Un bip sonore retentissait dans l'appareil à fréquence régulière. Tim assis sur une chaise me regardait avec insistance. Une voix fluette et pressé me répondit après un énième bip.
- Halo ! Isabella ! Quelque chose ne va pas !?
Tim se leva et se colla à moi pour entendre ce qu'il se disait.
- Non ce n'est pas Isabella, mais je vous rassure elle va bien.
La voix prix un ton énervé.
- Qui êtes ? Que me voulez-vous ? Je n'ai pas de temps à perdre j'ai un avion à prendre dans moins de dix minutes !
- Vous êtes bien Aurore Ohara ?
- Oui ! Si vous ne répondez pas à mes questions je vais raccrocher.
Tim me demandait de lui passer le portable mais je refusais. Je lui demandais à la place de surveiller la porte au cas où Isabella revenait.
- Non ne raccrocher pas ! Je m'appelle Ambre et je suis une amie d'Isabella.
Je me tournais vers Tim qui me faisait signe.
- Tim est avec moi. Nous avons besoin de votre aide, c'est urgent !
- Qu'est ce qui pourrait être plus urgent qu'un avion à prendre !
- Vous connaissez Alice ?
Aurore se calma instantanément et répondu d'une voix tremblante.
- Je n'ai pas le temps, mais je vous rappelle dès que je peux.
Sur ces paroles elle raccrocha. Je rangeais le portable dans ma poche après l'avoir mis sur vibreur.
Tim me demandait ce qu'elle avait dit, je lui répondis qu'elle allait rappeler. Il partit s'habiller, je le rejoignis un peu plus tard dans la cantine. Isabella était toujours introuvable.
Pendant que je me servais un thé, Albert nous surveillait au loin, il lisait un journal détendu.
Tim sortit un papier plier en quatre de sa poche. Sur celui-ci, il avait noté les énigmes contenues dans le grimoire. Il nous en restait deux à déchiffrer.
Il me faisait part du brainstorming sur les lieux obscurs que nous avions fait l'autre jour. Il avait pris soin de tout noter. Le garçon lisait les propositions à voix haute.
- ...la forêt, la nuit, la cave...
En entendant ce dernier je me mis à trembler et à frissonner. Il n'y avait rien d'intéressant là-bas. Cette pièce était le synonyme de mes pires cauchemars. Rien que d'y repenser, des larmes coulaient le long de mes joues. J'avais encore les bleus sur le corps pour me rappeler à qu'elle point j'avais souffert pendant ces trois jours. Des souvenirs effroyables me revinrent en mémoire, les lions, les serpents, les araignées et toute les sortes de bestioles horribles dont Lilith m'avait fait rencontrer. Sans m'en rendre compte je m'étais réfugié sous la table, la tête poser sur mes genoux. Tim essayait de me raisonner mais je n'entendais pas ses paroles, le seul son qui parvenait à mon cerveau était des cris de douleur et de désespoir. Tout n'était obscurités autour de moi, tout le reste était devenu flou, inexistant. Tapis dans l'ombre, j'apercevais, deux yeux d'un bleu pure m'observer. Ils étaient si insignifiants et terrifiants à la fois.
Je mis dix bonnes minutes avant de réémerger. Tim était totalement paniquer. Il m'aida à me relever et me pris dans ses bras pour me réconforter, je sentais son souffle chaud se rependre sur ma nuque.
- Qu'est ce qui s'est passé ? demanda t'il le regard mouillé.
- Rien, j'ai juste paniqué.
Et d'une voix briser j'ajoutais :
- Il n'y a rien d'intéressant à la cave, crois-moi...
Il ne répondit rien et essuya mes larmes d'un revers de main. Son regard était ancré dans le mien.
- Tu m'as fait peur, souffla-t-il, ne refais plus jamais ça !
- Je te le promets !
- Bien alors que dit tu d'étendre nos recherches au grenier, c'était ton idée non ?
- Oui mais avant on devrais peut-être prévenir Isabella ?
Tim me pris par la main pour me tirer dans le couloir.
- Elle a besoin d'être seule et puis que pourrais-tu lui dire sur notre escapade dans le grenier ?
- Tu as sûrement raison...
Nous nous engouffrions dans un vieil escalier. Le bois grinçait sous chacun de nos pas. Chacune des marches étaient recouvertes d'une couche impressionnante de poussière. Personne n'était venu depuis bien longtemps, une bonne décennie à coup sûr.
Au point culminant de l'escalier, une porte en menait au grenier. Tim saisissait la poigner qui lui resta dans les mains. La porte s'ouvrit toute seule dans un grincement strident. Une vague de chaleur et de poussière nous renversa. Tim alluma sa lampe torche, de la poussière dansait autour de nous, ce qui déclencha une quinte de toux.
Le grenier était vide, au fond de la grande salle une porte solitaire se présentait à nous. Cette fois elle était verrouillée. Tim l'ouvrit en donnant un coup de pied important.
Nous nous engouffrons dans ce qui ressemblait à une chambre d'enfant, de vieux jouets jonchaient le sol. Un petit lit en bois prenait la poussière au fond de la pièce. D'affreuses poupée nous regardaient avec leur globe oculaire de verre.
- "L'obscurité il devra, dernière le disque blanc elle sortira ", je crois qu'il faut trouver un truc blanc, comme une entrer, peut-être dans le mur, ajouta Tim en balayant la pièce de son faisceau de lumière.
- C'est presque mission impossible, tu as vu tout ce bazar !
- Pas plus que chercher une aiguille dans une botte de foin ! Ironisa-t-il avec un grand sourire.
Nous tâtions les murs, déplacions des objets, rien ne nous semblait suspect. Tim chercher du côté de la pièce qui était le plus encombrer. De min côté je fouillais un petit bureau recouvert de dessin d'enfants.
- Arthemis....
- Attends Tim, qu'est-ce que tu as dit là ?
- Euh...Arthemis...ça te dit quelque chose ?
- Oui, où as-tu trouver ça ?
Il m'indiqua le coffre à jouait derrière lui. Après l'avoir dépoussiéré, le prénom Arthemis était apparu. La lumière de lampe braqué sur celui-ci formait un cercle blanc.
- On ne devrait pas être ici !
- Qu'est ce qui passe pourquoi tu paniques comme ça ?!
- Il faut partir !
- On n'a rien trouvé, on doit encore chercher.
- Tu te trompes, on vient de découvrir les affaires personnelles de la défunte fille du comte ! Il n'y a rien d'autre que les vestiges du passé ici !
Et je savais à qu'elle point, il ne fallait pas remuer les erreurs du passé.
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Le Manoir
ParanormalAmbre Meyer, 17 ans, vit depuis toujours dans les banlieues de la capital. Ses parents s'inquiétant de ses fréquentations, ne trouvent pas d'autre solution que de l'envoyer dans un pensionnait très éloigner de chez eux. En découvrant le pensionnat...