle nous isola sur une table à part pour nous punir.

Un violent mal de crâne me vrilla les tempes. Ma vision se flouta comme si de la fumée se plaquait contre mes yeux. Voyant que je n'allais pas bien Isabella me servir un verre d'eau.

- Tu es toute blanche ! Me fit elle remarquer.

C'est alors qu'une voix puissante et criarde fut éruption dans ma tête. Cette voix je ne la connaissais que trop bien, Lilith !

" Où en es-tu dans tes recherches, ma petite, si fragile, Ambre ! "

Je pensais très fort à ce que nous avait dit Léandre sur le quatrième enfant. Lilith absorbait mes pensées ce qui m'épuisais, elle me vidait de toute force vitale.

" Bien ne traîne pas à le trouver, ou tu sais ce qui arrivera ! "

Sa présence dans ma tête disparue. Je mangeai en vitesse ce qui était servis, purée avec du poulet, avant de le lever précipitamment.

- Tu vas où ? Me demanda Isabella inquiète.

- Chercher le guérisseur !

- Attends-je viens avec toi !

- Non, je dois y aller seule. Si je ne suis pas revenu à minuit c'est qu'il y a eu un problème ! Nous sommes mercredi, il reste deux jours avant le week-end, si c'est le cas, par avec ta tante et ne revient plus jamais, toute cette histoire est bien trop dangereuse !

Une larme coulait sur son visage fin et décliqua. Je la serrais dans mes bras avant de quitter la cantine encore pleine.

Munis d'une lampe, je sortis dans la cours. Les graviers humides crissant sous mes pieds comme mon arrivée ici, il y a peu.

Je m'approchais du puit. Je lançais un petit caillou, je ne l'entendis même pas toucher le fond. La lampe torche braquer vers le fond j'examinais les parois en pierre du trou béant et sombre.

Il y avait une sorte d'échelle en métal incrusté entre les pierres. Je pris mon courage à deux mains et posa un premier pied sur l'échelle. J'avais peur de poser le deuxième pied, le métal était rouillé et pouvait céder à tout moment.

Je descendis la lampe torche entre les dents. Mon pied droit ripa sur un barreau de fer, je me rattrapai comme je pu et restais ainsi immobile. Je ne pouvais plus bouger, j'étais paralysé, mon cœur battait tellement fort que je crus qu'il allait sortir de ma cage thoracique.

J'essuyais d'une main tremblante les quelques larmes coulant sur mes joues, j'avais eu la peur de ma vie. Si Tim n'était pas sur le point de mourir, j'aurais pris mes jambes à mon cou et serrai sortit illico.

Je continuais de descendre dans les profondeur froide et de plus en plus humide. Une odeur de soufre empestait tout l'air ambiant.

Mon pied toucha une substance froide et mouiller. Le reste du puit était inondé. Je commençais à paniquer et à suffoquer. Devais-je vraiment m'immerger dans cette eau glacial et stagnante ?

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