Le Manoir

Chapitre 33

Elle avait déçu son mari. Comment elle, fille du roi démon, reine des succubes avait-elle pu laisser cet avorton s'enfuir de la sorte !

Son mari était rentré dans une colère si noire que pour la première fois de sa vie, Lilith avait ressenti de la peur, elle avait même eu la chair de poule. Depuis, son mari restait enfermer dans son laboratoire.

Elle s'était promis de retrouver ce garçon, de toute façon vu son état il ne tiendrait pas longtemps.

Le traces de sang s'était arrêté devant le miroir d'Alice. À cet instant, Lilith rêvait de briser ce miroir en mille morceaux pour que ces deux jeunes gens n'est plus aucune chance de survie mais elle savait que cela rendrait son mari dans une rage folle.

Elle se retint de toute ses forces, ce genre de pulsions n'étaient pas simple à contrôler pour elle. Elle avait toujours extériorisé ses envies aux grands dam de ces victimes. Le garçon, Tim, en avait d'ailleurs fait les frets.

Elle avait adoré le voir hurler, à la merci de ces si précieuses succubes. Elle regrettait même de ne pas avoir filmé la scène. Il aurait eu une mention honorable pour scène d'épouvante.

Ce qui la faisait la plus sourire était le souvenir des cris de souffrance de cette petite fouineuse d'Olympe. Pour elle c'était comme si s'était d'hier. Elle l'avait suspendu par les poignets dans la cave de sorte à ce que ces succubes s'accrochent à ses jambes pour qu'elles ne deviennent plus que des lambeaux de chair. Elle avait perdu juste assez de sang pour se trouver entre la vie et la mort, l'une des conditions primordiales pour que le sacrifice fonctionne. Les victimes devaient s'accrocher à la vie pour que celle-ci soit transmise à son mari.

Elle devrait faire la même chose à cette petite peste d'Ambre. Cela la réjouissait. Elle en rêvait depuis qu'elle l'avait vu pour la première fois. Plein d'idées se précipitaient dans sa tête, toute plus abominable les unes des autres. Elle fut prise d'un rire dément.

Elle savait que son mari serait déçu si elle ne retrouvait pas le garçon. Alors elle avait eu une idée, le comte se réjouissait de ce double sacrifice. La petite rousse pourrait prendre sa place, après tout elle était une Ohara. Ça tante leur avait échappé il y'a de ça une quinzaine d'années. Cette défaite lui était encore douloureuse, aussi douloureuse que la perte de sa fille. Son égo en avait pris un coup.

Alors sans perdre de temps elle se dirigea vers la chambre des deux filles pour leur rendre une petite visite surprise !