Chapitre 12

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Quand je regagnais la salle de classe, la professeure d'anglais avait laisser place au professeur de philosophie. Un homme très impressionnant, il mesurait plus d'un mètre quatre-vingt-dix. Toujours habillez avec un costume noir et un nœud papillon rouge.

Il me regarda de haut et me demanda de regagner ma place. Il lut ensuite un extrait de "L'avenir d'une illusion" de Freud.

Tim, dans la colonne du milieu, deux rangs devant moi, se retourna. En mimant, il me demanda comment s'était passé la tête à tête avec le comte. Je lui répondu avec un mou général. Léo juste derrière lui nous regardait par alternance. Il tapa l'épaule de son ami pour lui chuchoter quelque chose que je n'entendis pas.

Isabella à l'autre bout de la salle au premier rang, était absorbé par la lecture du professeur de philo.

Nous enchaînions ensuite sur une heure d'espagnol puis une heure d'histoire. Je dénombrais cinq petits tremblements de terre dû à la carrière non loin d'ici. Je détestais cette sensation de sol se dérobant sous mes pieds, mais j'en avais pris l'habitude, ce genre de mouvement était si fréquent. Parfois de la poussière tombait des vieilles poutres du plafond, dans ses moments-là je cru que le toit allait s'effondrer.

La sonnerie annonça la fin du dernier cours de la journée. Malheureusement pour moi, il me restait une heure de ménage chez le comte.

Je sortis de la salle sans trop savoir où aller. Isabella, Tim et Léo me rejoignent accompagné de deux filles, Lucie et Jenny je crois.

- Alors ? Demanda Tim, inquiet.

- Je dois lui servir de femme de ménage tous les soir pendant une heure !

Léo me fixait avec un petit rire moqueur.

- Je peux savoir pourquoi vous vous êtes fait convoquer ? S'enquérait Léo

- Et vous étiez où ? On vous a cherché partout ! Renchérissait Isabella.

Tim se redressa et devint rouge pivoine. Il me regardait ne savant quoi dire.

- Eh bien...

- Il prenait du bon temps ! Avoua Albert en s'incrustant parmi nous.

Les deux filles se tournèrent vers moi en me foudroyant du regard. À parement, elles avaient des vues sur Tim.

- Je ne voudrais pas interrompre votre conversation, mais le comte t'attend Ambre. Il m'a chargé de t'accompagner pour être sûr que tu te ne perdre.

Je finis par suivre Albert en grognant. J'étais mal à l'aise en sa présence. Je n'arrivais pas à savoir de quel côté il était, du comte ou du nôtre ?

Je connaissais déjà le chemin de ses appartements. Je l'avais souvent emprunté pour rendre visite à Alice. En passant devant le miroir, je n'avais qu'une envie le toucher, malgré la douleur que cela provoquait.

- Oublie Alice, tu ne peux rien pour elle !

C'était la première fois qu'Albert prononçait son prénom. Je me demandais bien ce qu'il savait à propos d'elle exactement.

- Vous l'avez déjà rencontré ? Me risquais je à lui demander.

- Oui, pour tout te dire, j'en ai rencontré quatre d'entre eux !

- Quoi ! Vous savez où ils sont alors !?

- Oui, mais ne compte pas sur moi pour te le dire !

- Mais pourquoi ! M'énervais-je soudainement.

- Je signerais ton arrêt de mort !

Je me tus immédiatement, je ne cherchais pas à connaître comment. De toute façon nous arrivions en bas de l'escalier. Avant de nous engager dans la pièce Albert me chuchota à l'oreille.

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